Les autorités chinoises tentent de maîtriser un pétrolier iranien en feu

La Chine tentait toujours mardi de limiter les fuites d'hydrocarbures d'un pétrolier iranien en feu au large de ses côtes, à l'heure où les craintes d'une explosion et d'une marée noire persistent.
(Crédits : REUTERS TV)

Le tanker Sanchi, avec 136.000 tonnes d'hydrocarbures légers (condensats) à son bord, a pris feu samedi soir suite à sa collision avec un navire de fret chinois. L'accident s'est produit à environ 300 kilomètres à l'est de Shanghai (est).

Le pétrolier transportant du brut iranien entré dans la nuit de samedi à dimanche en collision avec un navire céréalier chinois en mer de Chine orientale était toujours en feu mardi, a dit le gouvernement chinois, les bateaux de secours dépêchés sur place éprouvant des difficultés à maîtriser les flammes pour le troisième jour de suite.

Le pétrolier, sous pavillon panaméen, est long de 274 mètres. Si la totalité de sa cargaison se déversait dans la mer, elle provoquerait une des pires marées noires des dernières décennies, selon des experts.

Le ministère chinois des Transports a indiqué mardi à la mi-journée que le navire était toujours en proie aux flammes.

"Avec le bateau en feu, la plupart de ces condensats devraient se consumer et non se répandre dans l'eau", a estimé l'association de défense de l'environnement Greenpeace dans un communiqué envoyé à l'AFP.

"Toutefois, si le navire coule avant la combustion totale des hydrocarbures, les opérations de nettoyage seront extrêmement compliquées."

Des conditions météorologiques défavorables - vents violents, pluie et hautes vagues - continuent de gêner les opérations visant à éteindre l'incendie et à trouver les 31 membres d'équipage sur 32 toujours portés disparus, précise dans un communiqué le ministère des Transports chinois.

Contenir une marée noire

Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué lundi soir que des bateaux de nettoyage avaient été dépêchés sur le lieu de l'accident afin d'éviter "toute autre désastre" lié aux fuites d'hydrocarbures. L'ampleur de la marée noire n'est pas encore connue mais elle pourrait potentiellement être la pire depuis 1991, quand 260.000 tonnes de brut se sont déversés en mer au large des côtes angolaises.

La Chine a annoncé mardi avoir étendu la zone dans laquelle elle tente de secourir les marins : 13 bateaux spécialisés "mènent des recherches ininterrompues dans une zone de 3.000 kilomètres carrés" autour du tanker, malgré la puissance des précipitations, du vent et des vagues.

Le pétrolier présente cependant "un risque d'explosion ou de naufrage, et les émanations toxiques (...) sont nocives pour le personnel de secours présent sur les lieux", a souligné le ministère des Transports. Selon une "évaluation préliminaire", un corps repêché lundi serait bien celui d'un marin du navire iranien, d'après la même source.

Le pétrolier appartient à la National Iranian Tanker Company (NITC), l'opérateur administrant la flotte de navires pétroliers de l'Iran, a indiqué le ministère iranien du Pétrole. Il acheminait des produits à la firme sud-coréenne Hanwha Total (coentreprise entre le français Total et le conglomérat sud-coréen Hanwha). Le navire de fret chinois naviguait, lui, sous pavillon hongkongais et transportait 64.000 tonnes de céréales américaines vers la Chine. Ses 21 membres d'équipage chinois ont été secourus.

L'équipage du tanker comptait 30 Iraniens et deux Bangladais, tous portés disparus.

(avec agences)

Commentaires 4
à écrit le 09/01/2018 à 15:49
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"Si la totalité de sa cargaison se déversait dans la mer, elle provoquerait une des pires marées noires des dernières décennies". => Comme pour n'importe quel pétrolier en gros ? Ça c'est du scoop ! "selon des experts." => traduction : "Selon d'il...

à écrit le 09/01/2018 à 12:46
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Dans la législation maritime , le pétrolier est prioritaire le navire Chinois a fait fi de cette règle....

à écrit le 09/01/2018 à 12:38
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Pourquoi il n’y a pas d’annulation quand la météo ne le permet pas ? L’intelligence via la technologie prévisible existe... cet accident aurait pu être évité, non ?

à écrit le 09/01/2018 à 9:41
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""Avec le bateau en feu, la plupart de ces condensats devraient se consumer et non se répandre dans l'eau"," EN gros la pollution serait aérienne et non maritime et donc bien moins visibles. Ouf on est sauvé ! Et la spéculation sur le pétrole...

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