Après les régionales françaises, quelle responsabilité de l'Europe ?

La poussée de l’extrême-droite en France pose la question de la responsabilité européenne. Et donc de la réaction de l'Europe. Saura-t-elle en être consciente ?
L'Europe doit se remettre en cause pour survivre.

Les élections régionales françaises sont donc passées. Cette fois encore, sans « casse. » La mobilisation des électeurs de gauche et des abstentionnistes a bloqué la route au Front National, l'empêchant de disposer d'un exécutif régional. Mais il n'y aurait de pire danger désormais que de faire, une nouvelle fois, comme s'il ne s'était rien passé. D'appliquer encore la stratégie que les dirigeants européens appliquent depuis 2010 sur la quasi-totalité des sujets : mettre soigneusement la poussière sous le tapis, tapoter dessus, et l'oublier aussitôt.

Les deux réactions possibles

Avec un parti d'extrême-droite à 30 % des voix, capable de consolider ses positions, disposant désormais de fiefs électoraux, et capables d'augmenter encore ses voix au deuxième tour dans les régions qu'il pouvait emporter, le deuxième pays de la zone euro pose très clairement un problème pour l'Europe. Dès lors, il existe deux réactions à ce problème au niveau européen. Le premier est de considérer que l'Europe est une part du problème. La seconde est la réaction habituelle de l'Europe : la France est malade d'elle-même, l'Europe n'y est pour rien. Au contraire, l'UE montrerait à la France la bonne voie dans laquelle cette dernière s'obstine à ne vouloir entrer. Que la France, donc, se plie aux bons « conseils » venus de Bruxelles et Berlin, et le problème du FN disparaîtra par le retour de la croissance.

Une responsabilité liée aux nouvelles compétences de l'Europe

Mais cette dernière analyse semble à bout de course. Elle refuse de voir plusieurs faits évidents. A commencer par l'influence grandissante de Bruxelles sur les budgets nationaux. Ce devait être pourtant un « saut qualitatif » important de l'intégration en 2011 avec le semestre européen, les directives Two Pack et Six Pack et le pacte budgétaire. Dès lors que les budgets sont présentés à Bruxelles et font l'objet de négociations avec la Commission, dès lors que cette dernière donne des bons et mauvais points sur les « déséquilibres macroéconomiques » et influent ainsi sur les politiques nationales, pourquoi l'UE devrait-elle être épargnée des critiques qui se dirigent vers les gouvernements des pays membres ?

Sans compter que ces nouvelles méthodes n'ont pas peu contribué à une certaine exaspération. Les coups de semonce donnés sans cesse aux Etats sur leurs budgets, les « conseils » attribués du haut d'une expertise peu crédible aux gouvernements sur les politiques à mener, tout ceci a contribué à donner l'impression aux électeurs européens que leur sort ne se décide plus dans les urnes, mais dans des bureaux de Berlaymont, au siège de la Commission. Une impression qui n'est sans doute pas pour rien dans le niveau élevé d'abstention que l'on constate dans de nombreux pays européens. Mais cette impression conduit aussi à chercher des alternatives « hors de l'Europe » pour ceux qui souffrent le plus de ces politiques prônées par l'UE. Le FN en a très clairement profité.

Pas d'alternative politique

Le discours porté par Bruxelles a été repris par les élites politiques de la plupart des pays qui ne les discutent plus réellement. Mieux même, les résultats des élections ne remettent pas en cause davantage cette nouvelle orthodoxie. S'il y a un problème, c'est que l'on n'a pas assez donné dans les recettes « miracles » : les « réformes structurelles » pour flexibiliser le marché du travail et la consolidation budgétaire pour redonner confiance aux investisseurs. Mais ce discours est insupportable désormais à toute une partie de la population. Lorsque, dans certaines régions, les jeunes n'ont d'autre avenir que la précarité, comment pourrait-il entendre le discours de « flexibilisation nécessaire » du marché du travail ? Lorsque les services publics ont déserté des zones entières, que les hôpitaux sont regroupés comme les écoles, que les bureaux de poste ferment avec les usines, que des populations entières sont réduites à vivre de transferts sociaux, comment les habitants pourraient comprendre le besoin de baisser encore la dépense publique ? Logiquement, ces gens cherchent des solutions, non pas dans le « toujours plus », mais dans le « différent. » Le drame de la politique européenne, c'est que le « différent » n'est pas proposé par des partis républicains.

