La Corée du Nord n'est jamais à court d'imagination, surtout quand il s'agit de peine capitale. Après le cynisme des détails de la mort de Jang Song-Thaek, oncle et mentor du leader nord-coréen Kim Jong-Un, dont la dépouille aurait été dévorée par les chiens, c'est le ministre de la Défense qui aurait cette fois été mis à mort dans des conditions très spéciales.
Le vice-maréchal Hyon Yong-Chol était accusé de "déloyauté et manque de respect". Parmi les griefs retenus contre cet homme de 65 ans, le régime nord-coréen a retenu l'échec d'une mission en Russie, mais également de nombreux actes de contestations des décisions du pouvoir. Son assoupissement lors d'un défilé militaire fait également partie des motifs ayant conduit à sa condamnation à mort.
Une mort "digne" de son rang...
Pour marquer les esprits, Pyongyang a choisi d'organiser un mode opératoire aussi spectaculaire qu'excessif. Le vieux militaire a été tué par un tir de missile antiaérien. Un sort réservé aux hauts-dignitaires. Des centaines de personnes ont été invitées à assister à la mise à mort qui s'est déroulée dans une académie militaire au nord de Pyongyang.
Hyon Yong-Chol était chef d'état-major de 2012 à 2013 et membre suppléant du bureau politique du comité central du Parti du travail.
Ces informations ont été divulguées dans la presse sud-coréenne qui s'est appuyée sur des rapports des services de renseignements de Séoul.