La banque centrale américaine anticipe (déjà) le plan de relance et d'investissement de 500 milliards de dollars annoncé par Donald Trump. Selon les minutes de sa réunion de la mi-décembre, la Fed songe à relever ses taux plus vite que prévu pour éviter une surchauffe de l'économie et contenir l'inflation.
La Fed s'inquiète d'une baisse trop importante du chômage
Réuni les 13 et 14 décembre, son comité de politique monétaire (FOMC) avait déjà relevé d'un quart de point son taux directeur, situé désormais dans une fourchette comprise entre 0,50 et 0,75%, au vu de l'amélioration de l'économie américaine notamment sur le front de l'emploi. La banque centrale a par ailleurs pointé l'"incertitude considérable sur le calendrier, l'ampleur et la nature" de la politique économique du président élu Donald Trump.
D'après le compte-rendu publié mercredi, "beaucoup" de ses membres s'inquiètent toutefois que le taux de chômage, tombé à 4,6% en novembre, ne descende trop bas, au risque d'alimenter une forte hausse des salaires et une poussée incontrôlée de l'inflation.
Le FOMC prudent
Tout en assurant que la hausse des taux devrait rester "progressive", les dirigeants de la Fed ont reconnu que ces risques, s'ils se matérialisaient, "pourraient requérir une trajectoire différente" de celle actuellement envisagée, indiquent les minutes. En décembre, la Fed avait déjà revu à la hausse, de 2 à 3, le nombre de hausse de taux qu'elle envisageait cette année.
Sur le papier, une politique budgétaire "plus expansionniste" augmenterait les possibilités d'amélioration des perspectives économiques, ont reconnu les membres du FOMC, tout en se disant "prudents". "Il est trop tôt pour savoir quels changements dans les politiques (économiques et budgétaires, ndlr) seront mis en oeuvre et comment ils affecteront les perspectives économiques", indiquent les minutes.
(Avec AFP)