Les agriculteurs manifestent à Bruxelles pour faire pression sur l'UE

Les agriculteurs, qui s'inquiètent de l'effondrement des cours du lait ainsi que des viandes bovine et porcine, se rendent dans la capitale belge lundi, alors que les ministres de l'Agriculture des 28 membres de l'UE se réunissent au même moment pour définir des mesures de soutien.
Plus de 1.000 tracteurs quitteront les campagnes pour la ville, afin de rejoindre cette fois la capitale européenne.

Environ 5.000 producteurs de lait et de viande porcine sont attendus lundi 7 septembre à Bruxelles. Les délégations viennent notamment de Belgique, de France et d'Allemagne. Elles devraient rallier la capitale belge dès le début de la matinée pour manifester sous les fenêtres de la salle où se rencontreront les ministres européens de l'Agriculture. Ces derniers se réuniront lors d'un conseil extraordinaire qui avait été réclamé par le ministre de l'Agriculture français, Stéphane Le Foll, à la fin du mois de juillet.

Pour rappel, l'effondrement des cours du lait et des viandes bovine et porcine a provoqué tout l'été une fronde des agriculteurs européens, en France, au Royaume-Uni et en l'Allemagne notamment. Les agriculteurs s'inquiètent en particulier de l'embargo russe. La Russie représentait 10% des exportations agricoles de l'Union européenne en 2013.

En outre, le marché du lait souffre d'une surproduction au niveau mondial. La faiblesse de la demande en Chine et l'augmentation de la production, notamment au sein de l'UE après la fin des quotas laitiers au 31 mars, ont également créé un déséquilibre.

Des propositions concrètes de l'UE ?

Lors de cette réunion, prévue à 14h30, le commissaire européen à l'Agriculture, Phil Hogan devrait présenter des propositions après avoir rencontré ces dernières semaines plus de la moitié des ministres de l'Agriculture des 28 Etats membres de l'UE.

Michek Dantin, député européen et spécialiste des questions agricoles, cité par Le Figaro, estime que la Commission européenne pourrait apporter plusieurs solutions à cette crise. Elle augmenterait "de quelques centimes le prix d'intervention du lait" et pourrait aussi "autoriser le stockage privé pour le porc et annoncer le paiement anticipé d'une partie des aides pour tous les agriculteurs". Enfin, elle serait susceptible d'assouplir les normes  environnementales, estime-t-il.

Commentaires 8
à écrit le 07/09/2015 à 11:20
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Le responsable est bien l' Europe telle qu'on l'a voulue/construite et telle qu'elle promotionne l'agriculture à faible coût, s'agissant parfois de salaires à 3 E de l'heure.. Revisiter l'histoire récente permet d' identifier les vraies responsabilit...

le 07/09/2015 à 13:29
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le probleme ces l' embargo russe de mr holland pas l'europe

le 07/09/2015 à 16:57
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@toto Vous devriez lire le lien...

le 08/09/2015 à 21:50
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C'est les gens de la rue qui subissent l'effet boomerang des sanctions, pas les commissaires Européens.

à écrit le 07/09/2015 à 10:56
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Que les moyennent entreprises soient plus nombreuses que les agriculteurs, opposés à réformer l'agriculture tradi, le sont; n'émeut pas la classe politique, les tracteurs sont un outil de nuisance très efficace, agriculteurs, gens du voyage, même emb...

à écrit le 07/09/2015 à 10:10
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Il va falloir ménager les chèvres et les choux, alors !!!

à écrit le 07/09/2015 à 9:18
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Brussels trop chère, trop déconnectée des populations, avec des élections où les listes sont constituées par des poignées de "responsables" de partis. Qui se reconnait en France dans le parlement européen? Mais les agriculteurs ont tord de penser qu'...

à écrit le 07/09/2015 à 9:03
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On a construit l'UE et l'euro pour régler définitivement les problèmes de "frontières", toutes les frontières qui nous empêche d'avancer, mais visiblement c'est une supercherie! On recule...!

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