Malgré le Brexit, Google prévoit la création de 3.000 emplois à Londres

Le géant américain renforce son implantation à Londres en agrandissant son campus de King’s Cross. Le nouveau bâtiment de plus de 60.000 mètres carrés pourra accueillir 7.000 employés à l'horizon 2018.
Anaïs Cherif
Sundar Pichai, directeur général de Google, prédit "un bel avenir" pour le numérique au Royaume-Uni.

Le Brexit ne fait pas reculer Google. Le géant américain a confirmé mardi l'agrandissement de son campus en plein coeur de Londres, à King's Cross. Il s'offre un bâtiment de 10 étages, avec 60.400 mètres carrés, pour accueillir jusqu'à 7.000 employés à partir de 2018. Ce sera "le premier entièrement conçu et possédé par Google en dehors des Etats-Unis", précise un communiqué du groupe.

La BBC chiffre à plus de 1 milliard de livres (1,15 milliards d'euros) l'investissement de la société californienne, entre la construction du bâtiment et le recrutement. Selon l'AFP, jusqu'à 3.000 emplois pourraient y être créés. "Comme beaucoup d'entreprises, nous sommes fiers de recruter les meilleurs talents", a assuré Sundar Pichai, le directeur général de Google, espérant que cette "situation perdure".

Immigration : Google "inquiet" de l'effet Brexit

En admettant "les incertitudes et les préoccupations" créées par le Brexit, Sundar Pichai a déclaré : "Nous sommes certains que le numérique sera un moteur de croissance pour le Royaume-Uni dans les années à venir." Dans une interview à la BBC, le directeur général de Google se dit "inquiet" quant aux conséquences du Brexit sur l'immigration. "Nous avons été très transparents sur la façon dont nous voyons les choses (...) Nous devons réunir des gens dans de nombreuses disciplines, venant de milieux différents."

Cette confirmation d'agrandissement a été applaudie par le maire de Londres Sadiq Khan et le ministre des finances Philip Hammond. "L'investissement dans la capitale post-Brexit reste robuste, donc l'expansion de Google renforcera encore la réputation de notre ville comme un chef de file mondial dans la technologie numérique", a assuré le maire de Londres dans un communiqué.

Un accord avec le fisc britannique conclu en janvier

En janvier dernier, le fisc britannique a conclu un accord avec Google, après avoir contesté le montant des impôts versés par le géant américain depuis 2005. La société californienne a dû s'acquitter de 130 millions de livres d'arriérés, couvrant les dix dernières années. D'après Prems Sikka, professeur de comptabilité à l'université d'Essex interviewé par Reuters, cette somme est un "traitement de faveur". Il évoquait alors un chiffre d'affaires d'environ 24 milliards de livres et des marges de 30% au Royaume-Uni sur la période concernée.

Pendant le litige, Google n'a cessé de rappeler que son implantation au Royaume-Uni était insuffisante pour la considérer comme "une établissement permanent". Il pouvait alors payer l'impôt sur les sociétés en Irlande, où se trouve son siège européen et un taux d'imposition de 12,5% seulement. Avec ce projet d'agrandissement, il semble peu probable que Google avance cet argument à l'avenir.

| LIRE AUSSI : Le fisc français réclame 1,6 milliard d'euros à Google

Anaïs Cherif
Commentaires 3
à écrit le 17/11/2016 à 10:16
Signaler
Les dirigeants européens sont tellement mous que les Britanniques obtiendront ce qu'ils veulent depuis le début, à savoir les avantages de l'UE sans les inconvénients. Et les grandes entreprises, dont Google, le savent :-)

à écrit le 17/11/2016 à 8:33
Signaler
petit à petit il devient clair que le brexit n'est pas la fin du monde annoncée , le monde des affaires s'adapte rapidement le reste suivra

à écrit le 16/11/2016 à 19:17
Signaler
Si ça se trouve les anglais ne connaîtrons même pas de trou d'air dans leur économie.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.