Une aide ? Oui, mais sous certaines conditions. La Commission européenne a proposé de fournir de nouveaux financements à l'Italie. Une aide supplémentaire de 35 millions versée à Rome a été annoncée alors qu'il y a quelques jours, l'Italie demandait à ses voisins d'accueillir davantage de migrants dans leurs ports. L'objectif ? Répondre à l'afflux de migrants tout en appelant les organisations spécialisées dans le secours des exilés à la retenue afin de ne pas les encourager à prendre la mer. L'organisation européenne recommande d'autre part à l'Italie d'élaborer un "code de conduite" à destination des ONG.
La décision renforce le discours du vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, qui déclarait il y a quelques temps, que certains commissaires européens pensaient que le travail des ONG pouvait encourager les candidats à l'exil à prendre la mer au péril de leur vie dans l'espoir d'être repêchés et conduits en Italie.
L'inaction des gouvernements critiquée
De leur côté, les organisations européennes de défense des droits de l'Homme reprochent aux gouvernements européens un manque d'implication et jugent que leur inaction est à l'origine de milliers de noyades enregistrées en Méditerranée.
Human Right Watch, notamment, estime que la France et l'Espagne seraient capables d'accueillir dans leurs ports davantage de bateaux de sauvetage pour soulager l'Italie. Cette année, le pays a vu arriver 85.000 personnes.
(avec Reuters)