En 2015, les impôts, taxes et autres prélèvements obligatoires ont représenté 46,6% du PIB au Danemark, record des pays industriels membres de l'OCDE. La France se situe en deuxième position, à 45,5% du PIB. La tendance reste toujours à la hausse des prélèvements dans les pays industriels, même si la progression ralentit sensiblement. De 2013 à 2014, la hausse avait atteint 0,8 point de PIB, à 34,2% de la richesse créée dans les pays de l'OCDE, en 2015, la progression a été limitée à 0,1 point de PIB.
Surtout, les experts du château de la Muette confirment les tendances des dernières années à savoir l'augmentation des impôts sur le revenu (8,4% du PIB en moyenne, soit le niveau constaté en France), tandis que les impôts sur les bénéfices des sociétés sont au contraire en baisse. Ils représentaient 11,2% du PIB en 2007, avant la crise, ils se situent désormais à 8,8%. Cette baisse est évidemment à rapprocher de la concurrence fiscale entre États, qui cherchent tous à diminuer l'imposition des sociétés afin d'attirer les investissements.
Les cotisations sociales s'inscrivent au contraire en hausse, atteignant en moyenne 9,1% du PIB. Le pays où elles ont le plus augmenté n'est autre que la France, où elles sont passées de 15,7% du PIB en 2007 à 17% en 2014 (dernière année connue). La France affiche sans conteste le niveau le plus élevé pour les cotisations (17% du PIB), loin devant l'Allemagne (13,9%) et bien au dessus de la moyenne de l'OCDE (9,1%).
Impôt sur le patrimoine: le Royaume Uni en tête
En revanche, la France, connue pour sa forte imposition du patrimoine (3,9% du PIB, en raison d'imposition importante des plus values, de l'ISF....), se fait distancer sur registre par le Royaume Uni. Les impôts sur le patrimoine y atteignent 4,1% du PIB, raison de l'existence de "property taxes" (taxes sur la propriété immobilière) d'un niveau particulièrement élevé.
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