Un tiers des entreprises envisage des cessions d'actifs

Un tiers des entreprises mondiales envisage de céder des actifs dans les deux ans, selon une étude publiée lundi par le groupe de conseil et d'audit EY (anciennement Ernst & Young).
Dès novembre, Alstom avait annoncé un plan de cession d'actifs pour 2014. (Photo : Reuters)

Alors que des grandes entreprises comme Alstom ou Total se sont lancées dans des programmes de cessions d'actifs, le groupe d'audit EY, anciennement Ernst & Young, a mené une étude auprès de plus de 700 dirigeants d'entreprises dans le monde, de septembre à octobre 2013 . Parmi les dirigeants interrogés, un tiers envisage une cession d'actifs dans les deux ans, voire une vente intégrale pour plus de la moitié d'entre eux. Au total, seuls 20% des dirigeants se disent complètement opposés à une offre d'achat, même généreuse.

Les secteurs de la santé et des technologies friands de cessions

L'étude d'EY a porté sur cinq secteurs industriels : les produits de consommation, les sciences de la vie, pétrole et gaz, l'énergie et les industries technologiques.

Au sein de ce qu'EY appelle les "industries des sciences de la vie" (santé, biotechnologies), près de 41% des dirigeants envisageant une vente dans les deux prochaines années. Cet engouement s'explique principalement par l'existence de nombreuses contraintes réglementaires dans le secteur, comme par exemple les règles qui encadrent la mise sur le marché d'un médicament.

Du côté des industries technologiques, près de la moitié des dirigeants déclare envisager une cession d'actifs pour financer des innovations dans le "cloud", les technologies mobiles ou le "big data", les données de masse.

Des cessions stratégiques

"Les cessions d'actifs sont désormais un élément important des stratégies d'entreprises", estime Hervé Jauffret, associé d'EY. Vendre permettrait d'assurer la croissance de l'entreprise "dès lors que le capital est redéployé vers les activités à haute valeur ajoutée, comme l'ouverture de nouveaux marchés ou le développement de nouveaux produits", ajoute Hervé Jauffret.

Selon lui, les entreprises qui "redéfinissent régulièrement leur cœur de métier et décident en fonction s'il faut investir, acquérir ou céder des actifs" sont celles qui profitent le plus de ces cessions d'actifs. Souvent, il s'agit d'abandonner des filiales non stratégiques, qui ne sont pas nécessaires à l'activité principale de l'entreprise, pour augmenter son niveau de liquidités. L'annonce d'un plan de cession d'actifs par Alstom en janvier avait provoqué un rebond du cours de ses titres.

La stratégie est en tous cas jugée payante : parmi les personnes interrogées qui ont mené une opération de cession d'actifs au cours des deux dernières années, plus de la moitié a estimé que l'opération avait eu un impact plus positif que prévu au départ.

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