La croissance allemande ralentit à 0,3 % au troisième trimestre

Avec une consommation toujours solide, l'économie allemande a pu compenser la faiblesse du commerce extérieur et des investissements. Au deuxième trimestre, la croissance allemande était de 0,4 %.
Le PIB allemand a crû de 0,3 % au troisième trimestre.

L'économie allemande a connu au troisième trimestre 2015 un rythme de croissance proche de celui des trimestres précédents. Selon l'Office fédéral des Statistiques (Destatis), le PIB allemand a crû de 0,3 % entre juillet et septembre, soit au même rythme que l'économie française. Au deuxième trimestre, la hausse avait été de 0,4 % et avait suivi une croissance de 0,3 % au premier trimestre. Par rapport au même trimestre de 2014, l'économie allemande affiche une progression de 1,7 % (corrigée des effets de calendrier).

Rythme de croisière

La première économie européenne semble donc naviguer à un rythme de croisière de 0,3 %-0,4 % par trimestre depuis le début de 2015. L'objectif du gouvernement fédéral d'une croissance de 1,7 % pour cette année semble donc atteignable. Néanmoins, les chiffres du dernier trimestre de cette année devront être surveillés de près dans la mesure où plusieurs indicateurs, notamment les commandes à l'industrie, la production industrielle et le moral des chefs d'entreprise, ont commencé à décliner au cours des semaines passées.

Forte consommation

Le détail du chiffre de la croissance du troisième trimestre n'est pas encore connu. Il ne sera révélé par Destatis que le 24 novembre. Il est cependant permis de disposer de quelques pistes que présente l'office statistique. Selon ce dernier, la croissance a avant tout été tirée par la consommation. Celle des ménages promet d'être vigoureuse dans la mesure où les chiffres de ventes au détail pour cet été ont été très élevés. La faiblesse de l'inflation, le plein emploi et la progression des rémunérations soutient largement cette consommation.

Baisse des investissements et de la contribution externe

En revanche, les autres composantes du PIB devraient montrer de la faiblesse. Les investissements ont « reculé légèrement », précise Destatis, confirmant la tendance des entreprises d'outre-Rhin à désinvestir. Une tendance qui devrait se poursuivre à l'avenir compte tenu de la faiblesse de la demande externe en produits industriels et particulièrement en biens d'équipement. Destatis souligne, du reste, que le commerce extérieur a apporté une contribution négative à la croissance. Certes, les exportations ont continué à progresser, mais les importations tirées par la consommation ont progressé plus vite, réduisant ainsi l'excédent commercial et apportant une contribution négative à la croissance.

Changement structurel ?

Il faudra désormais attendre les prochains trimestres pour estimer si le « modèle allemand » est en plein changement, ou si ces phénomènes sont conjoncturels. Au deuxième trimestre, c'est la contribution extérieure qui avait soutenu la croissance. La baisse des commandes à l'industrie, notamment venant de l'étranger devraient continuer de peser sur les exportations et les investissements. La question est désormais de savoir si l'Allemagne peut soutenir, dans ces conditions, une croissance de la consommation suffisante. Et dans ces conditions, il conviendra d'observer si cette plus forte demande intérieure est capable de jouer le rôle de locomotive pour le reste de la zone euro.

Commentaire 1
à écrit le 13/11/2015 à 18:14
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Comparer la France et l Allemagne c'est bizarre Le champion à des excédents budgétaires des exportations au maximum et le plein emploi Pour atteindre les résultats de l Allemagne il nous faudrait 15% d augmentation du PIB Désolée la France est en...

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