Le tourisme, victime collatérale de la tension entre Ankara et Moscou ?

Si la décision d'Ankara d'abattre un chasseur-bombardier russe sur son territoire mardi a des conséquences diplomatiques, l'impact économique pourrait aussi être important. Après le ministre des Affaires étrangères, c'est au tour de Vladimir Poutine de déconseiller à ses concitoyens de se rendre en Turquie. Ce pays représente pourtant une des destinations plébiscitées par les vacanciers russes.
Mardi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déjà déconseillé aux Russes tout voyage en Turquie en raison de la menace terroriste.

Le président Vladimir Poutine a recommandé mercredi 25 novembre à ses concitoyens de ne plus se rendre en Turquie -l'une de leurs destinations touristiques favorites- après qu'un bombardier russe a été abattu par l'armée turque au-dessus de la frontière syrienne.

"Que faire après des faits aussi tragiques, la destruction de notre avion et la mort d'un pilote ? C'est une mesure nécessaire (de dissuader les Russes d'aller en Turquie, ndlr), et le ministère des Affaires étrangères a bien fait d'avertir nos citoyens du danger" de séjourner en Turquie, a déclaré le président russe dans des propos retransmis à la télévision.

"Après ce qui s'est passé hier, nous ne pouvons exclure d'autres incidents. Et s'ils se produisent, nous devrons réagir. Nos citoyens qui se trouvent en Turquie pourraient se retrouver en danger", a-t-il poursuivi.

Mardi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déjà déconseillé aux Russes tout voyage en Turquie en raison de la menace terroriste parce qu'elle n'est "pas moindre qu'en Egypte", a plaidé le ministre.

 La Turquie, destination phare des Russes

La Turquie constitue la principale destination touristique des Russes avec l'Égypte, vers laquelle toutes les liaisons aériennes ont cessé après le crash de l'Airbus russe dans le Sinaï le 31 octobre.

3,3 millions de touristes russes se sont rendus en Turquie en 2014, le deuxième contingent de visiteurs étrangers dans le pays derrière l'Allemagne. Selon l'Union russe des tour-opérateurs, près de 5.000 séjours étaient déjà vendus pour la Turquie, y compris pour l'hiver pourtant trop froid pour profiter des plages.

"C'est la meilleure solution de rechange à l'Egypte qui disparaît", s'est alarmée cette organisation dans un communiqué. "En Turquie en hiver, seuls les meilleurs hôtels cinq étoiles avec piscines et spas sont ouverts. Toutes autres destinations sont plus loin et coûtent plus cher."

Poutine avait déjà mis en garde Ankara contre les "conséquences sérieuses" pour les relations entre les deux pays du crash d'un Su-24, abattu mardi à la frontière syrienne par l'aviation turque. Les menaces n'ont pas tardé à être mises à exécution par Moscou.

Commentaires 2
à écrit le 25/11/2015 à 14:03
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Décision logique, Poutine ne peut encourager les Russes à se render en territoire ennemi :-)

à écrit le 25/11/2015 à 14:01
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Bonjour, ils sont mal avec orsay qui publie cela: http://www.tourmag.com/Turquie-le-Quai-d-Orsay-appelle-a-la-prudence-meme-en-zones-touristiques_a76395.html Le gouvernement russe qui deconseille la destination ...... Plus qu'à a attendre qu'...

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