Le Japon retombe en récession

La troisième puissance économique mondiale a vu son PIB reculer de 0,2% au troisième trimestre, après une contractionsimilaire au deuxième trimestre. Des statistiques qui représentent un nouveau revers pour le Premier ministre Shinzo Abe.
La consommation des ménages, qui compte pour 60% du produit intérieur brut, s'est néanmoins légèrement redressée (+0,5% sur un trimestre, contre -0,6% au deuxième trimestre).

Ce qui était redouté est finalement arrivé. Le Japon est tombé est retombé en récession, un an tout juste après un épisode similaire. La troisième puissance économique mondiale a en effet vu son PIB reculer de 0,2% au troisième trimestre, après une contraction d'autant au deuxième trimestre, selon une estimation préliminaire publiée lundi 15 novembre par le gouvernement.

Les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un repli de 0,1% par rapport à la période d'avril à juin.

Les investissements non résidentiels des entreprises en baisse

En rythme annualisé - c'est-à-dire si la baisse du troisième trimestre se prolongeait sur une année - le PIB a diminué de 0,8% entre juillet et septembre.

La consommation des ménages, qui compte pour 60% du produit intérieur brut, s'est légèrement redressée (+0,5% sur un trimestre, contre -0,6% au deuxième trimestre). En revanche, les entreprises ont continué à freiner leurs investissements non résidentiels (-1,3%, après -1,2% de juillet à septembre), signe de leur prudence face au ralentissement en Asie, en particulier en Chine, partenaire commercial majeur du Japon. Dans ce contexte, elles ont par ailleurs choisi d'écouler leurs stocks, apportant une contribution négative de 0,5 point à l'évolution du PIB.

Le commerce extérieur a pour sa part influé positivement (+0,1 point, contre -0,2 point au 2e trimestre).

Tous les yeux rivés sur la Banque du Japon

Ces statistiques, publiées juste après un douloureux relèvement de TVA, représentent un nouveau revers pour le Premier ministre Shinzo Abe, qui a lancé fin 2012 une ambitieuse stratégie de relance baptisée "abenomics". Elles vont aussi sans nul doute accroître la pression sur la Banque du Japon (BoJ). L'institution se réunit mercredi et jeudi pour décider d'étendre ou non son programme de rachats d'actifs, mais les économistes sont partagés sur l'issue de cette réunion alors que le gouverneur de la BoJ persiste à tenir un discours positif.

En octobre, la BoJ avait reconduit son programme de rachat d'actifs au même rythme, malgré le risque d'une entrée en récession.

(Avec Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 16/11/2015 à 9:35
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Preuve eclante que faire tourner la planche a billet et innonder les marchés de liquidité ne font pas croitre une economie. la gauche radicale et la droite extreme en sont donc bien pour leur frais.

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