Confronté à un vieillissement des gisements et à la chute de 50% des prix du pétrole, le secteur des hydrocarbures en Mer du Nord est soumis à rude épreuve.
Dans son rapport annuel, publié ce mercredi, Oil & Gas UK, la plus importante association professionnelle du secteur, prévoit une chute des investissements de 80% d'ici 2017. En valeur, ils passeraient de 14,8 milliards de livres (20,3 milliards d'euros) l'année dernière à entre 2 et 4 milliards de livres (2,75 milliards et 5,5 milliards d'euros) en 2017, soit quelque 80%.
« L'exploration de nouveaux gisements est tombé à son plus bas niveau depuis les années 1970 et peu de nouveaux projets ont été approuvés par les compagnies pétrolières qui sont sous forte pression », constate Deirdre Michie, PDG de l'association, dans un communiqué. Notamment, si les cours de l'or noir se maintiennent à un niveau bas.
Conséquences pour l'emploi
Cette configuration se répercute sur l'emploi. Depuis l'année dernière, le secteur a supprimé 15% de ses effectifs, et il est à craindre que la tendance se poursuive. Cette industrie emploie actuellement 375.000 personnes.
Pourtant le secteur n'est pas rester inactif. Il a notamment amélioré l'efficience de la production. Pour la première fois depuis 15 ans, elle s'affichera en augmentation cette année. D'ores et déjà, au premier semestre, elle était supérieure de 3% par rapport à la même période de 2014.
Baisse des coûts de production
Si les coûts d'exploitation des hydrocarbures dans la Mer du Nord comptent parmi les plus élevés du monde, les industriels ont réussi à les faire baisser de 22% depuis leur point haut, indique le rapport.
Le coût de production d'un baril devrait ainsi passer de 17,80 livres (27,3 dollars) en 2014 à 17 livres (26,1 dollars) cette année pour baisser à 15 livres (23 dollars) à la fin de 2016. Le Brent, exploité dans la Mer du Nord et qui est une référence sur le marché international, s'échangeait en journée à un cours supérieur à 48 dollars.