Suite au triple attentat en Turquie, le gouvernement bloque Facebook et Twitter

Pour pouvoir contrôler les images et les messages partagés par les internautes à propos de l'attentat survenu hier à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, le gouvernement turc a décidé de bloquer Facebook et Twitter.
La censure du gouvernement s'applique également dans les médias plus traditionnels.

Tout comme en juillet 2015, suite à l'attentat à la frontière entre la Turquie et la Syrie, Ankara a décidé de bloquer provisoirement certains de ces réseaux sociaux pour éviter la diffusion d'images et de messages concernant le triple attentat suicide survenu ce mardi 28 juillet à l'aéroport international Atatürk d'Istanbul.

     A lire : Turquie: ce que l'on sait du triple attentat suicide à l'aéroport d'Istanbul

Des photos et vidéos choc diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une énorme boule de feu à l'entrée du terminal et des membres de la sécurité en train de faire évacuer des passagers. Pour "éviter des mouvements de panique" le gouvernement a suspendu ou ralenti Twitter et Facebook afin d'empêcher davantage d'informations sur l'attentat de circuler.

Ankara n'en est pas à son coup d'essai

Bloquer les réseaux sociaux est une pratique régulièrement mise en place par le gouvernement turc. En 2007 et 2010, le gouvernement avait déjà bloqué Youtube à plusieurs reprises.

En juin 2013, la politique d'Erdogan envers internet prend un véritable tournant, rapporte le journal Le Monde. Dans une interview télévisée diffusée le 2 juin 2013, Erdogan alors premier ministre fustigeait les réseaux sociaux : "La menace aujourd'hui, s'appelle Twitter. C'est là que se répandent les plus gros mensonges. Les réseaux sociaux sont la pire menace pour la société".

La cour européenne des droits de l'Homme avait condamné le pays en 2015 pour sa pratique régulière de la censure afin d'empêcher la diffusion de contenu spécifique mais l'habitude du gouvernement ne semble pas avoir changée.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.