Bruxelles confirme que la zone euro possède une politique économique : l'austérité

La Commission européenne envisage de sanctionner le Portugal et l'Espagne pour leurs politiques budgétaires. Une double décision risquée.
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, avait promis de ne pas recourir à "l'austérité stupide". Vraiment ?

Le 2 février, devant le parlement européen, Jean-Claude Juncker affirmait que la Commission européenne ne « conduirait pas des politiques stupides d'austérité. » Mais, trois mois plus tard, il est bien difficile de croire à une telle promesse.  On l'a vu avec la Grèce. Lundi, l'Eurogroupe a demandé officiellement la mise en place d'un mécanisme d'austérité « automatique » pour atteindre l'objectif très ambitieux d'un excédent primaire de 3,5 % du PIB en 2018, le tout étant accompagné d'une nouvelle série de mesures de réductions de dépenses et de hausse d'impôt pour un montant global de 5,5 % du PIB hellénique.

Ce que Bruxelles compte faire

Mais les autorités européennes ne s'en tiennent pas à la seule Grèce. Selon les informations publiées sur les sites bruxellois Euractiv et Politico et dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, l'Espagne et le Portugal devraient faire face à de nouvelles exigences de Bruxelles sur le plan budgétaire. Le collège des commissaires mardi 10 mai se serait mis d'accord sur ce principe. Les budgets espagnols et portugais avaient été validés avec des réserves lors du semestre européen et la Commission estime désormais que les deux pays n'ont pas fait suffisamment d'efforts pour réduire leur déficit et le ramener dans les clous du « pacte de croissance et de stabilité » qui prévoit un déficit public inférieur à 3 % du PIB.

En théorie, Bruxelles pourrait proposer d'infliger aux deux pays des sanctions pécuniaires allant jusqu'à 0,2 % du PIB. Mais elle pourrait aussi décider de nouvelles mesures de correction, en donnant « une dernière chance » aux États concernés. Apparemment, la Commission n'a pas encore décidé de la voie à suivre. Mais une chose est certaine : selon les nouvelles règles européennes, le Conseil européen doit, pour « casser » la décision de la Commission disposer d'une majorité qualifiée deux deux tiers, ce qui donne beaucoup de poids à Bruxelles.

Le cas portugais

Le cas des deux pays est un peu différent. Au Portugal, le nouveau gouvernement socialiste soutenu par la gauche radicale arrivé au pouvoir en novembre avait proposé un budget revenant sur un certain nombre de mesures d'austérité, mais en théorie dans les clous des 3 %. En février, la Commission avait contesté ce budget en doutant des prévisions de croissance de l'économie portugaise puis, moyennant des mesures supplémentaires d'austérité, l'avait validé temporairement. Elle reprendrait aujourd'hui cette validation, considérant sans doute que l'application de l'austérité n'est pas suffisante.

Le cas espagnol

En Espagne, le gouvernement de Mariano Rajoy a accusé en 2015 un déficit budgétaire nettement supérieur aux attentes, 5,1 % du PIB contre 4,2 %. Le budget de 2016 qui prévoyait un retour à 2,8 % du PIB du déficit a, là aussi, été mis en doute par la Commission sur les prévisions de croissance, devient donc largement caduc. L'Espagne connaît un vide gouvernemental depuis les élections du 20 décembre et revotera le 26 juin. Il est donc difficile pour le gouvernement Rajoy de procéder à un collectif budgétaire. Pour le moment, les autorités espagnoles estiment pouvoir suivre la trajectoire budgétaire tracée, mais les Communautés autonomes (régions) contestent les réductions de dépenses qui leur sont imposées. Bruxelles estime, là aussi, que l'Espagne, n'en fait pas assez.

Renforcer la position de la Commission

Avec ces interventions inédites, la Commission a évidemment un but : montrer au parlement et au Conseil européen qu'elle ne fait pas preuve de « laxisme » dans sa surveillance budgétaire. C'est pour l'équipe de Jean-Claude Juncker un élément essentiel, car de nombreuses discussions sont en cours pour établir une nouvelle réforme de la zone euro et se doter notamment d'un « ministre des Finances de la zone euro » qui, comme l'avait proposé le ministre allemand Wolfgang Schäuble cet été, pourrait être chargé de la surveillance budgétaire des Etats membres à la place de la Commission. Bruxelles montre donc les muscles pour prouver qu'elle n'est pas laxiste et qu'on peut lui faire confiance pour faire rentrer les « mauvais élèves » dans les clous.

