Le « populisme » de Syriza est-il la source des maux de la Grèce ?

Un économiste allemand estime que la Grèce paie, par le ralentissement de son économie et la fuite des capitaux, le « prix du populisme » de ses nouveaux dirigeants. Une vision qui constitue une pièce importante du storytelling des créanciers, mais qui peine à convaincre.
Le nouveau gouvernement grec est-il le seul à avoir sapé la confiance dans le pays ?

 Dans le bras de fer qui se joue en ce moment entre Athènes et ses créanciers, un des nerfs de la guerre est la communication. Chacun regarde en effet par-dessus l'épaule de l'autre sa propre opinion publique. Et on le sait : le secret moderne d'une bonne communication, c'est le storytelling, la capacité à raconter une belle histoire que l'on peut croire. Voici quelques siècles, on appelait cela un mythe ou un conte.

Le storytelling des créanciers

Les créanciers de la Grèce avaient, on s'en souvient, bâti en 2010, un storytelling qui fit florès jusqu'à ces dernières semaines, celui du Grec dépensier et paresseux « vivant au-dessus de ses moyens » et qu'il fallait faire entrer dans le bon chemin par une bonne cure d'amaigrissement. Depuis, l'histoire a un peu changé. Il s'agit de montrer que la dégradation de la situation en Grèce s'explique par le comportement inconséquent du nouveau gouvernement hellénique. Alexis Tsipras et son équipe est donc le responsable de son propre malheur. Ce storytelling est essentiel, car il permet de tirer ces conséquences simples : que Tsipras cesse d'être Tsipras et tout rentrera dans l'ordre. Qu'il écoute donc les bons conseils de ses créanciers et la Grèce reprendra son envol vers les cieux bénis de la croissance. Mercredi 1er avril, le chef économiste de la banque allemande Berenberg, Holger Schmieding, ancien du FMI et de Merrill Lynch, a brillamment résumé ce mythe moderne sur son blog dans un texte titré « les coûts du populisme. » Holger Schmieding est un bon économiste, mais faut-il, sur ce sujet l'en croire ? Voyons dans le détail.

Une croissance grecque impressionnante avant Syriza ?

Premier point, essentiel à cette histoire, la Grèce, était « en voie de guérison dans le courant de 2014. » Suit une batterie de chiffres soigneusement choisis. La croissance, par exemple : « 2,8 % annualisés sur les trois premiers trimestres. » Impressionnant non ? C'est logique puisque l'on a « annualisé », donc multiplié par 4 un chiffre donné. La réalité est moins extraordinaire : selon les chiffres de l'Insee grec Elstat, le PIB grec au cours des neuf premiers mois de 2014 a progressé, en valeur constante désaisonalisée, de 803 millions d'euros, soit 0,58 % de plus par rapport à la même période de 2013. C'est tout de suite moins impressionnant. Surtout si l'on songe que cette hausse fait suite à 17 trimestres de baisse et à un recul de près d'un quart du PIB et que, donc, la période de référence est un « point bas », ce qui, on en conviendra, est bien commode pour afficher une croissance.

Pas de guérison...

Parler de « guérison » est donc excessif. En réalité, l'économie grecque a fini par se stabiliser. Les baisses comme les hausses ne sont pas éternelles, mais pour parler de guérison, il eût fallu voir se dessiner un vrai dynamisme interne. Or, ce dynamisme n'apparaissait pas clairement. Il vient un moment où les ménages et les entreprises doivent nécessairement se rééquiper. Au premier trimestre, l'investissement a ainsi bondi de 13 % avant de retomber (-11 % au troisième trimestre, c'est dire la qualité de la « guérison »). Aux trimestres suivants, les ménages ont augmenté leur consommation, mais il n'y avait là rien d'exceptionnel. La hausse de la consommation des ménages de 1,1 % au troisième trimestre était même inférieure à celle du dernier trimestre de 2013 (1,9 %). Enfin, la croissance des exportations n'a cessé de se ralentir au cours des trois trimestres et n'a été supérieure à celle des importations qu'au premier trimestre. Le tout avec un coût du travail unitaire salarial qui a reculé de 12,4 % entre 2010 et 2014...