Pas d'alternative économique

Enfin, faudra-t-il le rappeler ? L'Europe a systématisé ce refus de toute politique économique alternative, de toute « alternance » politique dans cette politique. Elle s'est montrée arrogante en affirmant qu'elle détenait la « vérité » et que tout ce qui s'y opposait était une « erreur. » Le semestre européen est une tentative pour « neutraliser » le rôle du politique dans la politique économique. Les « coups de force » contre les instances élues sont légion depuis 2010 : la chute du gouvernement Berlusconi en Italie en 2011, celle du gouvernement Papandréou un peu plus tard, la demande d'un « pacte » faisant accepter les « réformes » aux partis espagnols et portugais la même année, les pressions de la BCE sur le gouvernement irlandais en 2010, les menaces contre le parlement chypriote en 2013... Et, évidemment, la crise politique avec la Grèce au premier semestre 2015. En réduisant le gouvernement grec à la capitulation après une campagne haineuse envers le peuple grec, l'Europe a donné jour à sa plus détestable image. Une aubaine pour les partis eurosceptiques qui ont pu se présenter comme « les défenseurs de la démocratie contre les superstructures technocratiques. »

Echec économique

Si, du moins, ces politiques portaient leurs fruits. Mais la réalité est toute autre : cette politique, qui mêle deux recettes, les « réformes structurelles » et la consolidation budgétaire, est un échec patent. Se cacher derrière la « dynamique de la reprise » comme le font les membres de la Commission près de trois ans ne sert à rien d'autre qu'à renforcer l'impression d'une instance coupée des réalités. La croissance de la zone euro n'a jamais été supérieure depuis deux ans à 0,4 % sur un trimestre. La Commission elle-même reconnaît que la croissance annuelle sera durablement sous les 2 %, au moins pendant deux ans. La baisse du taux de chômage dans la zone euro ne doit pas faire illusion : il est fort éloigné de son niveau d'équilibre et de son niveau d'avant-crise.

Aveuglement

La réalité, c'est que la politique violente menée par la Commission dans les pays périphériques entre 2010 et 2013 et, avec un peu moins de violence ailleurs, a détruit durablement la confiance. La question n'est pas finalement que la France ait ou non connu une « vraie austérité » (qui reste à définir), c'est que la politique menée ait conduit les agents économiques à s'attendre à ce que l'austérité devienne inévitable. C'est que, dans beaucoup de pays de la zone euro, cette politique ait détruit une grande partie de la capacité de production. C'est que les pays de la zone euro sont, plus que jamais des concurrents jouant sur l'abaissement du coût du travail et non des partenaires. C'est enfin que les efforts de la BCE pour relancer l'économie sont rendus vains par une politique européenne aveugle, incapable de prendre en compte la nécessité d'investir dans l'avenir pour soutenir l'assouplissement quantitatif. Tout ceci conduit inévitablement à une croissance faible et mal répartie. Se contenter d'applaudir à la baisse d'un chômage espagnol encore à 23 % ou de présenter la petite et riche Irlande comme la solution ne sert qu'à nier encore davantage le problème. Et, donc à l'aggraver.

Prendre conscience de la responsabilité de l'Europe

L'Europe a donc une part de responsabilité dans ce qui se passe en France. Du reste, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Partout en Europe occidentale, les structures politiques traditionnelles se sont désagrégées depuis 2010 et le début de la crise européenne. Renvoyer seulement à la responsabilité individuelle des pays n'a donc pas de sens. Evidemment, l'UE n'est pas responsable de tout, comme les causes économiques ne sont pas responsables de tout. Mais nier la responsabilité politique et économique de l'Europe ne revient qu'à pratiquer une politique de l'autruche qui conduira à une inévitable nouvelle crise. Le danger n'est pas si faible. Qu'on songe à l'Italie où « l'union sacrée » pourrait ne pas se faire contre les Eurosceptiques, mais en leur faveur. En cas de ballotage, la Ligue du Nord, les néofascistes et le Mouvement 5 Etoiles pourraient se retrouver dans le rejet de Matteo Renzi, si l'on en croit certains sondages.

Prise de conscience ?

