Royaume-Uni : soutenue par le DUP nord-irlandais, May va former un gouvernement

La Première ministre britannique a rendu visite à Elizabeth II ce vendredi afin de lui demander la permission de constituer un gouvernement. Dans le même temps, le leader de UKIP Paul Nuttall a annoncé sa démission, après une nuit catastrophique pour le parti.
La Première ministre Theresa May, dont le Parti conservateur a perdu la majorité absolue, a refusé (pour l'heure) de démissionner.

Alors que le Royaume-Uni se remet tout juste d'une élection anticipée au scénario extraordinaire, au sens premier du terme, les événements s'enchaînent. Si le parti travailliste a laissé entendre vendredi matin qu'il était prêt à constituer un gouvernement minoritaire (le Labour a obtenu 261 sièges selon des résultats quasi-définitifs, alors que la majorité se situe à 326 sièges), ce sont finalement les conservateurs, aidés par leur alliés nord-irlandais du Democratic Unionist Party (DUP), qui conservent les rênes du pays.

> Lire aussi: Royaume-Uni: l'échec de May met la livre sous pression

La Première ministre Theresa May, dont le Parti conservateur a perdu la majorité absolue et qui a refusé (pour l'heure) de démissionner, s'est rendue à Buckingham Palace ce vendredi pour demander à la reine Elizabeth II l'autorisation de former un gouvernement. Il n'y aura pas besoin d'un accord de coalition en bonne et due forme pour soutenir le gouvernement, estime pour sa part le DUP, qui apporte donc ses 10 députés aux total de 318 des Tories à la Chambre des communes.

Au moment d'officialiser la nouvelle, sur le perron du 10 Downing Street, Theresa May a insisté sur le besoin de rassembler toutes les énergies afin d'obtenir un bon accord sur le Brexit, à la faveur des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne qui doivent débuter le 19 juin.

Le leader de UKIP se retire

Dans le même temps, le dirigeant de UKIP Paul Nuttall a annoncé sa démission de la tête du parti, conséquence d'une nuit catastrophique qui l'a vue arriver troisième dans sa circonscription de Boston (est de l'Angleterre). Quasiment rayé de la carte lors des élections locales du 4 mai, UKIP n'a récolté que 2% des voix et aucun député, contre 12,6% des voix et un siège en 2015. Rendu inaudible par la position dure des conservateurs sur le Brexit, le parti a vu ses électeurs lui préférer les travaillistes et les Tories.

Commentaires 14
à écrit le 10/06/2017 à 15:24
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Avec de tels alliés, elle a intérêt à filer droit. Mais comme les idées de ces alliés (les rétrogrades du DUP) sont antagonistes avec ceux de nombreux tories, combien de temps May va-t-elle rester sur le fil ? Un mois ? deux ? moins ?

à écrit le 10/06/2017 à 10:08
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The tories are out Same as in France. Nobody wants austerity. Brussels bashing finished as well. The victor is DUP. Watch the carnage as they export their ideology but hard brexit is dead in the water.

à écrit le 09/06/2017 à 16:08
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Quand on pense qu'un attentat a transformé une augmentation de la majorité absolue de Theresa MAY en une minorité (majorité relative quand même)! C'est incroyable et scandaleux!

le 09/06/2017 à 16:30
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"C'est incroyable et scandaleux! " C'est surtout cela qui était scandaleux pour les Britanniques : Les effectifs policiers du Royaume-Uni sont-ils suffisants pour répondre à la menace terroriste ? Deux jours après l’attentat de Londres, le troi...

le 09/06/2017 à 18:00
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@lachose: dénigrement un peu facile ! Il faut faire des choix et on ne peut augmenter les salaires, le niveau de technologie des policiers sans compromettre les équilibres budgétaires (parce que je pense que si tes taxes et impôts augmentaient, tu se...

le 10/06/2017 à 10:12
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Pas tellement l attentat. Plutôt la haine de l k. Ou si vous préférez la diminution du nombre des policiers. Est ce vraiment cela l austérité? Ce qui a tué May c est le carnage social pour rendre le pays attractif aux investisseurs

à écrit le 09/06/2017 à 15:04
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D'une certaine manière, les motivations derrière le choix de Thérésa May d'organiser ces législatives ne sont pas si éloignées de celles que Jacques Chirac a invoqué en 1997 pour dissoudre l'Assemblée nationale, et qui lui vaudra une cohabitation av...

à écrit le 09/06/2017 à 14:11
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OK, Madame Theresa May.. limite la casse ..! car la campagne de Daech envers l'UK , fut surtout une aubaine pour les félons socialistes ....

à écrit le 09/06/2017 à 13:03
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"Rendu inaudible par la position dure des conservateurs sur le Brexit, le parti a vu ses électeurs lui préférer les travaillistes et les conservateurs" Oui, tandis que les médias européens cherchent à tout prix à démontrer aux anglais et aux euro...

à écrit le 09/06/2017 à 12:50
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Avant les élections, Theresa May espérait une belle majorité qui lui aurait permis de faire adopter la Great repeal Bill une fois le Brexit achevé. Or, ça devient compliqué alors que c'est essentiel pour éviter des vides juridiques. Cette loi visera ...

le 09/06/2017 à 14:57
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Vouloir s'abstraire de la réglementation européenne en adoptant la great Repeal Bill, ça ne manque pas de sel...

le 10/06/2017 à 10:21
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Le nombre de policiers diminué n est pas la cause unique du dernier attentat. Ce qui l orchestre c est l intervention de l UK en Irak Afganistan et Syrie où ils ont envoyé leurs SAS. Corbyn le dit bien tout haut.

à écrit le 09/06/2017 à 12:41
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Les difficultés du RU sont une chance pour la France, saurons nous la saisir et rendre la pareille à l'héritière de Margaret qui s'était félicitée en son temps de la victoire de Mitterrand. Tout ce qui affaibli la France est bon pour l'Angleterre et ...

le 10/06/2017 à 10:26
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Vieille idéologie qui rapporte peu. En revanche la City démembrée signifie que les capitales européennes peuvent prendre le relai du capital. A la difference pres que l expertise financiere de la City était aigue puisqu en phase avec Wall street. Le...

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