Une mauvaise lecture de la crise de la zone euro

Avec cette décision, qui va donc au-devant des désirs de certains Etats membres, la Commission confirme que, pour elle, la crise de la zone euro n'est que le fruit de « dérapages budgétaires » pour éviter sa répétition, il suffit de resserrer la surveillance et de sanctionner les récalcitrants. Chacun aura un budget bien géré et il n'y aura plus de crise. Ce schéma est abondamment défendu dans la presse allemande, notamment la Süddeutsche Zeitung. Or, il s'agit largement d'une réécriture de l'histoire. La crise de la zone euro est une seconde phase de la crise financière de 2008. Plusieurs économistes ont souligné que c'était l'endettement privé et le transfert de cet endettement vers le public qui était à l'origine de la crise. L'Espagne dégageait avant la crise des excédents budgétaires. D'autres ont aussi montré que les déficits publics étaient le fruit déséquilibres structurels au sein de la zone euro, les excédents des uns étant les déficits des autres, et de la politique agressive de réduction du coût du travail en Allemagne. Bref, un pacte de stabilité qui serait strictement appliqué ne serait nullement le gage de la prospérité et de la stabilité de la zone euro.

Une mauvaise réponse à la situation actuelle

La démarche est d'autant plus contestable qu'elle intervient dans un contexte délicat : la Commission vient de revoir à la baisse les prévisions de croissance des deux pays. Or, répondre à cet affaiblissement conjoncturel par de l'austérité est-elle en mesure d'inverser la tendance ? C'est évidemment le contraire qui risque de se produire. En menant des politiques déflationnistes, la Commission risque gros alors que la BCE ne parvient pas, malgré une politique de plus en plus agressive à redresser les perspectives d'inflation dans ces deux pays. Au Portugal, l'inflation est certes de positive en mars sur un an, mais elle est faible (0,5 %). En Espagne, les prix ont reculé sur un an de 0,7 % en mars. Sans vraies perspectives d'inflation, il sera difficile pour les États de se désendetter et les investissements resteront faibles. Pour désendetter un État, l'inflation est une méthode beaucoup plus efficace que la réduction rapide des déficits. Or, une réduction rapide des déficits ne peut que peser sur l'inflation en pesant sur la demande.

Risques élevés

Rappelons qu'en Espagne, l'ampleur de l'ajustement demandé est considérable, il est inédit depuis 2012. C'est donc bel et bien à une nouvelle cure d'austérité que l'on veut soumettre un pays qui se remet à peine de la crise (le PIB par habitant n'a pas retrouvé son niveau d'avant-crise), qui est menacé par la déflation et l'instabilité politique et qui reste soumis à un taux de chômage considérable. Au Portugal, le risque est encore plus élevé : une sanction du budget par la Commission pourrait conduire à une dégradation du pays par l'agence canadienne DBRS. Or, cette agence est la seule à conserver une notation « investissement » au Portugal. Si DBRS relègue le pays au rang d'obligation « pourrie », alors la BCE cessera de racheter des titres portugais. Les taux du pays s'envoleront et le Portugal devra accepter les conditions de la BCE pour bénéficier d'une dérogation. La Commission prend donc le risque de déclencher une attaque des marchés contre le Portugal.

La politique économique de la zone euro existe

Au final, la Commission prouve qu'il existe bien une politique économique dans la zone euro et que cette politique est l'austérité. Quel que soit le risque, Bruxelles continue à répondre par l'austérité aux défis auxquels la zone euro doit faire face. Pire même, la Commission fait en sorte que les pouvoirs politiques « rentrent dans le rang. » Car c'est bien de cela dont il s'agit : enfermer le futur gouvernement espagnol dans la réduction obligatoire des déficits (et, au passage, exclure toute coalition avec ceux qui refuserait cette réduction, ce qui conduit à interdire toute alliance à gauche) et faire chuter l'actuel gouvernement portugais sur l'exclusion du « QE » de la BCE, alors même que, désormais, le président de la République conservateur peut à nouveau dissoudre le parlement.

Sous couvert d'une application des « règles », qui se fait en réalité au cas par cas, la Commission vise bel et bien des objectifs politiques. Et confirme que l'austérité demeure la ligne politique officielle de la zone euro, alors que la politique budgétaire redevenait au niveau de la zone euro neutre pour la croissance. Ceci est logique compte tenu de l'architecture institutionnelle mise en place de 2011 à 2013 pour renforcer la surveillance budgétaire.  Si, dans les mois qui viennent, le contexte international se détériore à nouveau avec la hausse des taux étasuniens et un essoufflement chinois qui se confirme et si les gains de pouvoir d'achat des ménages dus à la baisse du prix de l'énergie se réduisent ou disparaissent, Bruxelles pourrait avoir commis une de ses plus grandes erreurs politique en ce printemps 2016. La Commission confirme en tout cas n'avoir rien retenu de ses erreurs passées.

Commentaires 40
à écrit le 15/06/2016 à 21:24
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Il est plus que temps de sortir de l'euro, de l'union européenne et de fermer les frontières. La politique d'austérité de l'euro est voulue par les dirigeants européens, qui sont là que pour se remplir les poches et entretenir la peur pour les peupl...

