Après une longue nuit de débats, marquée par les divisions au sein de Syriza, le troisième plan d'aide financière (85 milliards d'euros) à la Grèce, convenu entre Athènes et ses créanciers, a été adopté par les députés de la Vouli, vendredi 14 août.
Dans le détail, sur 300 députés grecs, 222 ont voté oui, 64 non et 11 se sont abstenus. Alexis Tsipras deevait obtenir 151 voix au minimum pour faire adopter l'accord, ce qu'il a pu faire, soutenu par les députés de l'opposition.
Mais la fronde n'a pas faibli du côté des élus de Syriza : plus de 40 élus de la coalition ont fait défection (32 non et 11 abstentions, 3 ont voté oui sur le texte général et non sur des mesures particulières, et un était absent.). C'est une quinzaine de plus que lors du vote du deuxième train de réformes exigé par les créanciers, le 23 juillet.
De nouvelles élections ?
Par ailleurs, Alexis Tsipras sollicitera un vote de confiance après le 20 août, date à laquelle Athènes doit rembourser 3,2 milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré vendredi un haut fonctionnaire gouvernemental.
Et il n'est pas sûr que le Premier ministre grec l'obtienne. Vendredi, 118 députés de la coalition Syriza ont voté en faveur du troisième plan d'aide. Or, Alexis Tsipras doit obtenir au minimum 120 "pour" afin de gagner la confiance de la Vouli. Si l'opposition s'abstient et ou vote contre et si le nombre de députés frondeurs de la coalition de gauche radicale ne diminue pas, le Premier ministre n'y parviendra pas et de nouvelles élections devraient être organisées.