WikiLeaks révèle que les Etats-Unis ont aussi espionné le Japon

Une nouvelle publication de WikiLeaks affirme que les Etats-Unis, en plus d'avoir espionné la France et l'Allemagne, ont placé sous surveillance le Japon. Pour le moment, les autorités nippones n'ont pas réagi à ces nouvelles révélations du lanceur d'alerte.
En octobre 2013, le lanceur d'alertes WikiLeaks avait révélé que le téléphone portable de la chancelière allemande, Angela Merkel, avait été placé sur écoute par les Etats-Unis.

C'est une révélation qui risque de ternir les relations entre Tokyo et Washington, au moment même où se négocie, à Hawaï, le partenariat transpacifique (TPP), un accord de libre échange entre 12 pays d'Asie-Pacifique.

Car, ce vendredi 31 juillet, WikiLeaks frappe une nouvelle fois en fournissant des révélations sur l'espionnage pratiqué par les Etats-Unis. Le lanceur d'alertes a assuré, sur son site internet, que les Etats-Unis ont espionné de hauts responsables du gouvernement, d'entreprises ou encore le gouverneur de la banque centrale.

D'après le communiqué de presse du lanceur d'alerte, ces enregistrements remontent au moins au premier gouvernement de Shinzo Abe, c'est à dire entre septembre 2006 à septembre 2007.

Des entreprises comme Mitsubishi espionnées

WikiLeaks a publié la liste de "35 cibles secrètes de (l'agence de sécurité nationale) NSA au Japon dont le gouvernement japonais, des entreprises japonaises telles que Mitsubishi". La société nippone Mitsui, qui dispose de branches dans plusieurs secteurs, aurait également été victime de l'espionnage de sa division dédiée au pétrole.

"De nombreux responsables de la banque centrale", dont le gouverneur Haruhiko Kuroda, ont également été placés sur écoutes, rapporte le lanceur d'alerte.

Les numéros des membres des ministères de l'économie, des finances et de l'industrie seraient également présents sur ces fichiers. Ce qui révèle l'ampleur de l'espionnage pratiqué par la NSA :

"Les documents montrent la profondeur de la surveillance du gouvernement japonais et le fait que des informations de nombreux ministères et services gouvernementaux étaient recueillies et analysées", affirme WikiLeaks.

Importations, projets, positions politiques : le Japon passé au crible

Washington a également rassemblé des informations tirées de la correspondance de Tokyo avec des organisations internationales telles que l'Agence internationale de l'Energie (AIE), des memorandums concernant la stratégie du pays dans ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis et l'Union européenne, ainsi que le contenu d'un briefing confidentiel du Premier ministre organisé dans la résidence officielle de Shinzo Abe.

Ces fichiers "font apparaître une connaissance détaillée des délibérations internes au Japon sur des sujets tels que les importations de produits agricoles et les différends commerciaux, les positions japonaises dans le cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce, des projets de développement technique du Japon, sa politique en matière de changement climatique, d'énergie nucléaire et concernant les émissions de gaz à effet de serre (...)",  explique WikiLeaks.

Chefs d'Etat écoutés par la NSA

A l'automne 2013, le journal The Guardian révélait que 35 chefs d'Etat étaient écoutés par la NSA. L'Allemagne apprenait dans le même temps que l'un des téléphones portables de Angela Merkel avait été espionné.

Le 24 juin dernier, le lanceur d'alerte WikiLeaks a révélé que pendant 6 ans, les conversations de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et les premiers jours de François Hollande à l'Elysée avaient été écoutés.

Commentaire 1
à écrit le 02/08/2015 à 11:51
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BOF ! ce n'est pas trop gênant que les USA espionnent le reste du monde lorsque l'on voit Mme MERKEL et M. HOLLANDE victimes de cet espionnage continuer à ramper devant les U.S.A. Une question M. HOLLANDE ou allez vous trouver le milliard pour ...

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