à écrit le 16/05/2016 à 21:24
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Je consomme moins depuis que je dois faire 2 km pour porter mes déchets ordinaires au conteneur, et 15 km pour porter les autres à la déchetterie. Je suis simplement écologique ce qui me conduit à l'austérité.

à écrit le 15/05/2016 à 8:08
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Le monde à l'envers vraiment ! l'Espagne et le Portugal devraient être considérés comme des pays "amis" et devraient être aidés, où est la solidarité de l'UE ? L'ennemi de l'UE, nommez le une fois pour toute et ainsi nous saurons le défier.

à écrit le 14/05/2016 à 14:10
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Causes donc l'ami sous peu tu sautes ! OUF ! Fin du cauchemar alors

à écrit le 13/05/2016 à 22:37
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Les médecins du XVIIème siècle ont pu administrer des saignées durant des décennies à des malades consentants sans jamais en soigner un seul, donc il n'y a pas de raisons que cela s'arrête.

à écrit le 13/05/2016 à 17:25
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Encore un très bon sujet. Merci Mr Godin pour cet article. Merci d'essayer de nous livrer la vérité via vos articles et j'en suis sûr, vous n'en êtes pas loin. Et laissez les ignorants dans leur ignorance. Moi qui croyais que l'eurogroupe n'avait d'y...

à écrit le 13/05/2016 à 14:10
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Depuis que ce cher Romaric vomit l'UE, cela à plutôt réussi a l’Europe , continue Romaric a nager , la plage n'est plus très loin .

le 13/05/2016 à 22:40
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Pouvez-vous préciser ce que sont ces « réussites » de l'Union Européenne ? L'UE travaille-t-elle au succès des partis fascistes et anti-européens ?

à écrit le 13/05/2016 à 11:51
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Désormais l'Etat, quand il veut emprunter, doit obligatoirement le faire aux conditions du marché privé. Ces conditions, imposées par les banques pour leurs seuls intérêts et actionnaires, incluent bien évidemment frais et intérêts financiers. Aupar...

à écrit le 13/05/2016 à 11:06
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C'est évidemment la bonne réponse à la situation actuelle. Le problème des démocraties qui vivent à crédit, c'est qu'elles finissent inévitablement en démagogie. il y a le crédit tiré sur les générations à venir pour lequel on ne rend jamais compte; ...

à écrit le 13/05/2016 à 10:47
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oui mais seulement jusqu au brexit...!

à écrit le 13/05/2016 à 8:00
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continuer à purger les déficits et faire converger nos économies est nécessaire. Par contre ce qu il manque toujours c'est une politique budgétaire expansionniste au niveau européen. Le plan Juncker des nouvelles?

le 17/05/2016 à 20:34
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J'adore le mot "converger" qui ne veut rien dire. Converger vers le haut ou converger vers le bas ???

à écrit le 13/05/2016 à 7:09
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Les deux cas sont différents en effet ; le pouvoir portugais prend de mauvaises décisions économiques sous la pression de l'extrême-gauche qui fait partie de la majorité, les sanctions sont donc légitimes. Pour l'Espagne, le problème est différent et...

le 13/05/2016 à 9:12
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"l'extrême-gauche" à l'air de vous poser un gros problème... la démocratie dont vous parlez n'a plus rien à voir avec l'expression du peuple, elle s'oppose aujourd'hui au bien et à la chose publique. quand " aux sanctions légitimes" je doute réelle...

le 13/05/2016 à 20:46
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"la démocratie dont vous parlez n'a plus rien à voir avec l'expression du peuple" C'est pourtant la seule qui vaille et qui puisse fonctionner. Il n'y a que l'extrême-gauche qui croit savoir mieux que le peuple ce qui est bon pour lui. On sait où ça...

le 20/05/2016 à 7:42
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pour parler politique européenne et pas raconter d'âneries , faut déjà savoir qui dirige les états membre de la zone euro pour l'un d'entre eux ( podemos ) c'est un ex directeur de la banque centrale goldman sachs ! pour les autres ? idem tous de l...

à écrit le 13/05/2016 à 4:44
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Pour ceux qui le peuvent encore. Fuyez cette Europe,' ce machin' dixit De Gaulle.

le 13/05/2016 à 20:48
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Le "machin" de De Gaulle, c'était l'ONU.

à écrit le 12/05/2016 à 21:35
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L'austérité est-elle un problème ? Sauf, bien entendu pour les gens qui dépensent plus que ce que nos gagnons ou qui confondent le CA et le bénéfice. C'est "La cigale et la fourmi" ou les p.. vs c... Cordialement

le 13/05/2016 à 6:01
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On va vous sabrer vos revenus de 30% et augmenter vos impôts de 20% et vous verrez que l'austérité deviendra très vite un problème pour vous!