Langage des chiffres et des fleurs...

Dans ce contexte, comme le soulignait Michel Audiard dans le film d'Henri Verneuil Le Président, « le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des fleurs qu'on peut lui faire dire n'importe quoi. » Y compris que la Grèce était sur la voie de la guérison. Les exportations ont progressé de 7 % sur un an au troisième trimestre ? Oui, mais la hausse était de 9,5 % au trimestre précédent, alors même que la saison touristique a été exceptionnelle cet été-là. Le salaire réel a gagné 2,8 % ? Oui, mais avec un chômage de 26 % de la population active et une inflation négative de 1,5 %. Un « sérieux rebond de l'emploi » ? De 27,1 % à 26 %, la baisse du chômage est-elle « sérieuse » ? Un excédent primaire de 1 % du PIB en 2014 ? Oui, mais cet excédent était jugé insuffisant par la troïka et n'était pas dans les clous du programme. Bref, si la Grèce allait certes « mieux », il n'y avait là rien qui ne laissât préjuger d'une croissance forte, entretenue et durable. Surtout rien qui ne disqualifie comme « populiste » une politique visant à créer les conditions d'une reconstruction d'une demande intérieure excessivement comprimé depuis cinq ans.

Un scénario exagérément rose

D'autant que le gouvernement ne disposait toujours pas des moyens de se financer. Syriza ou pas, le remboursement de la dette publique et de ses intérêts demeurait une gageure pour l'Etat grec.  Et ceci constituait une épée de Damoclès constante sur l'économie du pays. Dès l'an dernier, des chiffres sur les besoins de financement pour cette année circulaient. On évoquait déjà près de 10 milliards d'euros en plus des 7,2 milliards du plan d'aide qui demeuraient à débourser. Holger Schmieding en fait un « scénario de rêve » où « la Grèce sortait du programme avec rien de plus qu'une ligne de crédit de précaution. » Il estime maintenant, sans plus de précision, que, à cause du nouveau gouvernement, il faudra un « troisième plan d'aide » (cette fois, ce n'est plus une « ligne de précaution ») de 30 milliards d'euros. Mais c'est noircir excessivement un tableau sur un tableau précédent excessivement éclairci. La « ligne de crédit » prévue pour 2015 aurait été conditionnée et il se serait alors bien agi aussi d'un troisième plan d'aide. Surtout, cette ligne, si elle n'avait été que d'une dizaine de milliards d'euros, aurait nécessité la réalisation des objectifs d'excédents primaires de 3 % et 4,5 % du PIB en 2015 et 2016, ce que la troïka jugeait impossible sans nouvelles mesures de rigueur, notamment une hausse de la TVA. Or, ces buts étaient précisément une menace pour la croissance.

Un blocage qui existait déjà en 2014

Au point que le précédent gouvernement, après avoir en vain tenté d'ouvrir début 2014 - comme promis en 2012 par les créanciers - des négociations sur la restructuration de la dette, avait entamé un bras de fer avec la troïka bien avant la campagne électorale, adoptant même un budget sans son accord. Pourtant, si Antonis Samaras avait été réélu, il aurait dû se soumettre pour obtenir les fameux 7,2 milliards d'euros qu'Alexis Tsipras cherche aujourd'hui à débloquer. Ce qu'il disait vouloir refuser. La situation de blocage entre Athènes et ses créanciers préexistait donc à la victoire de Syriza qui ne l'a pas créée. Et elle reposait sur des demandes folles non pas d'Athènes, mais de la troïka.