Ce n'est donc pas un hasard si, la semaine passée, Matteo Renzi a été le premier, sur Facebook, à demander en français et en italien à l'Europe de changer. Il n'a pas été le seul : Manuel Valls samedi à Berlin a demandé une « Europe sociale » avec un salaire minimum commun. La veille, le patron des Sociaux-démocrates Sigmar Gabriel avait assuré avoir mis en garde Angela Merkel contre les effets de l'austérité. S'agit-il d'une prise de conscience ? Ce lundi 13 décembre, Pierre Moscovici assurait que l'Europe était une « solution. » Sans doute, mais à condition d'en finir avec la politique actuelle. Or, c'est ici que le bât blesse : l'Europe a fait de cette politique plus qu'une politique, c'est une « structure » gravée dans le marbre.

Le problème de la social-démocratie

Ce qui ne laisse pas d'inquiéter, c'est que la zone euro s'est intégrée autour de cette politique qui a échoué et de l'impossibilité d'une alternative. Envisager une relance européenne pour soutenir la BCE semble aujourd'hui impossible. C'est aussi que le tout-puissant ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble ne veut rien changer et donne à l'Europe la couleur qu'il désire : mettant au pas la Grèce en juillet, tançant régulièrement les « mauvais élèves », refusant la garantie unifiée sur les dépôts bancaires.

Ce qui enfin est préoccupant, c'est que ceux qui tirent la sonnette d'alarme aujourd'hui n'ont rien fait pour empêcher ce désastre. Matteo Renzi n'a pas su utiliser en 2014 sa présidence de l'UE pour inverser la vapeur et obtenir l'exclusion des investissements du pacte de stabilité. Manuel Valls n'a aidé la Grèce que pour rédiger un plan d'austérité qui a été déchiré par Wolfgang Schäuble quelques jours plus tard, puis a été durci sous les applaudissements de la France. Sigmar Gabriel, enfin, a refusé de soutenir en 2012 François Hollande pour des raisons de politique intérieure et n'a rien fait, bien au contraire, pour freiner la politique d'Angela Merkel qui semble aujourd'hui regretter. Doit-on s'étonner alors que la social-démocratie ne parvienne plus à remplir son rôle d'alternative pour les Européens ?

Le désarroi des Européens s'expliquent donc par ce paradoxe terrible : la majorité d'entre eux ne veut pas remettre en cause le projet européen, mais chacun sait que l'Europe doit changer. Et, politiquement, nul ne semble en mesure de porter cet espoir. Reste alors le désespoir. Et donc le danger.

Commentaires 71
à écrit le 21/12/2015 à 22:31
Signaler
La regrétable montée de l'extrêmisme ne monte-t-elle pas l'incurie européenne, on aurait beaucoup de monnaie pour peu de croissance? Aux usa il y aurait beaucoup moins de monnaie et plus de croissance et un chômage plus faible de moitié. Ne devrait-o...

à écrit le 15/12/2015 à 0:19
Signaler
L'Europe est morte : addition de 28 EGOISMES DIVERGENTS sur tout. Impossible d'avancer en quoi que ce soit. On y expédie les affaires courantes. Les conférences de presse de fin, sont creuses et vides.

à écrit le 15/12/2015 à 0:06
Signaler
Aucune.

à écrit le 14/12/2015 à 21:51
Signaler
Finalement, si les bureaux de poste ferment c'est à cause de l'Europe ? ben non, c'est parce que les gens n'envoient plus de courrier. Les petits hôpitaux ferment, c'est à cause de l'Europe ? Ben non, c'est qu'à l'hôpital on ne soigne plus avec de l'...

le 14/12/2015 à 22:47
Signaler
Et quand la Turquie entrera dans l Europe, ce sera à cause de qui ? Il est vrai que vous nous présenterez alors ce pays comme parfaitement européen.

le 14/12/2015 à 23:09
Signaler
Si les gens n'envoient plus de courrier c'est parce qu'il n'y a plus de BAL dans les villages et les villes. C'est aussi parce que la qualité du service a chuté de façon dramatique. Après avoir eu des colis perdus par la Poste, je n'utilise plus qu'u...

