Pétition, manifestations... Theresa May maintient la visite de Donald Trump au Royaume-Uni

La Première ministre britannique se dit "très contente" de cette invitation. Des manifestations et une pétition de près de 1,7 million de signatures visent à empêcher la visite d'État de Donald Trump prévue courant 2017.
Anaïs Cherif
Plusieurs manifestations ont été organisées lundi 30 janvier, notamment à Londres (photo), contre la visite officielle de Donald Trump au Royaume-Uni prévue dans l'année.

La visite d'État de Donald Trump, prévue dans l'année, fait débat au Royaume-Uni. Sur le site du Parlement, une pétition réclamant son annulation a été signée par plus de 1,6 million d'internautes en quelques jours. Lancée avant vendredi, date à laquelle Theresa May a invité Donald Trump, elle a connu un regain de signatures avec la publication du décret anti-immigration du président américain. Cette pétition devient ainsi la deuxième pétition britannique la plus populaire - la première étant celle réclamant un deuxième référendum pour le Brexit, signée à plus de quatre millions d'exemplaires.

"Donald Trump devrait être autorisé à venir au Royaume-Uni en sa capacité de chef du gouvernement américain mais il ne devrait pas être invité à faire une visite officielle d'État, car cela constituerait une situation embarrassante pour Sa Majesté la Reine", affirme la pétition. Car les visites officielles au Royaume-Uni s'accompagnent de tout un décorum : du défilé en carrosse au dîner officiel à Buckingham avec la reine Élisabeth II. Le texte de la pétition estime que "la misogynie et la vulgarité" du nouveau président des États-Unis le "disqualifient pour être reçu par Sa Majesté la reine ou le prince de Galles".

Ne pas "diaboliser" Donald Trump

Lorsque le seuil des 100.000 signatures est atteint, le Parlement doit se saisir de la pétition pour en débattre. Lundi, le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a appelé devant le Parlement à ne pas "diaboliser" Donald Trump - qualifié notamment de "fasciste" par le député travailliste Dennis Skinner pendant le débat. Le chef de file du Labour, Jeremy Corbyn, a également appelé à l'annulation de la visite de Donald Trump, ainsi que les libéraux-démocrates et le Parti national écossais (SNP).

"Nous n'hésiterons pas à faire part de nos désaccords avec les États-Unis. Mais nous devons aussi rappeler notre détermination à travailler avec l'administration Trump dans l'intérêt de nos deux pays", a déclaré Boris Johnson. Theresa May de son côté a maintenu la venue de Donald Trump, en se disant "très contente" d'avoir transmis cette invitation "à la demande de la Reine", selon ses services. "Les États-Unis sont un de nos plus proches alliés et nous sommes impatients d'accueillir le président (Trump) cette année", a ajouté le gouvernement britannique.

Dans la journée de lundi, des manifestations ont été organisées à Manchester, Cardiff, Glasgow ou encore Édimbourg, rapporte le Guardian. À proximité de Downing Street, lieu de résidence de la Première ministre britannique, des manifestants scandaient "Shame on May" (en français, "honte pour May").

(Avec agences)

Anaïs Cherif
Commentaires 3
à écrit le 01/02/2017 à 9:18
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Je fais confiance à May pour gérer trump d'autant que le RU n'a jamais eu autant besoin des états unis mais trump aura également besoin d'une caution internationale solide que peut lui apporter may.

à écrit le 01/02/2017 à 7:37
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Même les tories ne suivent plus comme un seul homme. Les jours du gouvernement May semblent comptés. Quant au Brexit, il semble mort-né.

à écrit le 31/01/2017 à 23:12
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En Angleterre les PM peuvent être débarqués a tout moment par leur parti s'ils nuisent à son image (et compromettent les résultats des élections..), c'est arrivé à Margareth Thatcher qui était pourtant d'un autre bois, je pense que Theresa May va pre...

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