Bruxelles valide le rachat d'Alstom par General Electric, mais ...

La Commission européenne a donné mardi son feu vert au rachat par General Electric de la branche énergie d'Alstom pour 12,4 milliards d'euros. Le groupe français prévoit de finaliser cette opération "dès que possible" au quatrième trimestre 2015.
L'exécutif européen avait ouvert en février une enquête approfondie sur une opération qui entraîne la disparition de l'un des trois grands concurrents du groupe américain sur le marché des turbines à gaz. General Electric avait alors fait savoir qu'il était disposé à faire des concessions pour obtenir l'aval de Bruxelles.

Article publié le 8 septembre à 18:50, réactualisé le 9 septembre à 07:31

L'annonce était attendue. La Commission européenne a donné ce mardi 8 septembre "son feu vert" à l'acquisition par l'américain General Electric (GE) des actifs de production et de transport d'électricité du français Alstom, mais "sous réserve de certaines conditions".

La commissaire chargée de la politique de concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, citée dans un communiqué, s'est dite "heureuse que cette opération puisse être autorisée, ce qui démontre que l'Europe est ouverte au monde de l'entreprise et qu'une technologie d'origine européenne peut prospérer et attirer des investissements étrangers".

Mais la Commission précise que "l'autorisation est subordonnée à la cession à l'italien Ansaldo d'actifs majeurs de l'activité turbines à gaz de grande puissance d'Alstom". Ces turbines sont principalement utilisées dans les centrales électriques au gaz.

Concessions de General Electric

Afin d'éviter un veto sur son rachat du pôle énergie du fleuron français Alstom, General Electric (GE) avait soumis, le 16 juillet, à la Commission européenne les concessions qu'il était prêt à faire pour mener à bout la transaction.

"GE confirme avoir soumis des remèdes à la Commission européenne en relation avec la transaction GE-Alstom. Ces remèdes répondent aux griefs de la Commission tout en préservant l'intérêt économique et stratégique de l'opération", avait-t-il déclaré dans un communiqué.

Craintes de Bruxelles dissipées

La Commission a par ailleurs souligné qu'elle "craignait que l'opération n'ait pour effet d'évincer l'un des principaux concurrents de GE sur le marché mondial des turbines à gaz de grande puissance, marché sur lequel GE est le fabricant numéro un et Alstom le troisième ou quatrième acteur au niveau mondial".

Dans son communiqué, Bruxelles précise être rassurée en ces termes:

"Une telle concentration aurait porté préjudice à l'innovation et fait grimper les prix sur le marché d'une technologie qui est essentielle pour lutter contre le changement climatique. Les engagements offerts par GE dissipent ces craintes".

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 09/09/2015 à 9:30
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Le patriotisme européen n'existe pas comment voulez vous avoir une gouvernement européen?

à écrit le 09/09/2015 à 9:03
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Oui, cela est malheureusement le cas.... Car nous n'avons aucun contrôle sur l'action des parlementaires, des commission et autre.... Chaqu'un tire comme toujours la couverture a soit, il n'y pas de cohésion et encore moins une vue d'ensemble.... L'o...

à écrit le 09/09/2015 à 8:58
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Le démantèlement des industrie francais continue, meme l'Europe ne nous protège pas.... A vrais dire tous est truquer, les lois du marché, l'OMC et le reste.... Tous vas dans l'intérêt des americains.... Nous serons nous souvenir de tous cela. De cet...

à écrit le 09/09/2015 à 8:03
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Bruxelles n'est qu'une filiale des US, on en attendait pas moins!

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