Washington ressort l'option militaire pour régler le dossier nord-coréen. "Si la Corée du Nord continue d'avoir ce comportement téméraire, si les Etats-Unis doivent se défendre ou défendre leurs alliés de quelque façon, la Corée du Nord sera détruite", a menacé dimanche sur CNN Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU. Les Etats-Unis empruntent donc à nouveau la rhétorique de Pyongyang, rappelant la menace "de feu et de colère" de Donald Trump adressée à la Corée du Nord début août.
"Nous explorons toutes les possibilités à notre disposition, mais il y a tout un ensemble d'options militaires à disposition", a précisé Nikki Haley en ajoutant que le dossier relevait plutôt désormais du secrétaire à la Défense, James Mattis. Un avis qui divise au sein de l'ONU.
"La solution ne peut être que politique", a martelé mercredi dernier le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Une action militaire pourrait causer des dévastations à une échelle telle qu'il faudrait des générations pour s'en remettre."
Des avions de chasse et des bombardiers américains se sont quand même déployés ce lundi dans la péninsule nord-coréenne, alors que la Chine et la Russie menaient un exercice naval conjoint.
Pyongyang dit être proche de détenir l'arme nucléaire
Pyongyang a réalisé un nouveau tir vendredi dernier, survolant le Japon, en réponse aux récentes sanctions adoptées par les Nations unies. Le leader Kim Jong-Un a annoncé samedi être proche de détenir l'arme nucléaire. "Le but final est d'établir l'équilibre des forces avec les Etats-Unis et de faire en sorte que les dirigeants américains n'osent même plus envisager une option militaire contre la République populaire démocratique de Corée", a indiqué le dirigeant nord-coréen cité par l'agence locale KCNA.
Alors qu'une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'ONU doit se tenir jeudi, Nikki Haley estime que "nous avons épuisé tout ce que nous pouvions faire au Conseil de sécurité actuellement". Le président américain Donald Trump doit rencontrer jeudi son homologue sud-coréen, Moon Jae-In, et le Premier ministre japonais Shinzo Abe, selon le Washington Post.
Un sondage Ipsos réalisé pour NPR révèle que 51% des Américains ne font pas confiance à Donald Trump pour gérer la crise nord-coréenne, dont 40% se disent très inquiets par la situation.
(Avec agences)