LVMH devra payer. Le géant du luxe français a annoncé, ce mardi 3 septembre, qu'il ne ferait pas appel de l'amende de 8 millions d'euros, que lui ont infligé, le 1er juillet dernier, les autorités boursières. Le numéro un mondial du luxe a expliqué qu'il y renonçait dans l'intérêt de ses actionnaires et afin de ne pas "entraver la saine gestion de (sa) participation" dans Hermès.
LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) a été accusé d'avoir masqué, en 2010, son entrée au capital de son concurrent français Hermès. Pour justifier cette amende, la Commission des sanctions de l'AMF avait invoqué la "gravité de manquements successifs à l'obligation d'information du public ayant consisté à masquer toutes les étapes de la prise de participation de LVMH dans le capital de la société Hermès".
Quand LVMH voulait rétablir la vérité devant la Cour d'appel
Dès l'annonce de l'amende, LVMH avait indiqué vouloir faire appel. "Le principe même de la sanction, et plus encore le montant de celle-ci" sont "totalement injustifiés", jugeait le groupe dans un communiqué, contestant alors "fermement" tout manquement d'information devant les marchés et affirmant vouloir rétablir "la réalité des faits" devant la Cour d'appel de Paris.
LVMH détient aujourd'hui 22,6% des parts d'Hermès. Pour éviter la prise de la société familiale par le groupe de Bernard Arnault, les actionnaires majoritaires d'Hermès - principalement la famille de son fondateur - ont créé, en octobre 2011, un holding, H51, rassemblant 50,2% du capital de l'entreprise.
>> Pour aller plus loin : LVMH contre Hermès: deux ans et demi de combats entre cracks du luxe.
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