Les 100 premiers jours du président Trump, avec l'Obamacare dans le viseur

Les présidents ont pour habitude de prendre des premières dispositions symboliques en entrant à la Maison Blanche. Pour Donald Trump, cela commencera par le démantèlement de l'Obamacare.
Donald Trump
Donald Trump (Crédits : Reuters)

Tout un symbole. Alors que le nouveau président Obama paraphait, dans les premiers jours de son mandat, un texte de loi assouplissant les conditions dans lesquelles les salariés - et notamment les femmes - pouvaient porter plainte pour discrimination salariale, Donald Trump, qui vient de gagner la course à la Maison blanche contre la première femme investie par le parti démocrate, a prévu de demander au Congrès, dont la majorité semble lui être acquise, de démanteler l'Obamacare, la réforme de la santé initiée par Obama, et que ce dernier souhaitait ardemment voir passer à la postérité. A part l'Obamacare, Trump a déclaré son intention d'annuler « tous » les décrets présidentiels, afin de définitivement rayer Obama de l'histoire américaine, a-t-il déclaré...

Trump a dit beaucoup de choses pendant sa campagne

Mais Trump a dit beaucoup de choses, au cours d'une campagne pour le moins agitée, sur ses premiers pas en tant que président. Il veut ainsi rapidement sanctionner la Chine, puisqu'il considère qu'elle manipule sa monnaie pour rendre ses exportations plus compétitives, et lancer une renégociation de l'accord commercial qui lie les Etats-Unis, le Mexique et le Canada depuis 1994 (*). Enfin, toujours en matière d'échanges commerciaux, au lieu de demander au Congrès de ratifier l'accord de partenariat transpacifique (**), à l'image d'Obama, Trump signera, a-t-il déclaré, le retrait des Etats-Unis de cet accord.

Enfin, il souhaite détricoter toutes les restrictions mises en place par l'administration démocrate en ce qui concerne la production de gaz et de pétrole et relancer le projet Keystone, un oléoduc reliant les champs de pétrole canadiens aux raffineries texanes finalement abandonné en février 2015 à la suite d'un veto présidentiel. Sans oublier que le candidat Trump avait également juré de sortir de l'accord sur le climat scellé à Paris lors de la Cop21.

Vers un choc économique

Ses promesses de campagne, même vagues, vont également dans le sens de ce qu'on pourrait appeler un choc économique. Dès ses premiers pas à la Maison Blanche, le président Trump veut travailler avec le Congrès et lancer un plan de relance économique visant à créer 25 millions d'emplois sur 10 ans, le tout en investissant massivement dans les infrastructures et en baissant les impôts sur les bénéfices des entreprises et les revenus des contribuables les plus fortunés.

Enfin, sur un plan plus personnel, Trump a juré de poursuivre en justice toutes les femmes qui l'ont accusé publiquement de comportement sexuel déplacé...

Lysiane J. Baudu

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(*) Alena, pour Accord de libre-échange nord-américain, ou Nafta en anglais (pour North American Free Trade Agreement) ou TLCAN en espagnol (Tratado de Libre Comercio de América del Norte).

(**) L'accord de partenariat transpacifique (PTP, ou en anglais TPP pour Trans-Pacific Partnership) est un accord multilatéral de libre-échange qui doit permettre de créer la plus vaste zone de libre-échange au monde et qui compte 12 pays partenaires: Etats-Unis, Australie, Japon, Brunei, Canada, Chili, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou et Singapour.

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Commentaires 5
à écrit le 10/11/2016 à 16:06
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Baisser les impôts de la multitude de riches et des entreprises, tout en se plaignant du SMIC trop fédéral jugé trop élevé (7,25 $ de l'heure !). En lisant cela, des mots vulgaires m'encombrent l'esprit.

à écrit le 09/11/2016 à 16:46
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A l'attention de "laustralien22": Trop tard pour la déstabilisation de la planète, OBAMA s'en est déjà chargé ! Ouvrez les yeux du coté de l'Afrique et de l'Ukraine, par exemple !

à écrit le 09/11/2016 à 13:59
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Comme beaucoup de populistes, Trump va vite se retrouver confronté à la réalité économique. Comment va t-il financer les baisses d'impôts, comment va t-il financer ses projets de grands travaux? La dette, la planche à billet, nul ne le sait. Quand à ...

à écrit le 09/11/2016 à 11:52
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C'est peut-être des états unis que viendra la révolte, l'avantage qu'une minorité d'américains aient voté pour le pire contre le mal, c'est que le pire va rapidement se mettre en place au lieu de prendre son temps comme quand c'est le mal qui gère.

à écrit le 09/11/2016 à 10:41
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Il faudrait que les journalistes de la Tribune nous tiennent informés des intentions de Donald Trump en ce qui concerne l'énergie et la protection du climat.

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