Baleine de Londres : un ex-trader de JPMorgan Chase arrêté, un autre négocie

Les autorités américaines ont engagé le 14 août des poursuites contre Javier Martin-Artajo, qui dirigeait la stratégie de courtage d'une unité londonienne du CIO, et contre Julien Grout, l'un de ses subordonnés en charge de la préparation des bilans quotidiens du courtage de leur service. Ils sont accusés de s'être entendus pour avoir falsifié les comptes internes de la première banque américaine afin de masquer les pertes de leur unité qui s'accumulaient et qui ont coûté au final plus de six milliards de dollars à JPMorgan Chase. Le premier a été envoyé devant un juge d'instruction, le second serait en négociation.

Nouveau rebondissement dans l'affaire dite de la "baleine de Londres". L'Espagnol Javier Martin-Artajo, l'un des ex-traders de la banque JPMorgan Chase poursuivi par le gouvernement américain depuis le 14 août pour avoir cherché à dissimuler d'énormes pertes dans les dérivés de crédit l'an dernier (plus de six milliards de dollars au total), a été arrêté à Madrid dans le cadre d'un mandat d'arrêt international, a annoncé mardi la police espagnole, précisant qu'il a été envoyé devant un juge d'instruction. Ce qui confirme donc l'information révélée par le New York Times le 10 août dernier.

Javier Martin-Artajo est notamment accusé d'avoir fait pression sur les Français Bruno Iksil - qui réalisait des opérations de courtage sous sa supervision - et Julien Grout d'avoir refusé à maintes reprises de voir une évaluation réaliste des pertes apparaître dans les documents transmis à la hiérarchie de la première banque américaine.


Le supérieur de la "baleine de Londres", devant un juge d'instruction


De son côté, le Français Julien Grout serait en train de négocier avec les Etats-Unis. C'est en tout cas ce qu'a indiqué son avocat à l'AFP. Julien Grout se trouve sur le sol français et n'y est pour l'instant pas inquiété car "la France n'extrade pas ses ressortissants", a expliqué l'avocat, Edward Little, joint par téléphone. "Nous négocions avec les Etats-Unis sur la manière de procéder. La seule manière par laquelle il reviendrait aux Etats-Unis, c'est si nous pouvons parvenir à un accord raisonnable sur une caution", a ajouté Edward Little.


Quant à Bruno Iksil, surnommé la "baleine de Londres", le trader a passé un accord avec les autorités américaines, évitant ainsi toute poursuite.

Pour aller plus loin:"Baleine de Londres": la direction de JPMorgan aurait menti

 

 

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