Eolien offshore : Siemens croit dans ses chances en France

Le fabricant allemand d'éoliennes offshore se dit prêt à ouvrir une usine s'il l'emporte à Saint-Brieuc, où il concourt aux côtés de GDF-Suez, Vinci et CDC Infrastructures, dans le cadre de la première tranche de l'appel d'offres français.
Copyright Reuters

Siemens annonce qu'il est prêt à implanter une usine dans la région de Saint-Brieuc si le consortium dont il est membre l'emporte. Candidat sur ce site aux côtés de GDF-Suez, Vinci et CDC Infrastructures sur la première tranche de l'appel d'offres de 3.000 MW dont les résultats doivent être connus en avril, l'Allemand y est en concurrence avec les consortium EDF/Alstom, et Areva/Iberdrola-Res.

Cette annonce est digne d'intérêt à deux titres au moins. D'une part, elle tend à faire mentir les accusations portées par certaines fédérations professionnelles allemandes accusant l'appel d'offres de favoriser les acteurs français au détriment de concurrents européens. Certes, un autre allemand, l'énergéticien E.ON, a renoncé à cette première tranche, de même que le portugais EPDR, qui a d'ores et déjà annoncé qu'il participerait à la deuxième tranche. D'autre part, à l'inverse des français Alstom (partenaire de EDF) et Areva (partenaire de GDF Suez sur deux autres sites et de Iberdrola-Res) qui n'envisagent d'ouvrir des usines qu'à condition de l'emporter sur au moins deux des cinq sites désignés pour l'appel d'offres, ce leader historique de l'éolien en Europe (53 % du marché de l'offshore) se dit prêt à ouvrir une usine avec un seul site en carnet de commandes. Areva de son côté s'est positionné sur le Havre, et Alstom sur Saint-Nazaire.

Il faut dire que l'usine de la région de Saint-Brieuc serait également bien placée pour livrer les parcs éoliens au large des côtes britanniques dans lesquels Siemens est engagé. Un marché nettement en avance sur la France : le Royaume-Uni a en effet déjà installé 2.000 MW en mer et affiche un objectif de 32.000 MW d'ici à 2020 (à comparer à celui de 6.000 MW en France). C'est le cas également des autres participants étrangers à l'appel d'offres, l'espagnol Iberdrola et le britannique RES. Dès lors, rien d'étonnant si, comme eux, Siemens fait miroiter sa capacité à entraîner ses futurs sous-traitants français sur ses chantiers européens au-delà des frontières de l'Hexagone. Dans un entretien au quotidien Les Echos, le patron français du groupe, Christophe de Maistre, évoque ainsi 70 entreprises du Grand Ouest d'ores et déjà prêtes à travailler avec lui.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.