Grèce : Merkel se félicite des réformes prévues, Tsipras est soulagé

L'accord trouvé entre la Grèce et la zone euro promet des réformes sévères que devra appliquer Athènes. Le Premier ministre grec a pourtant estimé que cet accord garantit "la stabilité financière". La chancelière allemande, satisfaite y voit des "avantages" qui "dépassent largement les inconvénients".
François Hollande a salué "une décision historique" de l'Union européenne ainsi que "le choix courageux" d'Alexis Tsipras.

L'accord trouvé lundi 13 juillet entre la Grèce et la zone euro a donné lieux à des déclarations des trois principaux protagonistes des négociations: Alexis Tsipras, Angela Merkel et François Hollande. Revue de détail.

  • Tsipras ne s'avoue pas totalement vaincu

Alexis Tsipras, le Premier ministre grec a assuré que son gouvernement a livré "jusqu'au bout un combat juste". Estimant que "la grande majorité du peuple grec va soutenir cet effort", il a promis toutefois que "le fardeau sera reparti de façon juste. Ce ne sont pas ceux qui ont payé les années précédentes qui vont continuer à payer cette fois-ci. Ceux qui avaient réussi à éviter de payer leur part, paieront." Et comme pour rappeler qu'il n'a pas abandonné le programme sur la base duquel il a été élu au début de l'année, Alexis Tsipras a lancé: "Nous continuerons à nous battre pour les réformes radicales dont la Grèce a besoin" et pour "regagner notre souveraineté perdue".

En outre, s'il a rappelé que cet accord est "difficile", il a assuré qu'il garantit "la stabilité financière". Alexis Tsipras s'est notamment montré soulagé d'être épargné d'"un étranglement financier et un effondrement du système bancaire"dans le pays". Et de terminer, interviewé à la sortie du sommet: "J'espère que les 35 milliards d'euros de mesures et la restructuration de la dette permettront aux marchés et aux investisseurs de comprendre que le Grexit appartient au passé."

  • Merkel croit à un retour de la croissance en Grèce

L'Allemagne qui a fini par valider un accord avec la Grèce après de nombreux blocages s'est montrée prudente mais satisfaite. La chancelière Angela Merkel s'est ainsi félicitée de cet accord pour lequel "les "avantages dépassaient largement les inconvénients" et de la "large palette de réformes" acceptées par la Grèce. Elle assure qu'Athènes aura ainsi "la chance de revenir sur le chemin de la croissance. Mais ce chemin sera "long et difficile".

  • "L'Europe a gagné", selon Hollande

Du côté de la France, qui voulait absolument éviter le Grexit, l'enthousiasme est de rigueur. François Hollande a salué "une décision historique" de l'Union européenne ainsi que "le choix courageux" d'Alexis Tsipras. Pour le président français, c'est désormais sûr,  "la Grèce reste dans la zone euro".

Commentaires 3
à écrit le 14/07/2015 à 11:09
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Tsipras est soulagé. Tu m'étonnes, ils y sont tous passés dessus.

à écrit le 13/07/2015 à 14:15
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Les Grecs pensent que Tipras a été payé pour qu'il s'écrase. Il faut qu'une enquête indépendante soit menée afin de vérifier ces assertions. Peut être que si les propositions de ce weekend étaient soumises à référendum, la suspicion serait levée. Mai...

à écrit le 13/07/2015 à 12:05
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Le "non" au referendum a permis d'accepter des mesures d'austerite plus severes que celles proposees pendant des mois. Je crois que les grecs auraient dû voter au "oui" pour ne pas avoir de mesures d'austerite. Si quelqu'un y voit plus clair, merci...

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