à écrit le 12/05/2016 à 19:40
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Les européïstes ont une doctrine simple : traiter tout le monde de la même manière. Ainsi les pays à risque ont des taux d'emprunt et une devise identique pratiquement à ceux de meilleure signature. Ce dont bien entendu ils ne disposeraient pas s'ils...

à écrit le 12/05/2016 à 19:38
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L' union européenne tient la ..politique du chien crevé au fil de l' eau ou du cheval de labour fougueux, un jour à hue, l' autre à dia .. N' importe quoi, c' est la fin, ça sent le sapin ..

à écrit le 12/05/2016 à 19:24
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Juncker et la Commission Européenne soutiendraient-ils le brexit et les eurosceptiques ? Parce que là, ils font très fort !

à écrit le 12/05/2016 à 18:19
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L'Europe c'est Stop ou encore ??? Vous comprenez pourquoi Obama veut de cette Europe !!!!

à écrit le 12/05/2016 à 18:13
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Ce que certains appellent "Austérité", d'autres l'appellent "Gestion en bon père de famille": c'est tout le problème, on ne parle plus la même langue...

le 12/05/2016 à 19:28
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Ah, il est tenace, le mythe de la gestion d'un pays en "bon père de famille" . C'est bien mal connaitre les finances publiques pour croire que cela se gère comme les finances d'une famille. Et heureusement d'ailleurs, sinon on en serait encore a au ...

le 12/05/2016 à 19:39
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Aucun "bon père de famille" n'a la responsabilité de relancer l'économie par la demande.

le 12/05/2016 à 21:10
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C'est pourquoi SARKOZY a géré comme un bon père de famille : Déficit public allemand 2008 = 0.1 % du PIB Déficit public français 2008 = 3.3 % du PIB Déficit public allemand 2011 = 1 % du PIB Déficit public français 2008 = 5.2 % du PIB

le 12/05/2016 à 21:47
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Où sont les bons pères de famille? Les banques qui placent 25 à 40 fois plus de pognon qu'elles en ont sur les marchés des dérivés où les états qui servent de garanties pour leurs conneries? Les petits gagnants du libéralisme suivront le reste de la...

à écrit le 12/05/2016 à 18:05
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"Dieu se rit de ceux qui déplorent les conséquences dont ils adulent les causes" (Bossuet), et l'Europe qui n'a d'autre politique économique que celle des américains, ne saurait affirmer une austérité qui n'existe pas, quand on voit les dettes augmen...

le 13/05/2016 à 8:51
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Excellent, bien d'accord. De plus, dire que la politique budgétaire de l'Europe est l'austérité est une plaisanterie: la Grèce a déjà coûté 430 milliards d'euros aux européens. Quand la France devra faire les réformes indispensables, il y aura des pl...

le 13/05/2016 à 8:51
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Excellent, bien d'accord. De plus, dire que la politique budgétaire de l'Europe est l'austérité est une plaisanterie: la Grèce a déjà coûté 430 milliards d'euros aux européens. Quand la France devra faire les réformes indispensables, il y aura des pl...

le 20/05/2016 à 8:03
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tout à fait exact ! toute cette chienlit vient du traité de maastricht aggravé par le traité de lisbonne .

à écrit le 12/05/2016 à 17:14
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Excellente analyse... ( comme d'habitude d'aillleurs). Bruxelles ne veut voir qu'une tête, une tête de droite, bien droite, rigide, faite d'austérité, allemande et néo-libérale. Le socialisme, la démocratie sociale (et ne parlons même pas du communi...

le 12/05/2016 à 18:50
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pourriez vous vous garder votre racisme anti allemand et votre nostalgie d'ideologies qui n'ont rien de liberales, c'est le moins qu'on puisse dire (!!!!!!!!!!!) et qui ont fait des millions de morts ' dans un grand cadre social reenchante' ? un bo...

le 13/05/2016 à 10:33
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" D'autres ont aussi montré que les déficits publics étaient le fruit déséquilibres structurels au sein de la zone euro, les excédents des uns étant les déficits des autres, et de la politique agressive de réduction du coût du travail en Allemagne......

à écrit le 12/05/2016 à 17:07
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Dans une conférence remarquée Charles Henri GALLOIS démontre les illusions économiques de l' union européenne, nous explique pourquoi cet ensemble européen est irréformable, une singulière dichotomie d' avec la bavarde presse main stream zélatrice d...

à écrit le 12/05/2016 à 16:27
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Romaric Godin prévoit clairement de nouveaux éches pour l'Union Européene, et il a hélas raison... Jupiter a aveuglé les chefs de sa chère Europe, comme s'il voulait la perdre.

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