Bénéfice en trompe-l'oeil pour UBS

La première banque suisse a clos le troisième trimestre sur un bénéfice près de quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, malgré la fraude commise par l'un de ses traders. Une performance en grande partie liée à des produits exceptionnels.
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Surprise. Malgré la fraude colossale de 2,4 milliards de dollars commise par l'un de ses traders, UBS a dégagé un bénéfice net de 1,02 milliard de francs suisses (833 millions d'euros) au troisième trimestre. Un montant  certes en chute de 39% par rapport au troisième trimestre 2010, mais près de quatre fois supérieur à la prévision moyenne des analystes sondés par l'agence Reuters ! Reste que cette performance résulte en grande partie d'éléments exceptionnels, comme les 722 millions de francs suisses générés par les placements de trésorerie du groupe.

La banque d'investissement creuse ses pertes

Comme ses concurrentes américaines, qui ont publié leurs résultats trimestriels au cours des deux dernières semaines, UBS n'a pas échappé à la crise boursière qui fait rage depuis cet été. Introductions en Bourse annulées, coup de frein sur le marché des fusions et acquisitions, négoce d'actions en berne... La division banque d'investissement de l'établissement helvétique a accusé une perte avant impôts de 566 millions de francs suisses, contre une perte de 19 millions seulement un an auparavant. Tom Naratil, le directeur financier, a indiqué qu'UBS planchait sur une restructuration de la banque d'investissement, mais que celle-ci ne serait détaillée que lors de la présentation de la stratégie du groupe, le 17 novembre.

La gestion de fortune affiche une bonne santé

Une stratégie qui devrait faire la part belle à l'activité de gestion de fortune, dont le bénéfice avant impôts est passé de 672 à 888 millions de francs suisses en l'espace d'un an. Preuve que les riches clients d'UBS n'ont pas (encore) pris ombrage de la fraude commise par le jeune trader Kweku Adoboli, fraude qui risquait d'entâcher la réputation de la banque. Celle-ci, qui a reconnu que certaines de ses procédures de contrôle avaient été inefficaces, travaille à leur amélioration. Ce scandale avait donné lieu à plusieurs démissions le mois dernier, dont celle du patron d'UBS, Oswald Grübel. Histoire de faire vraiment table rase du passé.

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