à écrit le 14/12/2015 à 18:26
Signaler
Il est toutefois curieux de constater que les fameuses réformes structurelles - ici vilipendées - sont en fait fortement soutenues non seulement par la Commission mais aussi par l'OCDE, le FMI, la BRI, la BCE, la Cour des Comptes ... ainsi que par la...

le 14/12/2015 à 18:47
Signaler
Effectivement le probleme est chez nous on n'a rien réforme depuis 30 ans et on pleurniche Faire croire qu'on est dans l austérité avec presque 4% de deficits soit plus de 20 % du budget de l'état c est fort de café Quand les taux remonterons le sy...

le 14/12/2015 à 21:29
Signaler
Le FMI, la BCE, l'OCDE, la Cour des comptes, etc. Vive le despotisme éclairé des institutions bien pensantes...

le 14/12/2015 à 21:40
Signaler
Bonjour, Aucun économiste dites vous ? Stiglitz, Krugman, Allais et Friedman pour ne citer que les prix Nobel.

le 14/12/2015 à 21:56
Signaler
C'est surtout la France elle-même qui est menacée par son incapacité à bouger. Et que ça inquiète l'UE n'a rien de surprenant... Malgré l'alignement des planètes (pétrole bas, € pas trop fort et taux d'intérêts historiquement bas...) l'encéphalogramm...

à écrit le 14/12/2015 à 16:42
Signaler
Alors que nous serions en électorales et que la France aurait été reprise en violation des droits par la cour européenne ne devrait on examiner si la république est rigoureuse. Ne devrait-on demander des indemnités. Par exemple l'iref publie qu'il ex...

à écrit le 14/12/2015 à 16:35
Signaler
A tous les apprentis-sorciers de la fermeture et de la recherche de boucs-émissaires!... Faites comme moi (pendant 40 ans de préférence): 1) soyez «orgueilleusement seuls»; 2) n'attribuez des passeports qu'à ceux qui savent lire et écrire; 3) ne don...

à écrit le 14/12/2015 à 16:30
Signaler
L'Europe n'est que ce qu'on en fait. Et vu que énormément de pouvoirs sont entre les mains d'une commission désignée par les gouvernements nationaux, c'est assez hypocrite de rejeter la faute sur l'Europe. Ce n'est pas de la faute de l'Europe si pers...

le 14/12/2015 à 22:02
Signaler
C'est tellement lâchement confortable de rejeter la responsabilité de ses propres insuffisances sur d'autres. Et non l'Allemagne n'est en rien responsable du déclassement économique français.

à écrit le 14/12/2015 à 16:11
Signaler
Comment un gouvernement serait il "responsable" de ce que l'on lui impose de l'extérieur? A moins, que l'on ne vote que pour n'élire que des "irresponsables" collaborateurs!

le 14/12/2015 à 16:36
Signaler
Oui, nos politiques depuis Lisbonne ne nous représentent plus, et à part l' UPR, il n' existe que peu de solutions politiques ayant pris corps pour nous libérer..

à écrit le 14/12/2015 à 15:56
Signaler
François Asselineau, Président !!!!

à écrit le 14/12/2015 à 15:44
Signaler
L'Europe sous sa forme actuelle dominée par l'Allemagne est profondément dogmatique. Cette Europe pense que ce qui a réussi à l'Allemagne doit être généralisé au reste de l'Europe. Hors ce qui a fonctionné en Allemagne depuis 10 ans n'est pas forceme...

à écrit le 14/12/2015 à 15:41
Signaler
L'Europe a vécu c'est fini autant se préparer aux nouvelles réalités pour être en mesure d'affronter les marchés comme avant 2002.

à écrit le 14/12/2015 à 15:15
Signaler
Sans être un adepte de l'autarcie, on peut vouloir rester le maître chez soi, et ne pas vouloir obéir aveuglément aux ordres du syndic. L'Europe à 5 ou 6 n'a plus rien de comparable à l'Europe actuelle, ce machin à 28 pays ou plus qui ouvre grand nos...

le 14/12/2015 à 15:51
Signaler
"l'Europe est anti-démocratique puisqu'elle ne consulte que très peu" ----> exemple typique ou ce sont en réalité les Etats qui manquent a leur devoirs democratiques, ce que vous appelez l'Europe se bornant a laisser quaque etat decider de ses mod...

le 14/12/2015 à 16:36
Signaler
Quelles sont les élites françaises qui sont affichées non europeistes ? Seule l'UPR et quelques rares électrons libres à ma connaissance. Les critiques des politiques que l'on entend aujourd'hui juste après les élections ne seront plus audibles dans ...

