Les conservateurs d'Angela Merkel veulent former le prochain gouvernement malgré leur recul aux élections législatives de dimanche, a affirmé leur chef de file, Armin Laschet alors que les sociaux-démocrates ont eux aussi revendiqué de mener les négociations. "Nous ferons tout notre possible pour former un gouvernement sous la direction de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et chrétienne-sociale (CSU, son allié bavarois)", a-t-il affirmé, soulignant toutefois que le camp conservateur ne pouvait "pas être satisfait" du recul enregistré lors du scrutin, avec un score estimé entre 24,2% et 24,7%, contre 24,9% et 25,8% pour le SPD.
De leurs côté, les sociaux-démocrates allemands du SPD revendiquent eux aussi la formation du prochain gouvernement, a annoncé dimanche leur secrétaire général, Lars Klingbeil. "Nous avons le mandat pour former un gouvernement. (La tête de liste) Olaf Scholz va devenir chancelier", a estimé Lars Klingbeil alors que le SPD est crédité de 26% contre 24% pour les chrétiens-démocrates de la chancelière qui essuient de lourdes pertes par rapport à 2017, selon Paul Ziemiak. Olaf Scholz estime que les électeurs le veulent comme "prochain chancelier". Les premières estimations donnent les deux partis au coude-à-coude.
Les Verts hors jeu
Une chose est sure, les Verts sont hors jeu. Après avoir rêvé de conquérir la chancellerie, les Verts allemands ne devraient finalement arriver qu'en troisième position à l'issue des législatives, une performance décevante même s'ils devraient jouer un rôle clé dans le prochain gouvernement. Emmenés par leur candidate de 40 ans, Annalena Baerbock, les écologistes ont obtenu entre 13,8% et 14,1% des voix, selon des estimations diffusées par les chaînes de télévision publiques, loin derrière les sociaux-démocrates (25,5% à 25,9%) et les conservateurs (24,5%).