Alors que le livret A fait grise mine, l'assurance vie se porte plutôt bien, en dépit de menaces sur sa fiscalité. La collecte nette a atteint, au mois de septembre, 1,3 milliard d'euros après un léger gain de 100 millions d'euros au mois d'août et 1,9 milliard d'euros au mois de juillet. En juin, la collecte avait été négative. Depuis le début de l'année, la collecte nette s'élève à 11,1 milliards d'euros .
Phénomènes de yo yo
« La collecte de l'assurance-vie est sujette à un phénomène de yo-yo lié à la conjoncture économique et financière, aux évolutions de la législation ainsi qu'aux rumeurs diverses et variées » estime l'économiste Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des épargnants. « A la régularité des années 2000 a succédé un rythme plus saccadé constitué de collectes positives et négatives. Elle est influencée par le contexte économique et par les aléas fiscaux. »
Moins de retraits
Sur les neuf premiers mois de l'année, les versements des épargnants (« cotisations ») atteignent 89,9 milliards d'euros, en augmentation de 8 %. Surtout, le montant de ce que les assureurs appellent des « prestations », autrement dit les retraits des comptes par les épargnants, s'inscrit en baisse. Ces retraits avaient atteint 90,5 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de 2012, ils sont tombés à 78,7 milliards sur la même période de 2013. D'où un solde ou collecte nette de 11,5 milliards, de janvier à septembre.
Un matelas de 1.446 milliards d'euros
Ainsi, l'encours de l'assurance-vie atteint 1446 milliards d'euros en progression de 5 % sur un an « du fait, en partie, de l'amélioration des cours boursiers » souligne Philippe Crevel.
Reste à savoir quel sera l'impact de la hausse rétro-active des prélèvements sociaux, et surtout quels seront les résultats des débats entre certains députés de la majorité, qui veulent taxer plus fortement l'assurance vie (le rapporteur général du Budget, Christian Eckert), et Bercy, qui s'y oppose.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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