La volonté grecque de stopper la logique de la troïka

Les Grecs, moins stupides que ne le pensent les économistes, ont compris alors qu'il fallait stopper cette logique. Et, non sans raison, ils ont jugé qu'Antonis Samaras n'était plus à même de résister à la troïka. Ils ont donc choisi Alexis Tsipras. Et on remarquera que la résistance du nouveau gouvernement a porté ses fruits puisque les demandes des créanciers sont moins nocives. Le 20 février, notamment, le ministre des Finances Yanis Varoufakis, a obtenu que l'objectif d'excédent primaire dépende de la conjoncture. On a donc évité une nouvelle spirale de récession. Et on voit mal comment ceci aurait pu saper la confiance. Ce qui est piquant, c'est que Holger Schmieding, admet que la troïka a commis des « erreurs majeures », mais il fustige le parti qui a permis d'éviter la répétition de ces erreurs passées. Si Syriza est populiste, l'économiste de Berenberg manque singulièrement de cohérence.

La deuxième partie du storytelling

Mais tout est bon pour décrédibiliser le camp d'en face. Holger Schmieding lance donc la deuxième partie de son storytelling : « les populistes grecs ont effrayé l'argent et paralysé une partie de l'économie grecque avec des paroles insensées et des propositions politiques impossibles », estime l'économiste. Pour lui, le ralentissement du quatrième trimestre (-0,4 % pour le PIB grec) et la fuite des capitaux à partir de décembre jusqu'en février est à mettre au débit de ce « populisme. »

La fuite des capitaux, un mal nécessaire ?

Tout n'est pas faux dans cette analyse, évidemment. D'abord, Syriza n'est un parti de gouvernement que depuis peu. Il est inévitable dans ce cas de faire des erreurs et des cafouillages. Mais l'essentiel de la fuite des capitaux est venu d'une autre raison : Syriza avait pour ambition de rééquilibrer l'effort et de faire payer davantage ceux qui ont été le moins victime de l'austérité. Ces mesures ont naturellement conduit à une fuite des capitaux des plus fortunés. Fallait-il ne pas faire ces propositions pour autant ? Chacun convient pourtant que les exemptions et l'évasion fiscales sont des problèmes majeurs. Il convient de ne pas oublier aussi que les capitaux ont fui devant l'ambition de Syriza de construire une administration plus efficace et moins clientéliste, là aussi une condition nécessaire de la construction d'un Etat solide. Fallait-il y renoncer pour ne pas effrayer les capitaux ? Mais alors la Grèce, dans ce cas précis, serait « irréformable » ! Etrange vision des réformes décidément que celle de Holger Schmieding qui vante les réformes d'un Antonis Samaras qui s'était bien gardé de toucher à ses sujets. Là aussi, la cohérence de la vision de l'économiste allemand laisse perplexe...

Une réaction modérée de Syriza

Du reste, Syriza semble avoir réagi de façon bien modérée face à cette fuite des capitaux. Si elle était la force « populiste » et irrationnel que décrit Holger Schmieding, elle aurait établi depuis les premiers jours un strict contrôle des changes (du reste sans doute nécessaire). Or, le gouvernement Tsipras est si modéré qu'il a laissé les plus fortunés fuir sans réagir. En parallèle, les dirigeants grecs n'ont pas ménagé leurs efforts pour rassurer, renvoyant la hausse du salaire minimum à des jours meilleurs, renonçant à tout « acte unilatéral » face aux créanciers et renonçant à une annulation partielle de la dette. Autant de signaux qui ne peuvent être qualifiés de « populiste. » Et qui prouve que la fuite des capitaux est plus politique qu'économique.

La BCE et la fuite des dépôts

D'autant qu'à cette fuite des capitaux « politique » s'est ajoutée une fuite des dépôts causée par la peur du Grexit, donc par la conversion des euros détenus dans les banques grecques en euros. Les Grecs, même les plus simples, ont retiré leur argent de leur compte pour éviter une conversion forcée et pour conserver par précaution des euros fiduciaires à changer au meilleur cours après le Grexit. Qui a accéléré cette panique sinon la BCE ? C'est elle qui, le 4 février, avant l'ouverture des négociations, a envoyé un message très négatif en suspendant la dérogation qui permettait d'utiliser la dette grecque comme collatéral pour se refinancer à son guichet. Cette même BCE a ainsi fait dépendre le maintien de la Grèce dans la zone euro d'un programme de liquidité d'urgence ELA que l'on peut suspendre à tout moment. Cette épée de Damoclès a été confirmée par des élargissements au compte-goutte de ce programme au fil de l'eau. De quoi faire paniquer plus d'un déposant.

