Royaume-Uni : Osborne menace d'augmenter les impôts en cas de Brexit

Le ministre britannique des Finances, George Osborne, partisan du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, a annoncé mercredi qu'il ferait voter un collectif budgétaire sous le signe d'une austérité renouvelée si les électeurs votaient en faveur du Brexit. Toutefois, 57 parlementaires de son propre part, partisans eux d'un divorce européen, ont annoncé qu'ils voteraient contre.
"Notre pays n'a pas de plan si nous quittons l'UE. Nous nous réveillerions dans une semaine sans plan économique pour notre pays, dans l'instabilité financière", a déclaré le ministre des Finances britannique, ce mercredi au micro de la BBC.

Alors que les derniers sondages donnent le camp du "Leave" en tête des intentions de vote à huit jours du référendum du 23 juin, le chancelier de l'Échiquier a expliqué qu'il n'y aurait d'autre issue que d'augmenter les impôts et de diminuer les dépenses publiques en cas de Brexit.

"Il nous faudrait récupérer plus d'argent soit en augmentant les impôts, comme les impôts sur le revenu, soit en dépensant moins dans les grands services publics comme la santé, l'éducation ou la défense", a-t-il dit mercredi matin au micro de la BBC.

"Notre pays n'a pas de plan si nous quittons l'UE. Nous nous réveillerions dans une semaine sans plan économique pour notre pays, dans l'instabilité financière, avec des années d'incertitude à venir et nous devrions adapter notre politique. Notre pays ne serait plus en mesure de s'autoriser des services publics tels que nous les connaissons", a-t-il ajouté.

Un coût de 30 milliards de livres en cas de Brexit

Le texte d'un discours qu'Osborne doit prononcer dans la journée, et que l'équipe officielle de campagne Britain Stronger In Europe a fait circuler, chiffre à 30 milliards de livres (38 milliards d'euros) les mesures nécessaires en cas de sortie de l'UE. Elles viendraient pour moitié d'économies en matière de dépenses publiques et pour moitié d'une hausse de la fiscalité.

Le taux de base de l'impôt sur le revenu augmenterait de deux points de pourcentage, à 22%, et le taux maximal d'imposition passerait de 40 à 43%. Un relèvement de l'impôt sur les successions et des taxes sur l'alcool et l'essence est également prévu.

Les dépenses de santé et d'éducation, jusqu'ici largement épargnées par les mesures de réduction du déficit menées depuis six ans par le ministre des Finances, seraient diminuées de 2%, et les dépenses de retraites connaîtraient la même réduction.

"Il est absurde de dire que si le peuple vote pour reprendre le pouvoir confisqué par l'UE, il les punira ainsi. Nous ne pensons pas qu'il trouverait un soutien au Parlement pour ces propositions", a réagi le collectif Vote Leave dans une déclaration notamment signée, dit-il, par 57 députés tories pro-Brexit. Le gouvernement de David Cameron dispose de 17 sièges de majorité au Parlement.

(Avec Reuters)

Commentaires 25
à écrit le 17/06/2016 à 18:23
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Ben tiens, pourquoi pas? L'écot britannique venant regonfler la cagnotte nationale, pourquoi donc augmenter les impôts? Petite menace personnelle? La france n'a manifestement pas le monopole des gloglos...

à écrit le 16/06/2016 à 5:21
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MESSIER JL. Bien entendu, vous avez probablement raison. En fait ce qui se joue est la credibilite de l'Europe. Si la 2nd economie se tire, Bruxelles va se retrouver marri. La confiance fichera le camp, la est le point faible de cette union fantoch...

à écrit le 15/06/2016 à 19:08
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Qui dit qu'il ne les augmentera pas en cas dans le cas contraire ? Chez nous, c'est toujours plus d'impôts, de TVA, de charges, pour les salariés, même si on est encore membre de l'Europe. Alors...

à écrit le 15/06/2016 à 18:43
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Lors d’une conférence à Paris, Henri de Castries, président-directeur général d'Axa a pris la parole pour s’exprimer sur l’éventualité d’un Brexit, qu’il juge très probable. Cependant, d’après lui, ni la Grande-Bretagne, ni l’Union européenne ne sont...

à écrit le 15/06/2016 à 18:36
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Nous devons décider si nous voulons être gouvernés par une Commission aux pouvoirs quasi-exécutif qui fonctionne plus comme le clergé de la papauté du XIIIème siècle que comme une fonction publique moderne; et si nous voulons nous soumettre à une Cou...

à écrit le 15/06/2016 à 17:48
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Si le Brexit l emporte espérons que Junker gardera à Bruxelles les techniciens de l UK qui ont fait un travail énorme depuis qu ils sont là . Et même si leurs directives ne pourront pas être mises en application à Londres laissons leur le choix d ...

