Obama se fait payer (très) cher pour ses conférences à Wall Street

Le prédécesseur de Donald Trump a déjà empoché 400.000 dollars avec, seulement, une intervention pour une banque privée.
Jean-Christophe Catalon
Comme les Clinton avant lui, le 44e président des Etats-Unis profite de sa notoriété pour monnayer ses discours auprès de grands groupes, notamment des banques.

Les services d'un ancien président, qui plus est celui des Etats-Unis, se monnayent très bien. Moins d'un an après avoir quitté la Maison-Blanche, pour céder sa place à Donald Trump, Barack Obama a trouvé une nouvelle occupation : faire des conférences pour les acteurs de Wall Street.

L'ancien président américain a fait une intervention, au mois d'août, devant les clients de la banque privée Northern Trust pour la modique somme de...400.000 dollars, selon les informations de Bloomberg. La semaine passée, il a effectué les mêmes prestations pour le compte du groupe Garlyle, l'une des plus grosses sociétés de private equity. Sa rémunération n'a pas été précisée dans la presse. Enfin, Barack Obama va faire des remarques et répondre à des questions sur la santé lors de la keynote de la banque d'investissement Cantor Fitzgerald, pour 400.000 dollars.

Ces discours rémunérés ont permis à l'ancien sénateur de l'Illinois de contribuer à un plan de financement de 2 millions d'euros pour un programme de formation et d'offres d'emploi pour des jeunes précaires à Chicago, selon un porte-parole de Barack Obama.

> Lire aussi : Les Obama signent un contrat d'édition record à 60 millions de dollars

Des Clinton à Nicolas Sarkozy

Le 44e président des Etats-Unis n'est pas le premier à profiter de sa notoriété une fois son mandat terminé. Bill et Hillary Clinton ont gagné, à eux deux, plus de 153 millions de dollars entre 2001 - lorsqu'ils ont quitté la Maison-Blanche - et mai 2015 - quand Hillary a déclaré sa candidature à la présidence -, selon les calculs de CNN. Au total, l'ancien couple présidentiel a donné 729 discours sur cette période, dont 39 pour des grandes banques comme Goldman Sachs et UBS, leur rapportant au moins 7,7 millions de dollars.

Ces pratiques ne concernent pas que les Etats-Unis. Nicolas Sarkozy aussi s'était lancé dans ce business après son départ de l'Elysée en 2012. L'ancien président de la République aurait empoché entre 100.000 et 250.000 euros pour chacune de ses interventions, données dans plusieurs pays notamment le Qatar, le Congo-Brazzaville et la Corée du Sud. Au total, cette activité lui aurait rapporté environ 2 millions d'euros entre fin 2012 et fin 2014, selon le livre Ça reste entre nous, hein? co-écrit par deux journalistes du Parisien.

> Lire aussi : conférence à New York : mais combien Nicolas Sarkozy a-t-il empoché ?

Jean-Christophe Catalon
Commentaires 5
à écrit le 20/09/2017 à 14:33
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Le bon barake Obama gagne de l agent pour des conseils ? Est ils critique Trump a l'argent ?

à écrit le 20/09/2017 à 10:07
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Ah ben quoi c'est la loi du marché non ? Plus on est populaire et plus on est bankable. Pauvre w qui ne touchait que 100000 dollars il doit être vert ! Sinon où comment prouver que la politique professionnelle n'est que du spectacle.

à écrit le 19/09/2017 à 21:53
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Quelle honte! Mais qu est ce qu on. Peut raconter qui ait une telle valeur ??? Et le smic est à combien déjà ??

le 20/09/2017 à 5:59
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Des choses. certainement plus intéressantes que votre commentaire stérile et typiquement Français

à écrit le 19/09/2017 à 16:46
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Obama devrait s'abstenir de critiquer Trump, car il est carrément hors sol avec sa déclaration de 2008 sur les banques et institutions financières qu'il traita de fat cats.

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