Zone euro : l'activité industrielle continue d'afficher une bonne santé

L'accélération de la croissance du secteur manufacturier en mars confirme les signes de reprise de la zone euro, selon le cabinet Markit. Mais la France ne connait toujours pas de reprise dans ce secteur.
En France, l'activité dans le secteur manufacturier s'est contractée pour le onzième mois consécutif en mars.

La croissance du secteur manufacturier s'est accélérée en mars. Le PMI manufacturier de la zone euro s'est établi à 52,2, selon une seconde estimation du cabinet Markit, contre 51 en février.

Pour rappel, l'activité progresse lorsque l'indice dépasse les 50 points tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

Cette croissance du secteur confirme "les signes d'une reprise économique dans la zone euro, après le ralentissement observé en 2014", note Chris Williamson, chef économiste à Markit, dans un communiqué, mercredi 1er avril.

La dépréciation de l'euro stimule la compétitivité

"Les fabricants bénéficient en effet de la dépréciation de l'euro qui a pour double conséquence de stimuler la compétitivité sur les marchés à l'export et de majorer les prix des produits importés concurrents sur les marchés intérieurs", poursuit-il, ce qui explique que les nouvelles commandes enregistrent leur plus forte expansion depuis près d'un an.

"La reprise de l'activité industrielle dans la zone euro demeure toutefois fragile, comme en témoigne la faiblesse du taux d'expansion enregistré en mars, et la contraction des secteurs manufacturiers en France, en Grèce et en Autriche continue de freiner la croissance globale de la région", note-t-il.

Par pays, c'est l'Irlande qui enregistre l'indice le plus élevé (56,8), suivie par l'Espagne (54,3), l'Italie (53,3), l'Allemagne (52,8) et les Pays-Bas (52,5). L'indice reste inférieur à 50 en Grèce (48,9), en France (48,8) et en Autriche (47,7).

L'activité se contracte pour le 11e mois d'affilée en France

Cette embellie ne profite donc pas à la France. L'activité dans le secteur manufacturier s'est contractée pour le onzième mois consécutif en mars. L'indice global du secteur était ressorti à  47,6 en février et 49,2 en janvier.

Jack Kennedy, économiste de Markit, souligne que la récente dépréciation de l'euro n'a pas suffi à empêcher un nouveau recul des ventes à l'export des entreprises françaises.

Selon lui, "les perspectives de reprise prochaine du secteur restent faibles (...) et l'industrie manufacturière aura probablement freiné la progression du PIB au premier trimestre", attendue à 0,3% par l'Insee.

Commentaires 4
à écrit le 01/04/2015 à 18:06
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La zone euro en bonne santé, on se moque du monde. La France ne fait ni croissance, ni emplois… mais de l’inflation et du chômage. En revanche on emploie les gens en dépit du bon sens, on relève des témoignages édifiants, on trouve en France des bac+...

à écrit le 01/04/2015 à 17:46
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Franchement, quand on connaît l'état de l’industrie française, c'était prévisible !

à écrit le 01/04/2015 à 13:10
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J attends les réactions de ces blogueurs de LT qui n arrêtaient de hurler contre « l euro fort » comme étant raison principale pour le «mal francais» et sa balance commerciale déficitaire. L Euro faible est là, la plupart des pays de la zone e...

le 01/04/2015 à 19:26
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En france on fait de l'idéologie et de la politique politicienne pas de l'économie pro-business réaliste sur la durée

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