La présidente chilienne limoge son gouvernement et contre-attaque

Michelle Bachelet tente de reprendre l'initiative après une vague de scandale de corruption, phénomène nouveau pour les Chiliens. Elle a également annoncé une grande réforme constitutionnelle, pour en finir avec des institutions héritées de l'ère Pinochet.
Nabil Bourassi
Michelle Bachelet, la présidente chilienne, a confié sa douleur en tant que "mère et présidente" après un scandale visant son fils accusé de trafic d'influence au profit de son épouse.

La présidente chilienne Michelle Bachelet a annoncé mercredi avoir demandé à ses ministres de démissionner et annoncera la composition du nouveau gouvernement dans les prochains jours.

"Il y a quelques heures, j'ai demandé la démission de tous les ministres et je prendrai 72 heures pour décider qui restera et qui partira", a déclaré la présidente à la télévision

La popularité de la présidente de centre gauche est tombée à un point bas historique ces dernières semaines après une série d'affaires de corruption. Avec 30% d'opinions favorables, Michelle Bachelet tente de relancer son mandat.

Elle a été indirectement entachée par un scandale visant son fils aîné soupçonné de trafic d'influence dans une affaire de financement au profit de son épouse.

La douleur d'une mère

Michelle Bachelet a fait part de sa douleur en tant que "mère et présidente", tout en indiquant qu'elle lancerait néanmoins un programme de lutte contre la corruption. Depuis plusieurs semaines, le Chili est frappé en effet par de nombreux scandales. Le Chili est pourtant réputé pour avoir été jusque maintenant relativement épargné par une corruption de masse. D'ailleurs, il est classé 21e dans le classement de l'ONG Transparency International des pays les moins sujets à la corruption dans le monde, là où la France est classée 26e.

La semaine dernière, Michelle Bachelet avait également annoncé une grande réforme constitutionnelle pour septembre. Le but étant d'en finir avec des institutions qui datent de l'ère Pinochet, mais il s'agit surtout pour la présidente chilienne de reprendre l'initiative...

Nabil Bourassi
Commentaires 5
à écrit le 07/05/2015 à 14:39
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Oui, je regrette vivement l'ère Pinochet : point de corruption, économie florissante,, lutte contre le marxisme éfficasse (sinon le Chili devenait comme Cuba). J'y suis allé; les villes et campagnes étaient prospères : oui, les Chiliens, à l'excepti...

à écrit le 07/05/2015 à 8:49
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Elle aurait dû lancer ces réformes promises depuis longtemps ! Comme quoi, si on ne décide rien au pouvoir, cela vous revient dans la figure. Incroyable ces histoires de corruption dans un pays ayant souffert le martyre sous Pinochet et où la corrupt...

le 07/05/2015 à 9:57
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Qu'est-ce que t'en sais, toi ? c'est marrant de voir la prétention de quelques-uns, assis devant leur ordi, gavé de TF1 et du Monde pour venir parler par procuration non-officielle d'un sujet qui les dépasse totalement. Pour parler d'un pays il faut ...

le 07/05/2015 à 11:12
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J'y vis souvent, voilà la vérité. Je connais fort bien ce pays, de Santiago à Puerto Montt. C'est une part de ma vie. Je soutiens la Présidente d'ailleurs mais je trouve simplement qu'elle a traîné. Tellement de monde attend la fin de ces structures ...

le 07/05/2015 à 11:21
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"Souvent censuré" doit être socialiste vu le mépris avec lequel il traite les autres. Et, les publications de la Gauche chilienne ne sont pas un modèle d'objectivité, donc pas le meilleur moyen de s'informer. "Que lea "Qué Pasa".

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