à écrit le 14/12/2015 à 14:57
Signaler
Suite en raccourci du commentaire tronqué précédent . Cette Europe n'set que la construction, après la désastreuse dernière guerre, d'un condominium américain à côté de l'Otan militaire, pour compléter les accords disputés à trois de Yalta. Ce foira...

à écrit le 14/12/2015 à 14:41
Signaler
Le paradoxe terrible du désarroi des Européens, ce n'est qu'une construction de rhétorique autiste. Mr Godin devrait regarder un petit peu plus loinpou en voir les racines et réfléchir aux échanges des journées de Bruxelles en novembre sur le thème ...

le 14/12/2015 à 16:29
Signaler
Je partage à peu près tout.

à écrit le 14/12/2015 à 14:38
Signaler
Que des bureaux de poste, hôpitaux, etc ferment à certains endroits et ouvrent à d'autres ne me paraît pas anormal... Les humains bougent et c'est inéluctable, sinon Rome serait encore la capitale du monde... Ras le bol de ces pleurnicheries, le gouv...

le 14/12/2015 à 15:20
Signaler
C’est tout à fait ce que dit l’auteur de l’article. Les faits sont là et têtus : la politique ultra libérale actuelle ne fonctionne absolument pas. Bien au contraire. Et il est plus que temps d’en changer avant que ne se produise l’inéluctable.

le 14/12/2015 à 15:51
Signaler
Oui je vous entends bien, mais ...non ... http://www.upr.fr/conferences/10-raisons-sortie-de-l-union-europeenne

le 14/12/2015 à 22:23
Signaler
@Th-Gemini : qu'il est plaisant d'entendre hurler à l'ultra libéralisme dans un pays où la dépense publique, à 57% du PIB, est dans les toutes premières du monde. A quel taux de dépense publique faut-il aller ?

à écrit le 14/12/2015 à 14:30
Signaler
La grande chance de l'europe c'est qu'elle n'est pas élue au suffrage universel,elle peut donc travailler sur la durée et prendre des décisions courageuses sans crainte d'élections populistes.Peut etre est-ce cela qui bloque la France,trop d'élection...

le 14/12/2015 à 16:42
Signaler
Je vois. Un peu comme celle qu'on connu l'économie de l'URSS et ce pays pendant plusieurs décennies avec le résultat que l'on connaît.

à écrit le 14/12/2015 à 13:55
Signaler
Heureusement l'UMPS nous sauve et nous permet de maintenir l'oligarchie européiste sans laquelle nous ne sommes rien. Les oligarques européens soutenu par l'OTAN nous protège et veille sur notre petit bonheur. Merci a ce grand machin.

à écrit le 14/12/2015 à 13:36
Signaler
avant de critiquer l europe, qui n'est autre que ce qu'en font ses états membres et surtout le couple franco allemand, notre pays doit balayer devant sa porte. Les sujets sont connus depuis longtemps, il faut arrêter de chercher des boucs émissaires ...

le 14/12/2015 à 15:24
Signaler
Quelles réformes ? Indispensables pour qui ? Si vous parlez des réformes néolibérales, elles ne profitent qu’aux capital. Pas aux 99%. Il est normal que les peuples n’en veuillent pas; ils ne sont pas masochistes ni ne sont près à devenir encore p...

le 14/12/2015 à 15:47
Signaler
C'est sur TH-Gemini, que le Venzula se porte super bien avec ces 200% d'inflation prévue e tson reccord de taux d'homicide. Les Etats Unis sont plein de defaut, comme les pays européens, mais que cela vous plaise ou non, on y vit mieux, meme pasr le...

le 14/12/2015 à 16:03
Signaler
déjà je précise que je suis social démocrate et vote donc plutôt PS pour me situer. Faut arrêter avec le terme grandi loquant de néolibérale. Avec nos 57% de dépenses publiques et 47% d'impôts, on est loin d'être dans un pays "néolibérale". Stop au ...

le 14/12/2015 à 23:56
Signaler
Cher @Nico Vous êtes effectivement bien social démocrate. Encore que, le terme social est de trop. Mais c’est vrai pour tous les sociaux démocrates. Vous semblez porter le travail au pinacle. Comme si le travail en soi justifiait déjà sa propr...

