Tunisie : vers un nouveau plan d'aide du FMI "de 1,7 milliard de dollars au moins"

Si le montant et les modalités de ce plan d'aide ne sont pas encore arrêtés, il devrait être au moins égal à la ligne de crédit consentie en 2013 à ce même pays par le FMI. Les négociations avec le Fonds débuteront "en novembre", selon Chedly Ayari, le gouverneur de la banque centrale tunisienne.
En 2013, le FMI avait octroyé à la Tunisie une ligne de crédit de 1,7 milliard de dollars sur deux ans dans le cadre d'un plan d'aide destiné à soutenir la transition politique.

La Tunisie va demander un nouveau plan d'aide au Fonds monétaire international (FMI), dans un contexte économique morose pour le pays, a annoncé mercredi 9 septembre le gouverneur de la Banque centrale tunisienne, Chedly Ayari lors d'une conférence de presse conjointe avec la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, en visite à Tunis.

Les détails de ce plan d'aide ne sont pas encore arrêtés, mais son montant devrait être au moins égal à la ligne de crédit consentie par le FMI à la Tunisie en 2013, soit 1,7 milliard de dollars, a ensuite déclaré le responsable à des journalistes après la conférence.

"1,7 c'est l'estimation la plus basse et ça peut être plus, suivant les besoins, les possibilités et les conditions", a-t-il précisé.

Début espéré à la fin du premier trimestre 2016

Les négociations avec le Fonds devraient commencer en "novembre parce que, mon idée, c'est faire en sorte qu'au plus tard ce programme soit efficient au mois de mars 2016", a poursuivi M. Ayari.

En 2013, le FMI avait octroyé à la Tunisie une ligne de crédit de 1,7 milliard de dollars sur deux ans dans le cadre d'un plan d'aide destiné à soutenir la transition politique. Cette ligne, qui devait expirer en juin, a été prolongée de sept mois -jusqu'en décembre 2015- pour permettre au pays d'adopter les réformes économiques exigées en contrepartie de l'assistance financière du FMI.

Croissance au ralenti depuis la "Révolution de jasmin"

Depuis la révolution de 2011, dite "de jasmin", Tunis peine à relancer son économie. La situation s'est encore aggravée avec les attentats du Bardo en mars 2015 (21 morts) et de la plage de Port El Kantaoui en juin 2015 (60 morts dont 59 touristes) qui ont durement affecté le tourisme, un secteur stratégique pour l'économie du pays.

Au premier semestre 2015, la croissance s'est établie à 1% et pourrait ralentir encore à 0,5% sur l'ensemble de l'année, selon le ministère des Finances.

(avec AFP)

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