NSA : l'affaire du portable d'Angela Merkel classée sans suite

"Des pratiques totalement inacceptables (...) L'espionnage entre amis, ça ne va pas du tout", s'était offusquée Angela Merkel dans un communiqué le 23 octobre 2014. Pourtant, ce vendredi 12 juin, le parquet fédéral allemand annonce le classement sans suite de l’enquête sur l’espionnage présumé d’un téléphone portable de la chancelière par l’agence américaine de renseignement NSA.
Le scandale révélé en 2013 avait profondément affecté la relation entre Berlin et Washington. L'espionnage entre amis ça ne va pas du tout", avait fait savoir Angela Merkel.,

Le tsunami diplomatique ne se transformera pas en procès. Les accusations "ne peuvent pas être prouvées légalement dans le cadre d'une procédure de droit pénal", a fait savoir le parquet de Karlsruhe (sud-ouest) dans un communiqué. Une information qui confirme les révélations du magazine allemand Focus, qui, en novembre 2014, révélait déjà que la justice allemande ne donnerait pas de suite à cette affaire.

En juin 2014, la justice allemande avait annoncé l'ouverture d'une enquête contre X portant sur des faits d'espionnage et activités en faveur d'un service de renseignement étranger. "Il y a des faits concrets qui donnent lieu à des soupçons d'un possible espionnage d'un téléphone portable de la chancelière Angela Merkel par des employés non identifiés des services de renseignement américains", précisait alors le bureau du procureur général Harald Range.

Un scandale révélé par Edward Snowden

Le scancale éclate en 2013 :  Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA, choque l'Allemagne en révélant un vaste système de surveillance des conversations téléphoniques et des communications via l'internet des Allemands -concernant même les plus hautes sphères. Ainsi, un des portables de Angela Merkel aurait été mis sur écoute, et des SMS de la chancelière interceptés. Une pratique qui aurait pu durer pendant plusieurs années notait alors le journal allemand Der Spiegel.

Face à ces révélations, Angela Merkel avait haussé le ton : « l'espionnage entre amis ça ne va pas du tout », déclarait la chancelière en octobre 2013. Le journal britannique, le Guardian, avait alors révélé que 35 dirigeants de la planète soit en tout 200 numéros de téléphone avaient été espionnés par les services américains, d'après des informations issues des documents exfiltrés par l'ex-consultant de la NSA.

Les Etats-Unis ont-ils avoué ces écoutes par une formulation ambiguë ?

Le mercredi 23 octobre 2013, la chancelière s'était entretenue par téléphone avec le président Obama. Dans la foulée, un communiqué avait alors précisé la teneur de l'entretien entre les deux chefs d'Etat : Angela Merkel ayant "clairement affirmé que si de telles pratiques étaient confirmées, elle les désapprouverait catégoriquement et les considérerait comme totalement inacceptables".

A l'époque, la Maison Blanche par la voix du porte-parole de la présidence américaine Jay Carney, avait utilisé une formule laissant suggérer qu'une telle surveillance ait bien eu lieu dans le passé "Le président a assuré à la chancelière que les Etats-Unis ne surveillent pas, et ne surveilleront pas, les communications de la chancelière".

Commentaires 2
à écrit le 12/06/2015 à 23:20
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Si ça se trouve le BND (Bundes Nachrichten Dienst) espionnait la chancelière allemande pour le compte de la NSA !

à écrit le 12/06/2015 à 15:29
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Quand on a les moyens d' espionner, on espionne, c' est plus fort que.... Les USA disposent de tous les moyens pour espionner alors imaginez la suite.

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