Un kamikaze de l'EI se fait exploser en Turquie

Il s'est fait exploser lors d'un raid de police
Le président turc Erdogan n'affiche plus de complaisance à l'égard de l'Etat islamique

Un militant du groupe Etat islamique (EI) s'est fait exploser lors d'un raid de la police turque tard samedi dans la ville de Gaziantep (sud-est), blessant quatre policiers dont un grièvement, ont rapporté les médias locaux.

Grande ville située à la frontière syrienne, Gaziantep est à quelque 500 km à l'est d'Antalya (sud, sur la Méditerranée), où s'ouvre dimanche le sommet du G20, rassemblant les dirigeants des pays les plus riches de la planète, qui doivent évoquer la lutte contre les jihadistes.

Lors de l'assaut donné par la police antiterroriste contre un appartement dans un immeuble de dix étages de la ville, soupçonné d'être une cache de jihadistes, un kamikaze s'est fait exploser à l'approche des policiers, a précisé l'agence de presse Dogan.

La police avait visé les lieux dans le cadre de l'enquête criminelle sur le double attentat-suicide survenu le 10 octobre dernier devant la gare d'Ankara qui avait tué 102 manifestants réunis pour une "marche de la paix", l'attentat le plus sanglant de l'histoire de la Turquie, ajoute l'agence.

Samedi, quatre militants du mouvement jihadiste qui se trouvaient dans une voiture ont été tués par l'armée turque lorsqu'ils se sont approchés d'un poste militaire frontalier avec la Syrie, près de Gaziantep. L'incident de samedi soir survient au lendemain des attaques dans la capitale française (au moins 129 morts) qui ont été revendiquées par l'EI.

Par ailleurs la police a interpellé sept personnes soupçonnées d'appartenir à l'EI lors d'une descente tôt dimanche à Ankara, a indiqué l'agence de presse progouvernementale Anatolie. Les suspects placés en garde à vue devaient être déférés devant un tribunal de la capitale turque, selon l'agence. Les autorités turques ont multiplié les coups de filet dans les milieux jihadistes depuis l'attentat-suicide d'Ankara.

L'attaque d'Ankara a eu lieu trois mois après un attentat-suicide similaire, imputé aussi à l'EI, le 20 juillet à Suruç, à la frontière syrienne, où 34 militants prokurdes avaient été tués.

Longtemps soupçonnée de complaisance avec les mouvements les plus radicaux qui combattent le régime de Damas, sa bête noire, la Turquie a après cet attentat frappé pour la première fois des cibles de l'EI en Syrie.

AFP

© 1994-2015 Agence France-Presse

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