Qui a joué avec le feu ?

La réalité, c'est que le « populisme » de Syriza n'est pas pour grand-chose dans les problèmes actuels de la Grèce. Les mesures prises par le gouvernement Tsipras sont pour le moment réduites et peu susceptibles de décourager en soi des investisseurs (Athènes accepte même certaines privatisations). En revanche, cette crainte du défaut et du Grexit décourage pour le moment les investissements grecs et étrangers. Dans le cours de la négociation, les dirigeants grecs ont toujours pris soin d'éviter d'évoquer clairement le Grexit.  En face, Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, a évoqué un « Graccident », sans parler de la référence de Jeroen Dijsselbloem au précédent chypriote, donc à la saisine des dépôts bancaires. On aurait voulu faire pression sur le gouvernement grec en favorisant les retraits que l'on ne s'y serait pas pris autrement. Et plus généralement, on aurait voulu paralyser l'économie grecque pour faire pression sur le gouvernement que l'on ne s'y serait pas pris autrement. Car, comme le dit Holger Schmieding, « les mots comptent. » Comme ceux de Jeroen Dijsselbloem le 9 mars qui jugeait « bienvenue toute pression qui accélèrera le processus de réformes en Grèce. » Le problème principal réside en réalité dans une vision étroite des « réformes » exigées par les créanciers et leur absence de coopération. En refusant systématiquement les propositions de réformes du gouvernement grec, ils ont créé une insécurité complète pour les investisseurs.

Des remèdes inefficaces

Mais le refus de céder aux créanciers, n'est-ce pas du « populisme » ? Pas vraiment, dans la mesure où les remèdes proposés par la troïka ont déjà échoué. Les réformes des pensions et du marché du travail sont des totems bien peu efficaces dans la situation grecque. La priorité pour la Grèce, c'est la reconstruction. Le pays a connu économiquement l'équivalent d'une guerre, elle doit être traitée comme telle. On doit l'aider avant tout à reconstruire une demande intérieure sur laquelle les PME locales pourront prospérer. Le refus d'accepter ce fait de la part des créanciers est un aveuglement nocif pour le pays.

Populisme contre populisme

Du coup, l'attitude des créanciers - et de Holger Schmieding - relève aussi - et peut-être plus que celle de Syriza - du populisme. En entretenant la défiance face au gouvernement athénien, il flatte les a-priori et les clichés des peuples d'Europe centrale sur les Grecs et sur l'économie, en ignorant les réalités du terrain et le besoin de collaboration que le gouvernement grec met en avant depuis les premiers jours de son mandat. Le but de ces logiques n'est que de singer jusqu'à la caricature la défense du « contribuable » européen, alors même que l'on sape ses intérêts, alors même que l'on oublie la réalité sur le terrain, la rationalité et les responsabilités. Ce populisme aussi a un coût que l'économiste de Berenberg se garde bien d'évoquer, mais que les Grecs, les Italiens, les Espagnols connaissent parfaitement. Il revient alors à l'observateur de cette crise de s'interroger sur ce seul fait : ce « populisme » est-il plus acceptable que celui de Syriza ?

Commentaires 43
à écrit le 05/04/2015 à 16:01
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"Holger Schmieding est un bon économiste, mais faut-il, sur ce sujet l'en croire ? " oui a part qu'il prend les résultats d'un trimestre et fait une extrapolation sur l'année parce que ça semble correspondre à son idée! A part ça c'est un bon économ...

