Est-ce le début d'un changement de position de la France dans les négociations à venir sur le Brexit. Alors que, sous la pression de l'Allemagne, la commission de Bruxelles a adopté un scénario très dur, mettant l'accent sur le règlement d'abord des conséquences financières de la sortie de l'UE, l'économiste Jean Pisani-Ferry, proche conseiller d'Emmanuel Macron, a déclaré lundi sur la BBC que personne n'avait "intérêt à un Brexit dur. Nous devons construire une nouvelle relation. Il y a des intérêts des deux côtés, il y a une négociation à mener, il y a un intérêt commun à conserver la prospérité" des deux côtés de la Manche, a expliqué en anglais Jean Pisani-Ferry interrogé sur la BBC Radio 4.
Jean Pisani-Ferry, qui a dirigé le programme d'En Marche!, la formation politique créée par Emmanuel Macron, a été interrogé sur une quelconque volonté du président élu français de punir le Royaume-Uni pour oser quitter l'UE. "Punir certainement pas", a répondu son conseiller, ajoutant que le président n'en constituerait pas moins un "partenaire difficile et exigeant" lors des négociations.
"Nous avons des intérêts divergents (entre Britanniques et les autres, ndlr) sur certains aspects de la négociation, donc il y aura des discussions difficiles", a-t-il prévenu. Mais il a aussi jugé qu'"en tant qu'adultes des deux côtés, nous parviendrons à gérer la négociation de sortie et à construire une relation nouvelle".
La Première ministre britannique Theresa May a discuté dès dimanche soir du Brexit avec le prochain président français, d'après le 10, Downing Street. "Les dirigeants ont brièvement discuté du Brexit, et la Première ministre a répété que le Royaume-Uni voulait un partenariat fort avec une Union européenne sûre et prospère une fois que nous l'aurons quittée", a expliqué un porte-parole britannique.
Emmanuel Macron a mené campagne sur un programme très pro-européen et a fait diffuser l'hymne européen, une adaptation de "L'Ode à la joie" de Beethoven, avant son discours de victoire prononcé dans la cour du musée du Louvre à Paris dimanche soir.
Les négociations de sortie entre le Royaume-Uni et les 27 pays qui restent dans l'UE sont sur le point de s'ouvrir et doivent durer deux ans. La tension est montée au début du mois, après la révélation dans la presse des profonds désaccords ayant entouré une rencontre à Downing Street entre Mme May, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier.
"Personne n'a intérêt à un Brexit dur" (Jean Pisani-Ferry, conseiller de Macron)
velka
à écrit le 08/05/2017 à 17:59
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Personne n'avait intérêt au Brexit, ni l'UE, ni le Royaume-Uni. Quand on voit le temps qu'il a fallu pour lier tous les partenariats...
D'un autre côté on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé et que la sortie de l'Euro Group serait ...
Personne n'avait intérêt au Brexit, ni l'UE, ni le Royaume-Uni. Quand on voit le temps qu'il a fallu pour lier tous les partenariats...
D'un autre côté on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé et que la sortie de l'Euro Group serait sans conséquences. Sinon d'autres pays pourraient suivre.
Si des accords sont souhaitables, au lieu de prendre des postures intransigeantes et de surenchérir, la première ministre Britannique pourrait également revenir en arrière sur la sortie de l'UE. Tout le monde peut faire des erreurs.
Ses dernières prises de position auraient même été dénoncées par le chef du parti des démocrates libéraux qui aurait interprété la lettre de proposition de Theresa May comme étant "une lettre de menaces éhontée".
Par certains aspects, ce discours ressemble à celui d'autres partis extrémistes Européens qui prônent la fermeture des frontières et le repli sur soi. A croire qu'il y a une coalition.
On entend ce discours de tous les côtés, de l’Oural à l'autre coté de l'atlantique.
Exigeons de tout avoir :
Grâce à l'Union Européenne, la sécurité peut être rendue suffisamment efficace. En PLUS, rien n’empêche chaque pays de la communauté de rajouter sa propre "couche" de protection supplémentaire. Un luxe que des pays seuls ne peuvent s'offrir.
Des mesures communes urgentes permettraient de couper court à tous les mensonges et prédications des partis populistes.
Réponse de @velka
le 09/05/2017 à 1:22
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Eurogroupe ? mais les britanniques ont toujours conservé la Livre sterling !!!
Léo RB
à écrit le 08/05/2017 à 17:11
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Au bout du compte, 27 pays doivent quand même être plus forts qu'un seul, sinon...
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