L'OCDE s'inquiète de la montée des risques financiers

L'OCDE reconnait que la croissance devrait repartir dès 2015 notamment en zone euro, grâce à des politiques monétaires "audacieuses". A l'inverse, elle s'inquiète de la résurgence de bulles financières similaires à celle qui avait conduit à la crise des subprimes en 2007.
L'OCDE affiche son optimisme mais met en garde contre la résurgence de bulles financières dangereuses.

Le verre à moitié vide, ou à moitié plein... L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) n'aura pas tranché sur sa dernière étude sur ses perspectives macroéconomiques. D'un côté, elle se montre plus optimiste pour la zone euro et ajoute 0,3 point à ses prévisions de croissance. La croissance du PIB de la zone euro devrait ainsi augmenter de 1,4% en 2015, et de 2% en 2016.

L'Allemagne profite davantage que la France de cette embellie

Sur la France, l'OCDE table désormais sur une croissance de 1,1% en 2015, et de 1,7% en 2016, soit respectivement 0,3 point et 0,2 point de mieux que dans leurs estimations de novembre dernier. L'Allemagne voit ses prévisions de croissance relevées encore plus nettement par l'OCDE que celles de la France à 1,7% cette année (+0,6 point) et 2,2% en 2016 (+0,4 point), confortant son rôle de locomotive de la zone euro.

L'OCDE reconnait que le mérite de ce succès repose surtout sur l'action "audacieuse" de la Banque centrale européenne, mais également sur la baisse des cours du pétrole. A l'inverse, elle estime que les politiques budgétaires des pays-membres de la zone euro pourraient "être plus favorable à la demande". Elle exhorte même la Fed de surseoir à son projet de resserrement monétaire qui pourrait être activé à partir de la seconde moitié de l'année.

Le rôle à double tranchant des banques centrales

Toutefois, les économistes s'inquiètent d'une persistance d'une faible inflation et craigent que la zone euro se laisse entraîner dans un cycle déflationniste. Par ailleurs, si elle félicite les politiques très volontaristes des banques centrales, elle met en garde contre la généralisation de politiques monétaires conduisant à des taux négatifs dans de nombreux pays.

Ainsi, ce phénomène risquerait de conduire d'après l'OCDE à une reproduction des mêmes comportements financiers qui avaient abouti à la crise des subprimes en 2007. L'abondance de liquidités pourrait ainsi altérer les projections des analystes et investisseurs dans leurs engagements financiers. "Une mauvaise estimation du risque a été au coeur de la précédente crise financière et il semble bien que ce phénomène ressurgisse aujourd'hui", s'inquiète l'OCDE.

Commentaires 17
à écrit le 20/03/2015 à 15:12
Signaler
le risque d'une grande vague d'argent n'existera pas, car l'argent a ete donne aux banques, qui vont speculer, mais par faire de prets aux entreprises. 80 % des pme françaises n'ont pas acces aux prets bancaires.

à écrit le 20/03/2015 à 0:57
Signaler
C'est l’austérité prônée depuis toujours que vous décrivez, et qui a magnifiquement prouvé être un lamentable échec.

à écrit le 19/03/2015 à 11:20
Signaler
Faire les choses dans l'ordre : - Réequilibrer les comptes , quitte a faire reculer temporairement le PIB - Donner de l'air à l'economie pour qu'elle reparte ( baisse de charges , elargissement de l'assiette de l'impot , liberalisation de certains ...

à écrit le 19/03/2015 à 10:33
Signaler
Et ils font encore semblant d'être surpris ! Les scientifiques savent tous que les mêmes causes entraînent les mêmes effets, sauf les hommes politiques qui ont laissé en place la dérégulation des marchés malgré ses effets néfastes sur le monde entier...

à écrit le 19/03/2015 à 8:32
Signaler
on essaie chaque fois d'eteindre l'incendie en rajoutant du carburant... on sait comment ca va finir mais on ne sait pas quand

à écrit le 19/03/2015 à 8:22
Signaler
on est des supers pros de la crise, on ne connaît quasi que ça depuis plus de 30ans, alors est ce qu on sentira la prochaine, pas sur...

à écrit le 18/03/2015 à 19:36
Signaler
La crise bancaire, financière et économique n'en est qu'à ses débuts car il n'y a plus personne qui contrôle réellement la situation.

à écrit le 18/03/2015 à 18:24
Signaler
les taux négatifs sont révélateurs d'une trouille des marchés .... probablement les bourses vont se casser la gueule ! J’encourage mon petit garçon à faire des bulles avec son jouet !!!!!!!!!!!!... l'avenir nous dira, si...

à écrit le 18/03/2015 à 17:31
Signaler
En tout cas, de son côte, la BCE se felicite même des taux d'interet negatifs alors qu'elle cherche a endiguer la spirale deflationiste! Une annonce poru le moins contradictoire!

à écrit le 18/03/2015 à 17:18
Signaler
Gentil l'article! En plus clair, tant qu'il aura des milliers de milliards dans les paradis et que des pays feront marcher la planche à billet pour s'en sortir, US, UK, Japon et maintenant tardivement l'UE, y'aura au moins un plantage par décennie, ...

à écrit le 18/03/2015 à 17:06
Signaler
Le risque c'est de voir un dollar et un euro si surévalué par rapport aux devises émergentes que les industries et la production en Europe et aux USA, déjà mal en point, subissent une véritable purge. La déflation durable sera aussi le facteur aggrav...

le 18/03/2015 à 17:27
Signaler
Les montages d'argent fabriquer par les banques centrales du monde Japon usa BCE et les dettes des pays Ca c'est un vrai risque d effondrement du system

le 18/03/2015 à 17:47
Signaler
Le véritable problème c'est le yuan chinois qui est artificiellement sous évalué comme d'autres monnaies émergentes. C'est une guerre monétaire...mondiale avec la Chine qui mène la danse.

le 19/03/2015 à 13:43
Signaler
Je ne pense pas que la mauvaise (pas pour tout le monde) allocation des ressources financieres en Europe et en france soit de la responsabilité de la Chine. personne n'empeche nos maitres d'allouer ces quantites phenomenales d'argent a des projet por...

à écrit le 18/03/2015 à 16:00
Signaler
. "Une mauvaise estimation du risque a été au coeur de la précédente crise financière et il semble bien que ce phénomène ressurgisse aujourd'hui", s'inquiète l'OCDE. Le risque étant aujourd'hui la formidable bulle Internet.

à écrit le 18/03/2015 à 15:48
Signaler
Une déflation aussi tenace et durable avec une croissance modeste n'a jamais été vu depuis la crise de 1929. Autant dire que si la faible consolidation est avortée par des mesures trop hâtives de la BCE ou de la FED, il y aura le même résultat avec u...

à écrit le 18/03/2015 à 15:37
Signaler
Et la bulle Internet, ils en pensent quoi à l'OCDE?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.