à écrit le 03/04/2015 à 16:33
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Complément d'information pour ceux que ça intéresse (source les échos). Le déficit budgétaire de la Grèce était de 15.2 % du PIB en 2009, 11.1 % en 2010, 10.1 % en 2011, 8.6 % en 2011, 12.2 % en 2013 ! L'état grec avait besoin d'énormes sommes pour b...

à écrit le 03/04/2015 à 15:56
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trichpa a été élu comme hollande, avec des mensonge set des promesses non tenues. Il a villipendé l'europe, affiché qu'il allait sortir de l'europe, rejeter l'euro... et une fois élu, retour aux réalités, il recrute quand même beaucoup de fonctionnai...

à écrit le 03/04/2015 à 11:18
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On sait très bien où est passé l'argent: dans les caisses (percées) de l'état grec, à payer des fonctionnaires pléthoriques, à payer des pensions, retraites, indemnités de toutes sortes que l'état ne pouvait plus financer faute de rentrées d'impôts,...

le 03/04/2015 à 14:42
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Loupé, y'a 18% de fonctionnaires en Grece, un des chiffres les plus bas d'Europe (vérifiez !). A part les retraites, minables, il n'y a quasiment pas d'autres indemnités : pas (ou tres peu) d'indemnité chômage, pas d'aides sociales, rien, juste la mi...

à écrit le 02/04/2015 à 17:42
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"Les Grec en ont assez de l'austérité imposée par leurs créanciers (sans coeur, ça va de soi) et veulent son arrêt, POINT! ". Rien de plus, rien de moins! Bref! qu'on fasse table rase du passé, que tout le monde lèche ses plaies, que les choses revie...

le 02/04/2015 à 19:28
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Ils ont d'autant plus raison que l'argent est parti on ne sait ou (enfin si on sait, demandez au banques françaises et allemandes) et qu'ils n'en ont quasiment pas vu la couleur. Pourquoi rembourseraient ils aujourd'hui, au sacrifice de leur vie ?

à écrit le 02/04/2015 à 15:46
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En équivalent politique (Le trilemme de Rodrik) : il est impossible d'avoir simultanément (que deux sur trois !) - une intégration économique et financière poussée (libre échange, flux de capitaux ouverts, monnaie unique, etc) - des états-nations s...

le 03/04/2015 à 13:20
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Avec l'UE, c'est qu'on peut renoncer de facto aux deux derniers, c'est plutôt bien, la question ne se pose plus du coup.

à écrit le 02/04/2015 à 15:10
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Merci M. Godin pour cette série d'articles sur l'évolution de la situation en Grèce, et pour vos analyses à rebours du storytelling en vigueur dans la quasi-intégralité de la presse française.

à écrit le 02/04/2015 à 15:06
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Tout ça c'est du baratin .La Grece vit au dessus de ses moyens et ne parvient pas a degager d'excedent pour rembourser sa dette .Il ne faut pas oublier que la moitié de la dette de la Grece a deja été effacée !Sur 300 milliards ,150 milliards de cade...

le 02/04/2015 à 15:30
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Les cadeaux en politique, malheureusement ça n'existe pas ! Vos "150 milliards de cadeaux aux cigales grecques" sont 150 milliards d'euros de prêts d'argent public, dont la grece n'a quasiment jamais vu la couleur. 10% des sommes ont été allouées au...

à écrit le 02/04/2015 à 14:43
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Merci de montrer que le journalisme existe encore en France hors du "storytelling"...On mesure le courage nécessaire et on l'apprécie. Encore un bien bel article de Romaric Godin, pour faire le point sur les égarements européens et la rhétorique de ...

le 02/04/2015 à 15:20
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la Grèce fait ce pas, jour après jour. Et nous restons betement a décliner, avec nos impots et notre chomage qui explosent. Nous en sommes a attendre que le salut nous vienne de la Grèce et de la Russie. Quelle misère!