à écrit le 15/06/2016 à 16:55
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Il est certain que le Brexit de la Grande Bretagne ne serait pas sans conséquence. Dans un article paru hier, il était dit que le risque majeur serait l'austérité, et les 1eres touchées seraient bien entendu les classes laborieuses qui, il faut noter...

le 16/06/2016 à 10:32
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C'est très cher payé en effet pour une paix faussement acquise. L'UE n'y est pour rien du tout. C'est un des "arguments" principaux des pro UE mais ne tient pas la route. Avant 92, l'UE n'était qu'un embryon. S'il n'y a pas eu de conflits ouverts, c'...

le 17/06/2016 à 18:31
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Belle analyse, l'europe garantit la paix... Et les centaines de milliers de migrants qui ne pourront s'assimiler, du fait ne serait-ce que du fait de leur nombre? Et les magouilles de l'europe en ukraine, coups de bâton sur l'ours russe? Et les sa...

à écrit le 15/06/2016 à 16:38
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" pas de plan si nous quittons L Europe". Quel aveu ! Comme tous les référendums.sur l UE il n'y a pas d alternative. Ces individus qui nous gouvernent deviennent dangereux.

à écrit le 15/06/2016 à 16:29
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Que les anglais partent. Passons à autre chose. l'Europe n'a pas besoin de ce boulet aux chevilles contrairement à ce que d'aucuns prétendent. Ensuite nous aurons un élément de comparaison pour savoir quoi faire de notre côté. Et la comparaison sera ...

le 15/06/2016 à 18:17
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Le problème sera que nous sommes aussi un boulet. Ce projet est trop ambitieux pour intéresser les gens. C'est mort avec ou sans les Anglais. Bâtons nous pour les numéros des départements sur les plaques minéralogiques, le retour de je ne sais plus...

à écrit le 15/06/2016 à 15:27
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J'écoute ceux qui promettent l'apocalypse en cas de Brexit… et je me rappelle que ce sont les mêmes qui promettaient prospérité, plein emploi, paix et démocratie pour l'Europe !

le 15/06/2016 à 17:35
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L'UE n'a jamais connu de guerre interne, et elle a le premier PIB mondial. Tout cela n'est évidemment pas parfait mais globalement, la promesse a été tenue.

le 15/06/2016 à 17:38
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Quant au chômage, avec la construction européenne on n'a jamais promis quoi que ce soit puisqu'à son début la question ne se posait même pas. Sur le chômage, les résultats européens n'ont rien d'anormaux par rapport au reste du monde.

à écrit le 15/06/2016 à 14:42
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Osborne ne fait que rappeler la réalité des chiffres: la recessio nque provoquera le brexit aura pour impact un trou budgétaire conséquent sur plusieurs années. Il faudrat alors boucher ce trou d'une manière ou d'une autre. il est d'ailleurs notab...

le 15/06/2016 à 15:52
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@KidA: la démarche de Osborne est tout simplement du chantage. Si trou il y a , ce qui reste d'ailleurs à démontrer plutôt qu'à affirmer, il sera comblé par l'arrête de la contribution du R.U. au budget de l'UE. Que les socialistes soient contre n'es...

à écrit le 15/06/2016 à 14:28
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Comme quoi dans l'UE , on se permet de menacer le peuple de représailles, mais après le Brexit le peuple redevient souverain!

le 15/06/2016 à 16:35
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Souverain et pauvre, ça vaut la peine. Si l'administration GB est plus enquiquineuse que celle de l'UE, au moins, elle est anglaise (et légitime). Les gens voudront-ils remplacer la main d’œuvre à bas coût qui cultive, récolte, pliée en deux (et qui...

le 16/06/2016 à 10:15
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@Photo73 Un des vieux poncifs des pro UE comme quoi on aura plus de financement et donc moins d'investissement car plus d'aide de l'UE. Vous êtes sérieux ? D'où vient cette argent à votre avis ???? La GB comme nous sommes contributeur net au cas où...

à écrit le 15/06/2016 à 14:08
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L'argumentaire des pro Europe est vraiment de plus en plus développer et réfléchit. Après des menaces de fin du monde, de disparition de l'occident, on nous indique donc que si les anglais vote mal ils doivent être sanctionner.

le 15/06/2016 à 14:39
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Déformation de ce que osborne a dit. Ce qu'il a dit ets simple: la contraction du PIB entrainé par le Brexit entrainera un besoin de financement de l'etat de 30 milliards selon les scenario median. Donc au choix: hausse d'impot et/ou coupe dans les d...

à écrit le 15/06/2016 à 13:23
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Encore un petit coup les gars, vous achèverez de les dégoûter de rester ..!! Ca m' évoque les chars russes pressentis à l' élection de Mitterrand en 81, il est passé comme dans du beurre ...!

à écrit le 15/06/2016 à 13:14
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Cameron qui est pro-européïste, au moins dans le discours, devra démissionner si le Brexit s'impose contre son avis, son Ministre Osborne n'aura alors plus aucun espace. Son discours délirant et absurde montre d'ailleurs qu'il n'en a déjà plus.

à écrit le 15/06/2016 à 13:10
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chantage prématuré est souvent de mauvaise augure

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