à écrit le 14/12/2015 à 12:53
Signaler
Voyons, ....hm.... ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie est une décision suicidaire qui poussera des citoyens européens comme moi à voter contre. L'Europe manque non seulement de crédibilité mais aussi d'âme politique. le choix de Merke...

le 14/12/2015 à 13:33
Signaler
"si l'Eu ne se dote pas vite d'une union politique digne de ce nom" L' autre .. petit européïste de service, l' avant-dernier.?

le 14/12/2015 à 16:11
Signaler
encore un des antitoutetsoncontraire minoritaires de ce pays qui aurait la prétention d'interdire aux autres d'exprimer leur pensée. Au moins celui là tente d'être subtile ça change des bourrins habituels, même si ça reste du comique de répétition...

le 14/12/2015 à 22:30
Signaler
Objectivement la Turquie e reculé sur la voie d'une possibilité d'adhésion à l'UE avec le quasi-dictateur Erdogan. Il est inutile de laisser croire à la chimère d'une possible adhésion turque à l'UE. Ce qui n'empêche nullement une union douanière ave...

à écrit le 14/12/2015 à 12:52
Signaler
A chaque fois qu'il y a un problème en France on cherche un coupable ailleurs, surtout à Bruxelles. Un peu facile... Il faudra peut-être chercher l'erreur chez les socialistes, ce sont eux qui ont fait augmenter le chômage, la dette, le déficit etc....

le 14/12/2015 à 15:26
Signaler
Ahh, le dogme. C’est sûr qu’avec les 10 années de droite avant, tout allait bien, le chômage baissait, le déficit aussi, la dette également, etc. Tous les chiffres disent pourtant le contraire. Ce sont les gens comme vous, avec leurs imprécati...

à écrit le 14/12/2015 à 12:42
Signaler
D'abord mettre Schauble à la retraite ; ce vieux bouc ne protège que les rentiers au détriment de la croissance économique générale. La presse allemande tape sur la BCE parce que la baisse des taux d’intérêt diminue le rendement des placements financ...

le 14/12/2015 à 13:11
Signaler
Et Schaüble pille la Grèce avec cette Allemagne arrogante qui éructe et fume comme VW...

le 14/12/2015 à 15:49
Signaler
Les banquiers sont au service des politiques qui prétendent, les combattre, un exemple chez nous, mon ennemi c 'est la finance... Tout ça participe d' un petit jeu pervers, et pendant ce temps elle court, court la mondialisation heureuse ..pour e...

à écrit le 14/12/2015 à 12:38
Signaler
Elle est totale puisque l' Europe ne permet pas qu' on la conteste, les partis visibles, FN compris étant tous européïstes. La France à travers l' oligarchie européïste qui active sa classe politique et la ..promeut, interdit toute émergence d'u...

le 14/12/2015 à 12:58
Signaler
Bien analysé, tout ça relève du jeu médiatique... La mécanique bien huilée du FN qui monte qui monte, sur-utilisée par les médias et les partis au pouvoir. Nous faire bouffer du FN matin midi et soir avant le 1er tour, puis appeler au front républ...

le 14/12/2015 à 15:44
Signaler
Quelle soummission? il faudra peut etre qu'un jour certaines personnes realisent enfin que ce qu'ils appellent "l'Europe", ce sont leur gouvernements élus. Ce sont les gouvernements élus qui font la pluie et le beau temps dans la construction Europée...

le 14/12/2015 à 15:51
Signaler
@S.Simon, je vous suis, l'UPR est la solution !

à écrit le 14/12/2015 à 12:24
Signaler
Le pb est que l'Europe telle qu'elle se fait actuellement est constitutionnellement de droite et il est vain comme le dit le parti socialiste de faire croire que l'on peut la faire évoluer de l'intérieur. Les français contrairement au PS l'ont comp...

à écrit le 14/12/2015 à 12:20
Signaler
Au lieu d'asséner SA vérité, Mr Godin serait bien inspiré de mettre quelques points d'interrogation dans son discours de politique générale (voire discours du trône !) ! L'Europe a des responsabilités, certes. Le calibrage des concombres ne devrait...

le 14/12/2015 à 12:42
Signaler
Vous faites exactement ce que dénonce Godin : vous assénez qu'il n'y a pas d'alternative. C'est le vieux discours du XIXème siècle sur la compétitivité. Mais quels que soient vos calculs, on vois bien que votre préoccupation n'est pas de trouver un p...