à écrit le 02/04/2015 à 13:57
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Le vrai problème est de percevoir les impôts... Quand on sait qu'actuellement seulement 20% de la TVA est perçue, il y a du travail... quand aux taxes fiscales, n'en parlons pas... Forcément, le populisme aura tendance à oublier cette difficulté...

le 02/04/2015 à 14:06
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20% ? J'imagine que vous n'avez aucune source pour confirmer vos dires ? Et pour cause, les statistique eurostat vous contredisent : le taux de collecte des differents impôts et taxes en grece est comparable aux autres pays europeens. Et oui, enco...

à écrit le 02/04/2015 à 13:05
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Il suffit de lire cette citation de l'article pour interrompre la lecture : " selon les chiffres de l'Insee grec Elstat". Il est vrai que notre INSEE a un comportement bizarre depuis quelques mois, les chiffres publié confortent souvent les déclarati...

le 02/04/2015 à 14:03
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Pourtant la troïka n'y trouvait rien a redire ?

à écrit le 02/04/2015 à 12:14
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Un conte n'est pas tel qu'il est défini par l'auteur de cette article , qui en l'espèce fait preuve d'inculture.Un mythe non plus. La décadence des concepts propre à notre occident matérialiste affuble d'un sens mensonger plus d'un vocable. Parmi d'...

à écrit le 02/04/2015 à 11:55
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C'est pas parce qu'ils sont communistes qu'il faut leur faire cadeau de l'argent prêté ! Ils remboursent d'abord et après ce sera le paradis

le 02/04/2015 à 14:02
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Syriza est aussi communiste que De Gaulles ! D'ailleurs la grece a deja un parti communiste, KKE, qui a toujours refusé de s'allier avec Syriza, les trouvant trop a droite. Syriza, ce sont des centristes, avec plein de bon sens et de pragmatisme : ce...

à écrit le 02/04/2015 à 11:47
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Cette confrontation des peuples n'auraient pas eu lieu si les bonnes decision avaient ete prises en main 2010 a savoir un defaut de paiement de la Grece. A ce moment la, la zone euro a fait de cette zone une union de transfert qui n'a pas le soutien ...

à écrit le 02/04/2015 à 11:44
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Donc si j'ai bien compris, c'est la faute de l'Europe si la Grèce est dans cet état ? Vous parlez de guerre, oui, la Grèce a peut-être été ravagée par une guerre selon votre métaphore, mais une guerre CIVILE ! Les Grecs l'ont voulue en votant pour de...

le 02/04/2015 à 12:20
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Vous avez raison mais alors pourquoi faire payer le petit peuple et non les tricheurs? Vous savez bien qu'une élection n'est que du marketing et que les électeurs n'ont pas toujours la maturité pour le comprendre ... Il n'y a qu'a voir ce qui se pass...

le 02/04/2015 à 13:38
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Commentaire bien mal informé. Desinformation, comme d'habitude, mais dans quel but ? Et pour votre information, sachez que Papadimos, le premier ministre qui a l'epoque a mis en place tout ce systeme d'austérité, n'a meme pas été élu ! Il a été nom...

à écrit le 02/04/2015 à 11:32
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Pourquoi tant d'acrimonie contre un peuple écrasé par l'autoritarisme idéologique de la troïka ? L’audit de la dette grecque révélera ce qui s’est réellement passé avec la Grèce les dernières années Eric Toussaint, spécialiste de renommée mondi...

le 02/04/2015 à 12:14
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1 000 fois d'accord avec vous ! J'ajouterai que puisque nous sommes censés être en démocratie (ce dont je doute encore) le choix des Grecs est clair : ils ne veulent plus de cette austérité ni payer pour les fautes des banques et des politiques. D'au...

le 02/04/2015 à 15:04
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Si cette dette est "illégitime et odieuse", pourquoi ne pas poursuivre les dirigeants grecs qui l'ont souscrite ? Parce qu'à l'époque, c'était le Pasok socialiste qui était au pouvoir ? Alors qu'ils étaient complices de la corruption généralisée qui ...

le 02/04/2015 à 19:30
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Et bien figurez vous Onze que le gouvernement grec a mis en place une commission chargée d'auditer les premiers mémorandum. On saura bientôt qui est responsable de quoi, et pourquoi. Il risque d'y avoir du sang !

