Grèce : Alexis Tsipras ne veut plus de l'argent du FMI

Le Premier ministre grec s'interroge sur la nécessité d'un financement en provenance du Fonds monétaire international. Il juge que les besoins en financement de la Grèce sont désormais moindres. Il s'inquiète également des exigences de réformes particulièrement élevées de l'institution.
Pour le premier ministre grec, le soutien du FMI n'est ni constructif ni nécessaire...

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a jugé lundi qu'il n'était "pas nécessaire" que le Fonds monétaire international participe au plan de sauvetage financier du pays au côté de l'UE, vu les besoins réduits de financement et sa position "non constructive".

"J'ai l'impression que le financement du FMI n'est pas nécessaire" à ce plan de sauvetage, conclu le 13 juillet dernier mais auquel le FMI a réservé jusque là sa participation, a affirmé M. Tsipras lors d'une interview sur la télé publique Et1.

Les banques grecques ont demandé moins que prévu

Ce plan a été conclu pour une enveloppe totale de 86 milliards d'euros sur trois ans, mais il incluait une enveloppe de 25 milliards pour la recapitalisation du système bancaire grec, qui n'a finalement requis que 5,7 milliards, et "il y a donc besoin de moins d'argent", a affirmé M. Tsipras.

En outre, "la position du FMI n'est pas constructive", a ajouté le dirigeant de gauche, reprochant à l'institution financière de demander l'inacceptable à la fois aux Grecs et à l'UE, aux uns les "réformes les plus dures" et à l'autre des garanties pour la viabilité de la dette grecque.

En vue d'une participation, "le FMI doit décider s'il veut un compromis et s'il ne le veut pas il doit le dire officiellement", a ajouté le Premier ministre.

Le Fonds avait annoncé qu'il pourrait décider en janvier de sa participation aux prêts à la Grèce, actuellement entièrement financés par les Européens. Le Fonds a participé aux deux précédents plans de sauvetage financier de la Grèce mais réclame cette fois des engagements suffisants d'Athènes sur les réformes et de Bruxelles sur un allégement de la dette du pays.

Le quartet de retour à Athènes

M. Tsipras a fait cette déclaration à la veille du retour à Athènes du "quartet" représentant les créanciers, Declan Costello, de la Commission européenne, Rasmus Rüffer, de la Banque centrale européenne (BCE), Nicola Giammarioli, du Mécanisme européen de stabilité (MES), et Delia Velculescu, du FMI.

Cette mission doit superviser le lancement d'un nouveau train de mesures, notamment d'accélération des privatisations et de règlements des dettes des entreprises, que le gouvernement s'est engagé à faire voter vers la mi-décembre pour décrocher une nouvelle tranche de prêts d'un montant de 1 milliard d'euros.

(Avec AFP)

Commentaires 11
à écrit le 08/12/2015 à 13:40
Signaler
En marge des problèmes de la Grèce, quelle est l'intérêt poussé de ce fil journalistique pour ce pays particulier ? Disons le, il s'agissait de fournir par des "victoires" annoncées faussement sur le système, avec une presse abondante à l'appui donn...

le 08/12/2015 à 19:05
Signaler
Voilà un excellent exemple de paranoia complotiste. Il va même jusqu'à écrire que le découpage régional était fait pour gêner le front national!!

à écrit le 08/12/2015 à 10:25
Signaler
Une chose me dérange en Grèce sur le plan de sauvetage c'est que l'on essaye de nous faire croire que faire baisser les revenus de l’État en vendant les entreprises publiques permettra de rétablir la situation alors que cela ne participe qu'à une seu...

à écrit le 08/12/2015 à 9:56
Signaler
Un prêt du FMI, précisément parce que c'est assorti de conditions draconiennes, est un certificat de bonnes moeurs financières pour les autres prêteurs. Si Tsipras fait un bras d'honneur au FMI, quel prêteur lui accordera le moindre dollar ? La Franc...

à écrit le 08/12/2015 à 8:33
Signaler
tt le monde a compris qu'il voulait juste l'argent de l'europe pour ne faire aucune reforme! tiens c'est marrant, on ne parle plus de toutes les reformes qu'ils sont censes faire... est ce que dans deux ans il faut leur redonner 89 milliards pour fi...

à écrit le 08/12/2015 à 8:06
Signaler
A mon avis,tout cela se terminera par une monnaie locale (qui sera valable sur toute la Grèce) seule capable de relancer l'économie. Cela n’empêchera pas l'euro de continuer à exister. On voit bien que nous sommes au bout du système. Le FMI oblige...

le 08/12/2015 à 8:23
Signaler
Les dettes ont été faites par les grecs Les financiers viennent pour les aider tsipras devrait peut-être réformer son pays au lieu de cracher sur ceux qui l'aide

le 08/12/2015 à 8:26
Signaler
Habiller un âne d'une soutane n'en fera pas un moine, pas plus que changer le nom de la monnaie ne résoudra le problème des Grecs. C'est leur mentalité qu'ils doivent changer à grands coups de réformes. Le reste est de la littérature :-)

le 08/12/2015 à 8:35
Signaler
vous croyez franchement que les gens voudront etre payes en drachmes qui ne valent rien? tt le monde voudra se faire payer en euro ( si vous n'etes pas convaincu, faite un tour au zimbabwe ;-) ) mais vous avez raison, ils vont finir avec une monnaie...

le 08/12/2015 à 10:09
Signaler
Une monnaie locale vivant a coté d'une monnaie plus forte conduit inexorablement au crash de la dite monnaie locale qui ne vaut rapidement plus rien. C'est un exemple type de n'importe quel manuel d'economie qui s'est vérifié partout ou cette solutio...

le 08/12/2015 à 13:37
Signaler
@Churchill : auf si la seule monnaie légale est la drachme. En France par exemple, tu ne peux pas avoir légalement un compte autre qu'en euros :-)

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.