le 14/12/2015 à 13:08
Signaler
Le CDI permet à l'échelle national d'avoir de la demande intérieur, donc vous permet d'avoir des clients. Un employé en CDI peut contracter du crédit afin d'acheter une maison ou un appartement, dégageant à très long terme un pouvoir d'achat supérieu...

le 14/12/2015 à 14:03
Signaler
@Belette : Je dénonce le positionnement de l'auteur de l'article, qui présente son point de vue comme un fait incontestable ! En ce qui concerne les "individus" dont je parle, je ne vois pas le coté dénigrant de ce terme, bien au contraire, puisqu'u...

le 14/12/2015 à 15:17
Signaler
Je souscris entierement aux propos de @MrGodin. Les exemples cites sont malheureusement bien trop frequents aux Prud’hommes: la partialite de ces tribunaux est simplement deconcertante, leur approche est sur-protectrice pour les salaries. Mais il ne ...

le 14/12/2015 à 15:31
Signaler
1 millions de merci pour votre commentaire. Je m'y retrouve complètement...

le 14/12/2015 à 15:36
Signaler
J’ai failli verser une larme. Chez nous, nous embauchons tout le temps en CDI et nous n’avons pas les problèmes que vous mentionnez. Ce n’est en rien un repoussoir. Mais nous avons une différence avec vous : nous voulons être choisis par nos employ...

à écrit le 14/12/2015 à 11:21
Signaler
on ne comprend pas bien en quoi l'europe serait responsable du fait que la france ne fait aucune reforme, demolit en rigolant les entreprises, decourage toute initiative, fait fuir les multinationales, les gens qui ont de l'argent et les jeunes qui o...

le 14/12/2015 à 12:55
Signaler
Le petit européïste de service, un des derniers.?

le 14/12/2015 à 16:17
Signaler
Comment un gouvernement serait il "responsable" de ce que l'on lui impose de l'extérieur? A moins, que l'on ne vote que pour n'élire que des "irresponsables" collaborateurs!

à écrit le 14/12/2015 à 11:19
Signaler
fatigant le romaric a remplacer toute analyse par un proces d'intention qu'il peut copier coller a toute situation: on le sait pour lui c'est toujours la feute de l'europe, version de gauche radicale du "c"est la faute de l'autre" propre a l'extreme ...

le 14/12/2015 à 16:22
Signaler
Mais, si la France n'est qu'un sujet de rejet dans l'UE que fait elle encore dans cette union? Cette union aurait elle besoin de nous?

à écrit le 14/12/2015 à 11:14
Signaler
Le FN a donc bien raison de dénoncer la technostructure Bruxelloise. Il est évident qu'il faudrait que les pays de l'UE aient une même fiscalité, des coûts du travail identiques et qu'ils financent une armée commune. Des mesures à prendre bien ava...

le 14/12/2015 à 12:20
Signaler
Tout ce que vous proposer est rejeter intégraleement par le FN: donc si vous voteez FN pour renforer l'integration européenne, vous vus trompez lourdement.

le 14/12/2015 à 12:25
Signaler
Votre analyse est bonne... à un détail près : c'est exactement l'opposé que prône le FN ! Mais c'est bien, comme vous l'avez analysé, vers une Europe plus abouti qu'il faut aller !

le 14/12/2015 à 13:03
Signaler
Romaric essaie de convaincre son fan-club d'eurosceptiques keynésiens qu' il est le sauveur de la France contre l'Europe et l'euro...Libre à lui mais elections après elections il est désavoué par les urnes et les résultats économiques même par sa ch...

le 14/12/2015 à 22:43
Signaler
@ffreeman : ça fait 35 ans, UE ou pas d'ailleurs, qu'on essaie de doper l'économie française par la dépense publique et la relance keynesienne. Avec fort peu de résultats d'ailleurs, à part une dette publique de plus en plus incontrôlable.

à écrit le 14/12/2015 à 11:12
Signaler
Pour la 40e fois depuis les européennes de 1984, le FN assure la victoire de ceux qu’il prétend combattre et comme l' anticipait avant ces élection F. ASSELINEAU président de l' UPR. L’oligarchie euro-atlantiste savoure pour la 40e fois son stratagèm...

le 14/12/2015 à 11:37
Signaler
Le problème c'est que tout "parti" a son plafond de verre tant que l'on leur donne pas les moyens de s'en débarrasser, cela se marchande et ainsi perde leur âme! L'UPR sera dans ce cas!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.