à écrit le 02/04/2015 à 10:42
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Depuis qu'il écrit des articles sur le sujet, on a compris que Mr Godin est un farouche partisan de Syriza, C'est bien entendu son droit mais ses articles devraient etre publiés sous forme de tribune et non pas d'information, ce coté partisan étant p...

le 02/04/2015 à 13:22
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Je suis tout a fait d'accord avec vous.

le 02/04/2015 à 13:40
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Mr Godin écrit des articles sur la Grece qui sont toujours tres bien documentes, et bien informés, a mille lieu de la propagande anti grecque qu'on lit habituellement. D'ailleurs il est un des seuls journaliste considéré digne d'intérêt par les exp...

le 02/04/2015 à 14:44
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L'article est excellent, avec des chiffres, des arguments, une analyse et une interpétation qui tiennent la route. par contre, le commentaire de "Uncitoyen" est tout a fait valable en remplacant "Godin" par "Schmieding", "partisan" par "opposant"; "j...

le 07/04/2015 à 15:44
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"d'ailleurs il est un des seuls journaliste considéré digne d'intérêt par les expatriés vivant en Grece" Ah bon? Aprés tout c'est possible mais pouvez vous citer vos sources?

à écrit le 02/04/2015 à 10:16
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Réponse: non, la responsabilité des déficits abyssaux incombe aux gouvernements qui ont précédé, et notamment aux socialistes du Pasok, qui ont été les champions de la gabegie, du laisser faire, de la fraude et des comptes truqués pour réclamer touj...

le 02/04/2015 à 11:05
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Environ deux tiers des travailleurs grecs paient des impôts, parce qu'ils sont prélevés à la source - les fonctionnaires notamment. Mais ce n'est pas le cas des travailleurs indépendants, des professions libérales. Et eux ne se privent pas pour fraud...

à écrit le 02/04/2015 à 10:14
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Le problème insoluble... Voici les contraintes actuelles : 1. l’Europe a prêté des sommes folles à la Grèce 2. la Grèce ne peut pas rembourser 3. si la Grèce annonce officiellement un défaut, l’Europe perd des sommes folles, l...

à écrit le 02/04/2015 à 9:49
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au passage, a propos de la fraude fiscale... vous n'avez pas manque de voir que tsipras a annule y a 3 jours la dette fiscale du club de foot d'un ami de poutine ( auquel il pense demander un gros cheque) drole de chasse a la fraude, et ce d'autant...

le 02/04/2015 à 13:34
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Tsipras n'a fait aucun cadeau. La nouvelle loi prévoit une annulation des penalité sur les retards de paiement envers l'état. Tsipras a juste offert des facilités aux entreprises pour payer leurs dettes (les fameuses 100 doses). Or, si vous payez tou...

à écrit le 02/04/2015 à 9:47
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le pb des grecs c'est qu'ils ont elus ces guignols qui leur promettaient d'annuler les dettes de ce pays ou les gens ne payent pas leurs impots et ou tt le monde veut devenir fonctionnaire ' paye par un cheque delors' il se trouve que c'est pas poss...

le 02/04/2015 à 10:27
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@Churchill / correction Les Allemands se contentent de réclamer à la Grèce les sommes versées à leur banques pour les débarrasser de leurs investissements spéculatifs sur la dette grecque...

le 02/04/2015 à 13:18
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les banques privees qui ont prete a la grece ont subit -80 % quand la dette a ete restructuree. c est pour ca que chypre a explose, les banuqes locales avaient investi massivement en grece L argent du contribuable a ete utilise ensuite. car l etat g...

le 02/04/2015 à 14:32
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churchill a raison, je cite: "les allemands se contentent de rappeler que la regle c'est la regle et s'applique a tout le monde". Les guignols qui gouvernent la grece attendent donc que l'Allemagne rembourse les dettes suite aux 2 guerres mondiale...

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