S&P note l'Irak en catégorie spéculative à cause du conflit avec l'EI

Jeudi, l'agence de notation a noté B- la dette souveraine de l'Irak. Standard & Poor's estime que des risques institutionnels et sécuritaires pèsent sur Bagdad à cause de la guerre menée contre l'Etat islamique. Elle s'inquiète également des effets négatifs de la chute des cours de pétrole sur le pays.
L'agence Fitch avait déjà noté pour la première fois l'Irak début août, lui donnant une évaluation équivalente de B-.

"L'Irak fait face à des risques au niveau de la sécurité et des institutions", a estimé S&P dans un communiqué publié jeudi 3 septembre. "Ils sont parmi les plus élevés de tous les Etats souverains évalués - en premier lieu à cause de sa guerre avec l'EI."

Pour ces raisons, l'agence d'évaluation financière a classée la dette souveraine de l'Irak en catégorie spéculative en lui attribuant un B-. A noter que l'agence notait la dette souveraine du pays pour la première fois.

Pour rappel, l'Irak est en proie à la guerre et aux violences depuis l'invasion américaine de 2003, qui a renversé Saddam Hussein, et est depuis juin 2014 confronté aux jihadistes de l'EI, qui se sont emparés de pans entiers du pays.

"Pressions budgétaires et extérieures conséquentes"

L'agence, qui fait aussi allusion aux difficultés à établir des institutions pérennes face aux divisions confessionnelles entre sunnites, chiites et Kurdes, souligne de plus "des pressions budgétaires et extérieures conséquentes, en raison de la forte chute des prix du pétrole au deuxième semestre de l'an dernier".

Les cours du pétrole ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin 2014, notamment à cause de la forte production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l'Irak est le deuxième producteur après l'Arabie saoudite.

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S&P a d'ailleurs nuancé ses craintes en remarquant que "l'Irak bénéficie de réserves massives et d'exportations élevées de pétrole".

Perspective stable

En conséquence, l'agence a assorti son évaluation d'une perspective stable, en estimant que la croissance du pays serait soutenue à moyen terme par une forte augmentation de la production d'or noir, ce qui allégerait les pressions budgétaires.

L'agence Fitch avait déjà noté pour la première fois l'Irak début août, lui donnant une évaluation équivalente de B-. La troisième grande agence, Moody's, ne note pas encore la dette du pays.

(Avec AFP)

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