Le Seuil renonce à publier le livre polémique sur le Maroc

Le livre d'Eric Laurent et Catherine Graciet ne sera pas publié par les éditions du Seuil, dont la sortie était prévue en janvier. C'est la conséquence de l'affaire de chantage et d'extorsion de fonds qui a conduit à la mise en examen des deux journalistes.
Catherine Graciet se dit victime d'un piège ourdi par le palais royal marocain.

Les éditions du Seuil ont annoncé qu'elles renonçaient à la publication du livre d'Eric Laurent et Catherine Graciet sur le Maroc. Les deux journalistes sont actuellement poursuivis pour chantage et extorsion de fonds et ont été placés sous contrôle judiciaire.

La police française prend les journalistes en "flagrant délit"

Ils avaient été interpellés la semaine dernière après avoir un signé un document où ils acceptaient, en échange d'argent, de ne pas publier un ouvrage qui se veut compromettant pour la monarchie marocaine. Mohamed VI avait porté plainte auprès des autorités françaises, ces dernières ont alors mis sous surveillance policière les deux entretiens entre les journalistes et l'avocat du roi. C'est lors du second entretien que les deux journalistes ont signé un document leur permettant de toucher une avance de 40.000 euros chacun, avant d'empocher la somme de 3 millions d'euros.

Depuis, Eric Laurent s'est défendu en réfutant le terme de chantage mais de "tentation". Il explique, dans un entretien au Monde, ne pas avoir été à l'origine de l'offre de transaction, mais que celle-ci provenait du palais royal. Il admet néanmoins avoir cédé à la tentation.

Catherine Graciet dit avoir voulu un scoop

De son côté, Catherine Graciet estime être victime d'une machination ourdie par l'avocat du souverain chérifien. Le souverain marocain n'aurait pas digéré, d'après les proches de la journaliste, son précédent livre, "Le Roi prédateur", où elle démontre comment le Roi du Maroc s'accapare des pans entiers de l'économie de son pays.

D'après elle, il s'agit d'un piège, et si elle a accepté de se rendre à cette réunion et de signer le document l'engageant à ne plus jamais écrire sur le Maroc, c'était aux seules fins de prouver que Rabat corrompait les journalistes. Elle disait ainsi détenir un scoop et une preuve formelle de ces pratiques.

Commentaires 10
à écrit le 01/09/2015 à 10:51
Signaler
Je viens enfin de comprendre pourquoi la portion du critique gastronomique est plus conséquente que celle du client lambda.

à écrit le 01/09/2015 à 10:50
Signaler
On s'attaque à la liberté d'informer et cela me rappelle beaucoup de situations , les deux journalistes semblent s'être laissés avoir à moins que l' on en apprenne un peu plus ce qui me semble plausible , à moins que cela devienne une affaire d'état ...

à écrit le 01/09/2015 à 9:22
Signaler
Je ne comprend pas que l'on voit ce "journaliste" s'exprimer largement dans les médias depuis 48h alors qu'il est mis en examen ? Je croyais naïvement qu'il était interdit en France, de s'exprimer publiquement sur une affaire en cours d'instructio...

à écrit le 01/09/2015 à 6:46
Signaler
Vraiment dommage, très politique tout ça !

à écrit le 31/08/2015 à 22:08
Signaler
Toute cette affaire est puante : Qu'il y ait eu chantage ou pas, qu'il y ait machination ou pas, dans tous les cas ces deux journalistes ont accepté l'argent. Ils ont donc décidé de se rendre complices de tout ce qu'ils dénoncent. Leur campagne de dé...

le 01/09/2015 à 10:38
Signaler
Nous sommes tous complices de ce qui se passe. Nous n'hésitons pas à réélire des personnalités ayant fait l'objet condamnations lourdes. Nous fermons les yeux sur les agissements inappropriés de nos patrons et autres élus. Et ce n'est pas la première...

à écrit le 31/08/2015 à 20:17
Signaler
Cette affaire pue la machination à des kilomètres...

à écrit le 31/08/2015 à 18:47
Signaler
nous on voudrait le lire ...

à écrit le 31/08/2015 à 17:24
Signaler
Soyons factuel: - c'est un flagrant délit, - les journalistes signent un document les engageant en échange de deux millions d'Euros, - ils ressortent avec 40000 Euros en poche chacun, comme avance pour prix de leur silence. Gilles Perrault en son...

le 31/08/2015 à 19:23
Signaler
La prochaine fois lorsque vous arrêteriez un commissaire avec des pots de vain nésiter pas a réclamé son innocence, car il'avais dans sa carrière professionnelle pas mal d'arrestation de stupéfiants et des voleurs

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.