Heureux comme un salarié de PME

Les salariés des PME plus heureux que ceux des grands groupes ? C'est ce qui ressort d'une étude de Malakoff Médéric et de l'Observatoire Social International.
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« Small is beautiful ». L?assertion de l?économiste Schumacher s?applique aussi au domaine du bien être en entreprise. Une étude de Malakoff Médéric et de l?Observatoire Social International révèle que les tensions au travail sont nettement moindres dans les PME que dans les grandes entreprises. « L?Etat psychologique des salariés y est assez bon. Ils sont moins nombreux à avoir subi des réorganisations ou des restructurations et subissent moins d?évènements perturbateurs globalement dans leur travail », pointe Anne-Sophie Godon, directrice des nouveaux services et de la prévention chez Malakoff Médéric.

Absentéisme et arrêts maladie moins fréquents

Un univers plus protégé donc dans les PME qui se traduit dans les chiffres par un taux d?absentéisme et d?arrêts maladie moins marqué et un plus fort taux d?engagement dans le travail. Explication : ils souffrent nettement moins d?un déficit de reconnaissance que leurs homologues des grandes sociétés et sont aussi du même coup moins en attente de services dans le domaine du bien être au travail (salle de gym, alimentation, etc.).
Du côté des dirigeants de PME, les priorités sont clairement sociales avec un net souci de prendre en compte le bien-être transversal de tous ceux qui concourent à la marche de l?entreprise y compris de ses sous-traitants.

Différence de traitement social et salarial

On n?en dira pas autant des grands groupes au sujet desquels le patron du CJD Michel Meunier déplore vivement que les salariés de PME détachés en sous-traitance dans des grandes sociétés n?aient pas accès au même traitement social et salarial : « quand un salarié de PME voit qu?il est moins bien traité que son homologue de grand groupe avec lequel il partage un travail quotidien, la situation peut engendrer un problème de mal-être. Une grande entreprise qui donne un marché à une PME doit aussi donner les mêmes éléments de protection à ses salariés sans quoi on ne peut parler de RSE. L?ensemble des acteurs de la chaîne doit avoir les mêmes avantages ». Exception qui confirme la règle : le CJD cite en exemple la maison Chanel dont les salariés des sous-traitants sont logés à la même enseigne, y compris sur le treizième mois.

Attention à la santé !

Les résultats de l?enquête ont donc un mérite : celui de montrer que la contrainte (souvent forte dans les PME) n?est pas la plus pourvoyeuse de mal-être au travail au regard du manque de considération, qui, lui, fait des ravages. « Je ne suis pas étonné de ces résultats, confie Michel Meunier. Parce que la particularité de la PME c?est la proximité de la direction avec ses employés, à commencer par le geste de se serrer la main tous les matins ».
Le CJD reste pour autant vigilant sur le sujet et a déterminé 8 facteurs concourrant au bien-être des salariés de PME au rang desquels une gouvernance claire, un management différencié, une gestion des compétences proposant des progressions de poste et une convivialité entretenue avec bienveillance. Reste un souci du côté des dirigeants de PME : le fait qu?ils prennent peu soin de leur santé. Un chantier sur lequel le groupe Médéric travaille de concert avec le CJD.
 

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Commentaire 1
à écrit le 05/10/2011 à 12:48
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Un bémol : Les employés des PME bénéficient souvent d'une moins bonne couverture sociale, ce qui peut les contraindre à aller travailler en étant malades. De la même manière, la difficulté de changer de poste en interne rend inutile la prise en charg...

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