En Espagne, les créances douteuses atteignent un nouveau record

Le taux de créances douteuses en Espagne a atteint un nouveau record en juin à 11,61% du total des crédits. Le système bancaire espagnol reste fragile malgré les aides européennes.

Le secteur de l'immobilier continue de faire durement souffrir les banques espagnoles. En effet, les créances douteuses, principalement constituées de crédits immobiliers de promoteurs et de particuliers risquant de ne pas être remboursés, y ont atteint 176,2 milliards d'euros en juin, soit 11,61% du total des crédits et 6 milliards de plus qu'en mai, selon les chiffres de la banque d'Espagne publiés ce lundi.

Le création de la "bad bank avait pourtant été bénéfique dans un premier temps...

Depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, les créances douteuses ont commencé à grimper dans le bilan de tous les établissements financiers du pays. Elles ont désormais dépassé le précédent record atteint en novembre 2012 (11,37%, chiffre révisé).
Pourtant, dans le but de diminuer son exposition trop conséquente au secteur de l'immobilier, le secteur bancaire espagnol bénéficie d'un plan d'aide européen accordé en juin 2012, dont 41,3 milliards d'euros ont été versés. Dans le cadre de ce sauvetage, l'Espagne a créé une structure de défaisance, ou "bad bank", baptisée "Sareb". La création de la Sareb avait été bénéfique dans un premier temps puisque suite au transfert des actifs toxiques des quatre banques nationalisées vers la Sareb en décembre 2012, le taux et le montant des créances douteuses avaient baissé pour la première fois en 17 mois. Mais ils sont depuis repartis à la hausse.

Plus de 26% de chômage...

Le contexte économique reste donc délicat pour le pays, plongé dans la récession depuis mi-2011. "Les risques pour l'économie et par conséquent sur le secteur financier restent élevés", avait mis en garde le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié à la mi-juillet. Pour le FMI, la quatrième économie de la zone euro doit encore corriger un certain nombre de déséquilibres, via un assainissement budgétaire, une baisse encore plus marquée des prix des logements et une diminution de la dette privée. Ce, alors qu'en parallèle le taux de chômage s'élève à 26,26% de la population active au deuxième trimestre, après avoir atteint un record historique en mars à 27,16%.

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Commentaires 9
à écrit le 27/08/2013 à 16:26
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Pour les banques l'option prise me semble bonne ,en effet c'est a l'emprunteur d'estimer le risque quand il fait une bonne affaire avec les sommes empruntées il ne partage pas avec la banque donc quand il en fait une mauvaise il assume c'est l'unique...

à écrit le 21/08/2013 à 15:17
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Et comme toujours les differents politicien sauvent les banques et nous laissent crever!!!!! Rassurez vous qu ils nous disaient l europe crera des milions d emplois.... 11 ans plus tard 1 europeen sur 3 et au chomage indemniser ou pas vive l europe ...

à écrit le 20/08/2013 à 14:34
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Je vous le dis les yeux dans les yeux : la crise est derrière nous !!

à écrit le 20/08/2013 à 13:25
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L'UE et l'euro nous guident vers la ruine avec la bienveillance de l'oncle Sam et ses banquiers : http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/pourquoi-leurope-est-elle-comme-elle-est

à écrit le 20/08/2013 à 11:47
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Mais pourquoi toutes ces fausses informations ? Puisqu'on vous que la crise est finie, et que la reprise, elle est là... mince alors !!! :-)

à écrit le 20/08/2013 à 11:32
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Selon KPMG, les créances douteuses des banques européennes atteindraient près de 1.500 milliards d?euros, dont 600 milliards pour les seuls établissements britanniques, espagnols et irlandais. Voici le document de KPMG : http://www.kpmg.no/arch/_img/...

à écrit le 20/08/2013 à 10:54
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De retour de vacances en Espagne, on ne peut qu'admirer la vitesse à laquelle toutes les zones touristiques se sont mises à l'Anglais: "Cash Only", "No Credit Card", ... étaient instrits à peu près partout, jusqu'au camping qui refusait toute autre f...

à écrit le 20/08/2013 à 8:33
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D'après Philippe Dessertine le nouveau BHL de la finance l'Espagne est repartie! On nous aurait menti?

à écrit le 20/08/2013 à 7:45
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Mais selon Hollande et Moscovici, la crise de l'Euro est derrière nous ! Gare à la Tribune, elle prend un mauvais chemin en contredisant notre exécutif !

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