Une nouvelle affaire Snowden à la NSA ?

Un employé de Booz Allen Hamilton, la même entreprise à laquelle était lié Edward Snowden, a été arrêté mercredi. Il est soupçonné de vol de données classées top secret alors qu'il travaillait pour une agence fédérale, qui pourrait être la NSA.
L'affaire est embarrassante pour la NSA, qui pour la deuxième fois en trois ans voit l'un de ses sous-traitants dérober des informations ultra-secrètes.

Le ministère de la Justice américain a annoncé mercredi l'arrestation d'un homme soupçonné d'avoir volé des données classées "top secret" alors qu'il travaillait pour une agence fédérale, identifiée comme la NSA par le New York Times.

Harold Thomas Martin III, employé par Booz Allen Hamilton, travaillait comme sous-traitant à l'agence de renseignement américaine, spécialisée dans l'espionnage des communications mondiales. Selon le journal new-yorkais, il est soupçonné d'avoir volé des codes informatiques ultra-secrets utilisés pour pirater des réseaux de gouvernements étrangers.

Deuxième vol de données en trois ans

"Lorsque nous avons appris l'arrestation de notre employé, nous avons immédiatement joint les autorités fédérales pour proposer notre totale coopération, et nous avons licencié" le sous-traitant, a confirmé mercredi dans un communiqué Craig Veith, vice-président de Booz Allen Hamilton.

L'affaire est embarrassante pour la NSA, qui pour la deuxième fois en trois ans voit l'un de ses sous-traitants dérober des informations ultra-secrètes. Edward Snowden, l'homme qui a révélé au grand public l'ampleur des programmes de surveillance de la NSA, était en effet également un sous-traitant de Booz Allen Hamilton.

"Pas de preuves qu'il ait trahi son pays"

Selon le New York Times, Harold Martin est "soupçonné d'avoir pris les 'codes source' très secrets développés par la NSA pour s'introduire dans les systèmes informatiques d'adversaires comme la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord".

Les motivations du suspect ne sont pas encore établies: volonté de faire un geste à dimension politique, tentative d'espionnage au profit d'un acteur extérieur, ou autre. "Nous avons du mal à le cerner", a expliqué l'une des sources du quotidien.

Selon un communiqué des avocats de Harold Thomas Martin, cité par le quotidien, "il n'y a pas de preuves qu'il ait tenté de trahir son pays". Harold Thomas Martin est en effet poursuivi pour l'instant pour détention de matériels secrets et vol au détriment du gouvernement, a indiqué le ministère de la Justice américain. Il encourt respectivement un an et dix ans de prison pour ces faits, selon la même source.

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 06/10/2016 à 13:40
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Les Etats ne veulent pas assumer les écoutes, ils font donc faire ce travail par des sous-traitants privés... avec le risque qu'un employé du sous-traitant dérobe des informations sensibles pour différents buts: Moral-politique... financier.

le 06/10/2016 à 21:45
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Rien que le fait de sous traiter la sécurité du pays est un crime de haute trahison à mes yeux... Alors ce genre d'affaire n'a rien de surprenant...

à écrit le 06/10/2016 à 11:40
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Bonjour Déjà de dire qu'il aurait volé des affaire s top secret bizarre ...... Pour moi peut être que cette homme en savais trop voilà tout . Puis je ne comprend pas pourquoi on nous divulgue pas ces choses si secrètes on nous caches trop de chose...

à écrit le 06/10/2016 à 11:05
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D'un autre côté franchement, cette sous traitance à des sociétés privés dans le domaine du renseignement est ridicule, ça manque cruellement de sérieux tout cela. Ne rigolons pas en France Vinci est la première entreprise d'écoutes téléphones au ...

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