Wikileaks offre 20.000 dollars aux personnes qui font fuiter des documents de la Maison-Blanche

L'organisation de Julian Assange craint que l'administration Obama ne détruise des documents importants avant la prise de pouvoir officielle de Donald Trump prévue le 20 janvier prochain. Pour limiter cette pratique, Wikileaks promet 20.000 dollars pour des fuites de documents qui pourraient mettre en danger l'administration Obama.
Grégoire Normand

Wikileaks a promis dans la nuit de mardi à mercredi une récompense de 20.000 dollars à toute personne qui ferait fuiter des documents importants de l'administration américaine.

 "Avis aux administrateurs informatiques : ne laissez pas la Maison-Blanche détruire une nouvelle fois l'histoire des États-Unis ! Copiez (les documents) maintenant, et envoyez (les) à WikiLeaks quand vous voulez !"

Le Twitter officiel du site a ensuite ajouté :

"Nous offrons une récompense de 20.000 dollars pour toute information permettant l'arrestation ou la mise à l'index de tout agent de l'administration Obama ayant détruit des dossiers importants."

Pour Assange, cette récompense se justifierait par la disparition de plus de deux téraoctets de données concernant l'affaire des emails de Clinton en novembre dernier. La plupart des documents n'étaient pas déclassifiés.

 >> Lire aussi : La troublante affaire des e-mails de Clinton plombe sa campagne

Silence sur les sources

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine Fox News ce mardi 3 janvier, Julian Assange est revenu sur l'affaire des documents subtilisés de John Podesta, le directeur de campagne d'Hillary Clinton. Le dirigeant de Wikileaks a refusé de donner la source de ces fuites qui avaient fait grand bruit. Certains courriers électroniques avaient en effet révélé le soutien « logistique et financier » du Qatar et de l'Arabie Saoudite, alliés des États-Unis, à l'organisation État islamique (EI)

Julian Assange a ensuite été interrogé sur le rôle de la Russie dans ces fuites. Il a martelé que "la source n'est pas le gouvernement russe". Quelques semaines auparavant, Hillary Clinton avait accusé le Kremlin d'être responsable de ces opérations, tout comme l'administration américaine. L'Australien a enfin jugé "impossible de dire" si la révélation de ces emails avait eu une influence sur l'élection du milliardaire à la Maison-Blanche en novembre dernier. Pour Julian Assange, ce sont les déclarations tenues par la candidate démocrate et son entourage dans les messages électroniques qui ont "fait basculer l'élection".

>> Lire aussi : Wikileaks : Julian Assange s'attaque à Google

Wikileaks avait également mis en ligne juste avant la convention démocrate de juillet 2016, près de 20.000 emails internes au parti. Ces échanges avaient révélé un possible favoritisme de ses responsables en faveur d'Hillary Clinton pendant les primaires, ce qui avait provoqué la démission de la présidente du comité national du parti démocrate. Ce piratage a entraîné l'expulsion de 35 diplomates russes du territoire américain et des sanctions contre deux services de renseignement russes à la fin du mois de décembre comme l'explique le New-York Times.

Trump en soutien

Quelques heures après l'entretien du président de l'organisation controversée, Donald Trump a apporté du crédit aux déclarations de Julian Assange sur Twitter en déclarant :

"qu'un ado de 14 ans pouvait avoir piraté (John) Podesta" - alors pourquoi le Parti démocrate a-t-il été si négligent ? (Assange) a aussi dit que les Russes ne lui avaient pas transmis les informations."

Julian Assange est encore réfugié à l'ambassade équatorienne de Londres depuis juin 2012 pour éviter notamment l'extradition vers la Suède. Il est sous le coup d'un mandat d'arrêt dans le cadre d'une enquête pour viol, après la plainte déposée par une Suédoise en 2010.

(Avec Agences)

Grégoire Normand
Commentaire 1
à écrit le 04/01/2017 à 19:13
Signaler
C'est une drôle d'idée, 20000 dollars n'étant même pas le salaire mensuel des gens qui auraient la possibilité de faire fuiter des infos de la maison blanche, aucune chance que cela n'arrive donc. Je pense plutôt que Assange voit avec Trump la po...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.