Brexit : près de 13.500 sociétés craignent la fin du "passeport européen"

Les sociétés britanniques et celles étrangères installées en Grande-Bretagne s'inquiètent des conséquences pour leurs activités avec la sortie du pays de l'UE. Ce sont principalement des sociétés qui travaillent dans le secteur de la finance.
"Ces chiffres nous donnent une première idée des effets de la perte d'un accès intégral au marché unique dans les services financiers. L'activité menacée pourrait être importante", a déclaré Andrew Tyrie, président du comité du Trésor.

Près de 13.500 banques, compagnies d'assurance, sociétés d'investissement et autres institutions financières utilisent actuellement au Royaume-Uni le "passeport européen" qui leur assure l'accès aux marchés du reste de l'Union européenne (UE), a annoncé le directeur général de la Financial Conduct Authority (FCA) dans une lettre publiée mardi. Le passeport européen permet à toute entreprise autorisée à opérer dans l'un des pays de l'Union de s'implanter dans la totalité de l'Union européenne. Il a contribué au cours des dernières décennies au développement de la place financière de Londres.

8.008 entreprises ont un passeport "entrant"

L'autorité financière britannique a recensé 8.008 entreprises utilisant un passeport "entrant", c'est-à-dire émis par l'un des 27 autres Etats membres de l'UE pour leur permettre de faire des affaires en Grande-Bretagne ou ailleurs, et 5.476 utilisatrices d'un passeport "sortant", émis par une autorité britannique au profit d'une entreprise britannique pour lui permettre d'accéder au reste de l'Union. Ces chiffres ont été publiés à la demande d'un comité du Trésor britannique chargé d'évaluer l'impact du vote britannique du 23 juin en faveur de la sortie du pays de l'UE.

"Ces chiffres nous donnent une première idée des effets de la perte d'un accès intégral au marché unique dans les services financiers. L'activité menacée pourrait être importante", a déclaré Andrew Tyrie, président du comité du Trésor.

La crainte de la fin du maintien des conditions actuelles

De nombreuses banques et sociétés financières craignent que les négociations à venir sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union débouchent sur un accord qui ne leur assurerait pas le maintien des conditions d'activité actuelles. Cela pourrait conduire certaines d'entre elles à réduire leur présence à Londres, mais aussi restreindre l'accès de sociétés de l'UE aux marchés de capitaux.

"Aucun arrangement simple ne peut préserver les arrangements existants liés au passeport tout en assurant au Royaume-Uni l'influence et le contrôle dont il a besoin sur l'évolution de la réglementation des services financiers", a dit Andrew Tyrie. "Les efforts entrepris pour assurer aux entreprises basées au Royaume-Uni un accord convenable seront l'un des aspects les plus délicats des négociations sur l'avenir des relations entre le Royaume-Uni et l'UE."

(avec Reuters)

Commentaires 2
à écrit le 21/09/2016 à 8:49
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Cela fantasme a tout va!! On ne peut craindre qu'une vengeance de l'UE de Bruxelles, sans plus!

à écrit le 20/09/2016 à 23:06
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Le Brexit doit être intégral: c'est la fin du passeport entrant et sortant. Toute autre décision serait illisible. On ne peut pas vouloir sortir et garder les avantages. Ce serait une bonne chose que ça se fasse au plus vite.

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