Brexit : Cameron laissera ses ministres choisir leur camp

Le Premier ministre britannique permettra aux membres de son gouvernement de se prononcer publiquement pour ou contre une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne avant le référendum sur le sujet. Plusieurs membres de son gouvernement ont déjà exprimé des positions eurosceptiques sur la question.
Lors d'un sommet européen à Bruxelles, vendredi 18 décembre, David Cameron avait mentionné des "progrès" dans les discussions avec ses pairs européens.

David Cameron est prêt à se montrer souple. Il laissera les ministres de son gouvernement faire campagne comme ils l'entendent lors du référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne, selon la BBC et Reuters qui se fonde sur les informations confiées par un membre du cabinet du Premier ministre britannique. "Il dira clairement que la responsabilité collective continuera de s'appliquer jusqu'à obtention d'un positionnement du gouvernement britannique sur cet accord", a précisé la source consultée par Reuters. "Dès lors, si des ministres veulent mener campagne sur une voie différente, le gouvernement dira clairement qu'il s'en accommodera", a ajouté ce membre du cabinet s'exprimant sous couvert de l'anonymat. Le Premier ministre britannique a confirmé plus tard dans l'après-midi qu'il autorisait les ministres à prendre position, rapporte le Telegraph.

Selon The Guardian, cette annonce de David Cameron, en ce moment, signifie qu'il compte conclure les négociations avec l'Union européenne en février et organiser le référendum le plus tôt possible.

Cette annonce permettra aussi d'éviter à Cameron d'essuyer plusieurs démissions de ses ministres: en effet, la ministre de l'Intérieur Theresa May et le secrétaire au Foreign Office, Philip Hammond, ont exprimé des vues eurosceptiques et la question se posait de leur maintien au sein du gouvernement s'ils souhaitaient faire campagne pour une sortie de l'Europe, le "Brexit".

Des "progrès" dans les discussions avec ses pairs européens

Pour rappel, le Premier ministre britannique, qui a promis cette consultation d'ici à la fin 2017 (le vote est attendu en juin 2016, d'après le journal britannique Independent), tente actuellement de renégocier les termes de l'adhésion de son pays au bloc communautaire au sein duquel il affirme vouloir rester.

Lors d'un sommet européen à Bruxelles, vendredi 18 décembre, David Cameron avait mentionné des "progrès" dans les discussions avec ses pairs européens sur les concessions qu'il demande dans le cadre de son projet de référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE.

Commentaires 9
à écrit le 06/01/2016 à 11:05
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La croissance fonctionnerait mieux en Allemagne, pourtant naguère la France faisait plus de croissance. Notre politique économique ne fait-elle pas stagner la consommation et la production en manufacturés alors que les dépenses publiques augmenteraie...

à écrit le 06/01/2016 à 8:04
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Que le Royaume-Uni sorte ou reste dans l'UE, il ne faudra pas leur faire de concessions. On en a déjà trop fait.

à écrit le 06/01/2016 à 5:15
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Quelle tristesse que tous les peuples en soient réduits a se replier sur eux-mêmes. Il faut absolument débarrasser les instances Européennes de tous ces bien-pensants qui pensent que 'tout le monde il est gentil' et mettre en place des mesures qui p...

le 06/01/2016 à 12:11
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Les seules et uniques responsables de la non-mise en place des mesures necessaires ce sont les GOUVERNEMENTS nationaux. Ce sont eux qui deteinnent le pouvoir dans la construction Européenne et ce depuis les origines. Ce sont les gouvernements nationa...

à écrit le 06/01/2016 à 0:13
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depuis plus de 50 ans je suis un européen convaincu et ardent défenseur d'une Europe fédéralisée par grandes régions. Et c'est la raison pour laquelle je soutient ardemment les britanniques dans leur volonté de quitter l'Union, qu'ils sabotent depuis...

à écrit le 05/01/2016 à 23:12
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L'Europe est cuite à cause de tous ces technocrates qui n'ont rien fait pour la sécurité au frontières de l'Europe et qui on laisser le dumping fiscal pour ne pas dire la mafia des pays qui trafiquent des droits d entrée dans l'Europe avec les grande...

le 06/01/2016 à 8:01
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Ces technocrates, ce sont nos gouvernements nationaux. Ce sont eux qui refusent les "pertes de souveraineté" nécessaires pour protéger efficacement les frontières extérieures de l'Europe. Hier comme aujourd'hui, ce sont eux qui refusent l'Europe de l...

le 06/01/2016 à 8:56
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Dans le domaine fiscal, les reproches reviennent là aussi aux gouvernements nationaux : Ce sont eux qui jouent le dumping fiscal, ce sont eux qui ont exigé que toute décision européenne sur le sujet se fasse à l'unanimité afin de tout bloquer.

à écrit le 05/01/2016 à 18:29
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Nonobstant les inévitables concessions à venir d'une UE moribonde, les britanniques ont tout intérêt à sortir de ce "machin" ...

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