L'agence DBRS se hâte de placer l'Italie sous perspective négative

La quatrième agence de notation mondiale, DBRS a vendredi placé sous surveillance négative l'Italie, un avis contesté par Rome. DBRS était la dernière agence à avoir maintenu la note "A" pour le crédit du pays.
"Notre opinion est qu'il y eu violation des règles et nous sommes en train d'évaluer la situation pour voir s'il existe des conditions pour contester la décision", a indiqué un porte-parole du ministère de l'Economie italien. (en photo, le président du conseil, Matteo Renzi).

Le gouvernement italien a manifesté son irritation ce week-end après l'annonce anticipée, vendredi soir, d'un placement sous surveillance négative de sa note de crédit par DBRS, la quatrième grande agence mondiale de notation. DBRS est la dernière grande agence à avoir maintenu une note "A" pour l'Italie, au milieu de la catégorie d'investissement, et un abaissement de sa note renchérirait les coûts de financement des banques italiennes déjà dans une passe difficile.

Les exigences de la BCE

La Banque centrale européenne (BCE) exige en effet qu'au moins une des quatre grandes agences - DBRS, Standard & Poor's, Moody's et Fitch - place la dette d'un pays en catégorie d'investissement pour que ses banques puissent bénéficier de prêts à des taux avantageux à ses guichets.

Un porte-parole du ministère de l'Economie a dit samedi qu'il envisageait de contester la décision de DBRS car elle a été communiquée en-dehors du calendrier, fixé à l'avance, que les agences de notation sont tenues de respecter depuis la crise financière. "Notre opinion est qu'il y eu violation des règles et nous sommes en train d'évaluer la situation pour voir s'il existe des conditions pour contester la décision", a-t-il dit.

Révision du calendrier habituel liée au référendum su la constitution

DBRS a dit avoir décidé de revoir la note en dehors de son calendrier habituel à cause des incertitudes politiques autour du prochain référendum sur la Constitution, des pressions actuellement subies par les banques, de la fragilité de la reprise économique et d'un environnement extérieur moins stable. Le porte-parole du ministère a jugé ces raisons "faibles et injustifiées" mais n'a pas précisé par quels moyens le ministère pourrait contester la décision.

Le processus de réexamen de la note devrait prendre environ trois mois. DBRS a indiqué dans son communiqué qu'un abaissement éventuel de sa note "A (low)" serait seulement d'un cran, soit à "BBB (high)", assez cependant pour priver l'Italie de sa dernière note A.

(Avec Reuters)

Commentaires 11
à écrit le 08/08/2016 à 11:33
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Et qu'en pense tout ceux qui n'arrête pas de citer RENZI en exemple ? (Et qui citaient aussi Mario MONTI aussi en exemple, vous avez vu le résultat) ?

à écrit le 08/08/2016 à 9:18
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Comment avons nous fait pour en arriver à se faire sermonner par de simples agences de notations financières ? Ce n'est qu'une preuve de plus de la soumission de nos politiciens et de l'europe envers les marchés financiers.

à écrit le 08/08/2016 à 5:46
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Décidément , l'Europe est malade de ses socialos , les Papandréou , Socratés , Zapatéro ont coulé leur Pays avec les subprimes , et l'Europe a survécu grâce à Mme Merkel et M Sarkozy , c'est au tour du Renzi , le prétendu rédempteur de l'Italie ! Qua...

le 08/08/2016 à 9:11
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Oui voilà c'est ça c'est le socialisme qui fait du mal à l'europe alors que c'est la droite qui l'a toujours dirigé. Vous racontez n'importe quoi c'est desespérant...

le 08/08/2016 à 9:14
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Mr Sarkozy comme vous dites c'est 600 milliards d'euros de dette en plus en seulement cinq ans. En matière de bonne gestion on fait mieux n'est ce pas?

le 08/08/2016 à 11:42
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Les trous dans les caisses de l'Etat (5. 2 % du PIB en FRANCE en 2011 contre 1 % en Allemagne), la sous-compétitivité, le copinage (TAPIE..) sont 3 héritages de SARKOZY., qui se représente certainement pour défendre l'indépendance de la justice. ...

à écrit le 07/08/2016 à 20:12
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La france qui refuse toute réforme structurelle, toute réduction du déficit structurel, le mérite, pas l'italie, pas l'Espagne, pas le Portugal.

le 07/08/2016 à 23:56
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Parce qu'il suffit de faire crever les gens au boulot pour sauver le pays....c'est sur qu'ils sont heureux en Espagne, au Portugal et en Italie avec leurs salaires de misère. ..Toujours taper sur les mêmes, ça suffit !

le 08/08/2016 à 8:59
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Discours idéologique au possible, avec une légère tonalité chrétienne (la souffrance élevée comme vertu). Et si finalement, ces fameux "efforts" et "réformes structurelles" n'étaient pas les causes aux malheurs de ces pays ?

le 08/08/2016 à 9:12
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Ah bon !? Et c'est la réincarnation de Jeanne d'Arc qui vous l'a dit cette nuit non ?

le 08/08/2016 à 11:44
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Et les réformes structurelles que vous préconisez, pourquoi n'ont-elles pas eu lieu de 2002 à 2012 ? Si cela marchait, il ne fallait pas hésiter.

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