Donald Tusk, président du Conseil européen, convoqué par la justice polonaise

Le procureur Michal Dziekanski a précisé qu'il voulait entendre Tusk en qualité de témoin. Des anciens dirigeants du SKW, le renseignement militaire, sont accusés d'avoir coopéré avec les services de renseignement d'un pays tiers sans l'autorisation requise du Premier ministre, poste qu'occupait à l'époque Donald Tusk.
Sur un plan politique, la colère des conservateurs du parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir à Varsovie, contre leurs partenaires européens n'est pas retombée.

L'ancien Premier ministre polonais Donald Tusk, reconduit à la présidence du Conseil européen en dépit de l'opposition de son pays, est convoqué mercredi par le procureur de Varsovie dans le cadre d'une enquête contre d'anciens responsables du contre-espionnage militaire.

Le procureur Michal Dziekanski a précisé lundi qu'il voulait l'entendre en qualité de témoin. Les faits concernés remontent à 2010 ; à l'époque, Tusk dirigeait le gouvernement polonais. D'ex-dirigeants du SKW, le renseignement militaire, sont accusés d'avoir coopéré avec les services de renseignement d'un pays tiers sans l'autorisation requise du Premier ministre.

Les conservateur ne voulaient pas de la nomination de Tusk

Sur un plan politique, la colère des conservateurs du parti Droit et Justice (PiS), au pouvoir à Varsovie, contre leurs partenaires européens n'est pas retombée. Ils reprochent aux Européens d'avoir reconduit la semaine dernière le libéral Donald Tusk au poste de président du Conseil européen, passant outre leurs objections.

Interrogé samedi par le journal tabloïd Super Express, le chef de la diplomatie polonaise, Witold Waszczykowski, a prévenu que son pays répliquerait à ce vote "en bloquant d'autres initiatives, en jouant un jeu très dur" au sein de l'Union européenne.

"Il faut que cela soit dit publiquement: la politique de l'UE est devenue une politique du deux poids, deux mesures, une politique de la tromperie", a-t-il ajouté

Pour mémoire, Donald Tusk a été élu en fin de semaine dernière à "27 voix contre une", avait indiqué une source diplomatique à l'AFP, confirmant le large soutien que lui avaient témoigné les dirigeants nationaux, Paris et Berlin en tête. Sa reconduction sera "un signe de stabilité pour l'ensemble de l'UE", avait fait valoir la chancelière allemande Angela Merkel.

(avec Reuters).

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